Intéressant, un petit point de vue panoramique ancré en Europe, centré sur la France, sur la place historique et contemporaine du loup, et les rapports qu'entretiennent les hommes avec lui. Moriamé adopte une position critique sur la place que l'homme s'est attribué face à la nature – le sujet, sur lequel il s'étend en petites digressions philosophiques, économiques ou éthiques, l'éloigne parfois de la seule thématique lupine... Mais c'est pour mieux t'accepter, mon frère loup : voilà avec ce petit ouvrage une bonne toile de fond pour une réflexion sur notre rapport au loup, et à la nature sauvage dans son ensemble.
Pour consulter d'autres fruits du travail de l'auteur autour du loup, cf le site qu'il a réalisé sur www.reportage.loup.org ("Loup et élevage dans le Mercantour")
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Le pire n'est pas que l'homme puisse être un loup pour l'homme. Au sens imagé, il l'est incontestablement par le mal qu'il se fait au travers de son désintérêt pour la nature. Non, le plus grave, c'est sans doute que les hommes se fassent moutons, oisifs, au gré de quelques meneurs. Ces meneurs ne peuvent être laissés seuls aux commandes, auquel ce serait la démocratie qui serait en péril. (...) Ceux qui dirigent, ni loups, ni requins, sont pourtant bien des hommes.