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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
L'histoire "Un fils à maman" est avant tout celle de Jo Picassiette, mère poule, paysanne dans l'âme et dans son parlé. Une Jo Picassiette qui voit sa vie chamboulée quand son petit Charly vient à vouloir monter à Paris pour publier son roman autobiographique et pourquoi pas remporter le Goncourt !

Un roman autobiographique certes, mais qui balance la vie du Chandoiseau, ce petit bourg entre lac bouillant et colline, qui se voit grignoter son espace vert par une grand surface. Dans le roman de Charly, tous les habitants en prennent pour leurs grades, et cela ne plaît pas aux habitants du Chandoiseau.

Ce roman est celui de Charly, c'est celui d'un village, d'une ferme, mais aussi d'une galerie de personnages tout aussi loufoques et tendres. Mais, c'est surtout le roman de Jo Picassiette. Une femme au caractère bien trempé, qui ne s'embarrasse pas des convenances. Elle est têtue, râleuse, piquante, excentrique, et extrêmement drôle. Une maman qui ne veut pas laisser quitter son petit chéri du nid.

Un roman qui se dévore grâce à son rythme, aux personnages tous aussi drôles et attachants, à la plume de l'auteure pleine d'humour, très fleurie et romanesque.

Véronique Mougin parle de littérature, de maternité, de nature, d'espoir, de regrets, de nid vide avec intelligence et drôlerie.

Bref, un roman drôle, poétique, savoureux, qui fait extrêmement du bien dans notre quotidien morose. Des personnages atypiques, des rencontres avec les plus grands : Rimbaud, Verlaine, Proust... Venez donc à la rencontre de la mère Picassiette, vous risquerez pas de l'oublier !
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Jo Picassiette est une fermière un peu bourrue surnommée la Bogue par les habitants de son village, Chandoiseau. Elle vit quasiment recluse avec son fils, Charly, depuis la mort accidentelle de son mari. le ciel lui tombe sur la tête quand Charly lui annonce qu'il a écrit un livre et qu'il compte bien aller à Paris et le faire publier avec l'aide de son voisin éditeur qui a adoré le manuscrit. Pour Jo autant d'ingratitude est inacceptable. Elle ne sera d'ailleurs pas la seule à en vouloir à Charly : tout le village va s'y mettre quand les habitants comprennent qu'ils sont les sujets du livre et que Charly a la dent dure. Jo, qui n'a lu qu'un seul livre dans sa vie, Sagesses Indiennes (à quoi bon en lire d'autres puisque tout y est ?), part à la découverte de la vie des mères d'écrivains célèbres dans l'espoir de trouver des réponses à ses questions. Elle lit notamment la correspondance de Rimbaud avec sa mère, Vitalie, puis s'attaque à Proust dont elle déteste très vite la mère car Proust l'adorait contrairement à son ingrat de Charly ! Ce roman de Véronique Mougin est très agréable à lire à condition de chercher une lecture légère et qui donne le sourire. Il contient pas mal de références littéraires mine de rien mais surtout de nombreuses piques bien acérées lancées en direction du monde de l'édition, du prix Goncourt et plus largement des auteurs qui prennent la grosse tête au point d'en oublier parfois d'où ils viennent !
Lien : https://monpetitcarnetdelect..
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Comme beaucoup je pense, c'est d'abord la couverture de l'ouvrage qui m'a attirée et séduite. Un livre qui m'a d'ailleurs été offert par mon petit homme à moi!

Je m'y suis plongée les yeux fermés et c'est l'histoire d'une mère que j'ai découvert. Jo Picassiette, femme bourrue qui ne mâche pas ses mots et qui porte un amour infini à son fils Charly mais également à sa ferme, ses animaux et la nature. Une mère aussi originale qu'attendrissante.

Avec elle s'est un village aussi, celui du Chandoiseau et de ses habitants loufoques et hauts en couleurs. Une belle panoplie de protagonistes qui nous font rire simplement par leur manière d'être et leurs réparties.

Charly, après avoir été le fils parfait est devenu le fils indigne qui a écrit un livre dans lequel il dépeint de manière pas vraiment gratifiante les habitants du petit village. Charly qui abandonne son « Y » est devenu l'ennemi au succès grandissant.

Un ouvrage qui nous parle de littérature et des mères d'écrivains. Sorte d'hommage à celles qui savent soutenir tout aussi bien qu'elles savent prendre peur et s'éloigner de leur chère progéniture.

Un livre tendre, drôle, totalement rocambolesque et insolite dans certaines situations.
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Charles Picassiette (Charly) : voilà le nom de notre jeune héros. Dès lors, comment résister à l'envie d'en savoir plus sur le personnage ? Et il a une tellement bonne tête, le gamin, sur la réjouissante couverture des Éditions Flammarion : impossible de passer à côté sans s'y attarder !

Enfant, ado puis jeune adulte de dix-neuf ans – si chouette – que les voisins se demandent comment Jo Picassiette, particulièrement abrupte de nature (et surnommée « la bogue »…) avait bien pu engendrer une pareille « bonne pâte » … Seulement voilà, au Chandoiseau les évènements vont se bousculer : Charly n'a plus le temps de se consacrer à la ferme familiale, il va aller s'installer à Paris et devenir écrivain !

Ari Lemercier (le voisin detesté), la vieille Suzanne (et ses chats), Saturnin Fabre (l'autre voisin muet), Mademoiselle Sophie (la bibliothécaire), Nelson (le petit camerounais), Yvonne Zambard (la prof), Léa (« Émail Diamant » l'amoureuse de Charly) : des protagonistes haut en couleur, dont certains ne lésineront pas sur des moyens aussi improbables que loufoques, dans le but aléatoire de stopper la parution de son oeuvre – quitte à s'en prendre à l'éditeur en personne …

Ça parle de nature préservée, d'espoir et de regrets, d'amour et surtout de littérature (beaucoup de littérature !) L'ensemble dans un langage très fleuri. C'est drôle, poétique, nostalgique aussi. Jamais mièvre ni « facile », un récit ravissant, qui ne manque pour autant ni de réflexion, ni de pertinence … Même s'il reste – avant tout – léger et divertissant ! du plaisir, rien que du plaisir !
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Quel livre étonnant !

Jo dite « la bogue » (Madame Picassiette à l'état civil) est la mère comblée d'un petit Charly, son fils unique, bon élève, gentil garçon serviable et docile. Mais voilà que ce dernier, qu'elle n'a pas vu grandir, est désormais un beau garçon de 19 ans qui se pique d'écrire un roman. Plus question d'épauler sa mère à la ferme et d'aider le voisinage : Charly Picassiette consacre tout son temps à l'écriture.

Quand il s'avère que le roman en question est autobiographique et dévoile bien des petits secrets des habitants de Chandoiseau, tout le village est en émoi mais surtout Jo qui n'a pas peut-être pas été une mère parfaite. Jo craint surtout que la vocation littéraire de son fils et que le succès présumé de son roman, sur le point d'être publié, n'éloignent d'elle son fils adoré qu'elle a toujours élevé seule à sa manière. Et quelle manière !

Ce roman commence un peu comme une farce, un pur divertissement écrit avec un humour acide. Les scènes cocasses ne manquent pas du fait des personnages hauts en couleur au premier rang desquels l'incroyable Jo Picassiette, veuve solitaire misanthrope et revêche, parlant aux poules et aux arbres, mère aimante mais abusive. C'est elle la véritable héroïne de ce livre d'autant que son fils la quitte pour rejoindre la capitale vers un succès littéraire annoncé puis déserte la ferme familiale où la pauvre Jo se retrouve esseulée et dépitée, en colère aussi. Les autres habitants de Chandoiseau ne manquent pas de piquant non plus et les échanges entre eux, échanges de vacheries le plus souvent, sont vraiment très drôles. Un des charmes du livre réside dans cette extraordinaire galerie de portraits tous réussis : Jo bien sûr mais aussi la bibliothécaire Sophie, la voisine Suzanne, le ferrailleur Ari…

Mais ce roman, tout en restant constamment drôle, aborde, l'air de rien, des thèmes variés avec beaucoup de finesse. Il est d'abord question de l'investissement affectif des mères, de leur douleur insondable quand l'enfant quitte le nid. Ce livre est aussi une fable écologique car Jo la « bogue » est une ardente défenseuse de la nature, prête à tout pour lutter contre l'enlaidissement du monde rural du fait de l'implantation d'hypermarchés, de parkings, de ronds-points. Ce livre évoque aussi avec brio le rôle consolateur de la littérature (grâce au personnage attachant et surprenant de la bibliothécaire Sophie) et, de façon plus anecdotique, le petit monde parisien de l'édition et des prix littéraires ainsi que le narcissisme des auteurs.

J'ai emprunté ce livre par hasard au vu de sa jolie couverture et j'ai fait une bien belle découverte. Car ce roman ne manque pas de qualités.

D'abord, il dresse un extraordinaire portrait de femme blessée, capable du pire mais aussi du meilleur, vaillante et « incorruptible ».

Ensuite, l'histoire est drôle, les dialogues pétillants, le style littéraire soutenu mais alerte.

C'est donc un roman très original, d'une rare inventivité, à la fois amusant et grave, chaleureux, plein de belles trouvailles littéraires. Il m'a beaucoup plu et même impressionnée !
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Après avoir lu et aimé le roman de Véronique Mougin Où passe l'aiguille, j'étais curieuse de lire son dernier roman qui est dans un tout autre style.

Un fils à maman par Mougin
Jo Picassiette est une mère poule. Un peu bourrue voire misanthrope, peu de choses l'intéressent en dehors de sa ferme, sa campagne et son fils mais quand celui-ci commence à vouloir prendre de la hauteur en devenant un écrivain célèbre dont le récit se moque de son village natal et de ceux qui le peuplent, le sang de Jo ne fait qu'un tour ! Même si c'est son fils, celui-ci va bien trop loin et foi de Jo Picassiette, cela ne se passera pas comme cela !

C'est dans un tout autre registre que nous embarque donc cette fois Véronique Mougin. Humour, cynisme, personnages truculents et situations rocambolesques sont au coeur de ce récit. Même si j'ai beaucoup aimé la peinture acerbe du milieu de l'édition et les nombreux clins d'oeil et références au milieu littéraire, j'ai été un peu moins conquise par la multiplication des situations rocambolesques.

Cependant on passe un très bon moment de lecture et on se prend à rire plusieurs fois au fil des pages. J'apprécie la variété de la plume de Véronique Mougin qui est capable de passer de l'oeuvre sociologique avec pour vous servir, au roman émouvant et historique avec Où passe l'aiguille et au récit grinçant et comique avec Un fils à maman.

En résumé : envie de rire, de scènes rocambolesques et de personnages haut en couleur ? Lisez Un fils à maman !
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Chaque phrase est une pépite, riche de mots choisis avec soin, de références culturelles et de cocasseries un peu cyniques ! Car, dans cette histoire, tout la galerie de personnages éclectiques se retrouve bien égratignée !
J'ai d'abord détesté le personnage principal, Jo Picassiette. C'est la mère poule trop possessive, qui a du mal à lâcher son enfant. Elle ne pense non pas à ce qu'il aimerait lui mais la vie, mais voit uniquement ce qui la rend heureuse elle, aux côtés de son fils. Elle développe la nostalgie de l'enfance et regrette l'époque où elle et la nature représentaient un horizon suffisant pour le petit garçon aux bottes en plastique jaunes.
Ajoutez là-dessus un comportement des plus rustres de Jo Picassiette avec n'importe lequel de ses prochains (elle crève les pneus des promeneurs à vélo qui ont la mauvaise idée de s'arrêter près de chez elle, elle va même jusqu'à détruire le précieux carnet d'écriture de son fils tête en l'air), et vous avez théoriquement une mère des plus antipathiques.

Mais, par moments, elle se révèle aussi attachante dans sa façon de communier avec la nature et de voir le beau de sa campagne de Chandoiseau ou de se jeter corps et âme dans la lecture d'ouvrages sur les mères d'écrivains, comme Vitalie Rimbaud ou Jeanne Proust.
Un roman qui remue et ne laisse pas indifférent !
Lien : https://www.luckysophie.com/..
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🍎POMME D'AMOUR🍏
Jo Picassiette est une sacrée bonne femme ! Une veuve à poigne, extravagante et pas commode. du genre à sortir la pétoire quand on pénètre dans son jardin sans y être invité. Au village, elle est d'ailleurs surnommée la Bogue, rapport aux piquants qui tiennent tout le monde à distance 💥💥. Jo Picassiette vit seule avec son fils Charly qui l'aide à tenir la ferme et à cueillir les pommes du verger. Elle est viscéralement attachée au fiston qu'elle aime d'une passion dévorante, débordante, exclusive, jalouse, maladive. Alors quand, à 18 ans, Charly lui annonce qu'il lâche les travaux de la ferme pour écrire un roman, le monde de la Bogue s'écroule. Surtout lorsqu'elle découvre que le jeune auteur met en scène tout le village en se moquant gentiment des 14 habitants que compte Chandoiseau... Très vite, la mère fouettard organise la résistance et pousse tous ses voisins à se battre contre ce livre qui happe toute l'attention de son fils et contre la maison d'edition qui veut lui voler Charly...

On avait adoré "Où passe l'aiguille", terrible roman sur la Shoah où l'humour de Véronique Mougin transparaissait par touches malgré la noirceur du sujet. Avec "Un fils à maman", elle bascule du côté lumineux et nous offre un roman picaresque à la Pagnol, qui rend hommage aux gens de la terre mais aussi à l'entourage des écrivains et à leurs mères en particulier. Elle croque avec amour une galerie de personnages truculents d'une écriture enjouée, solaire, toute en rondeur et en tendresse. Faites-vous materner par ce "Fils à Maman", ça fait du bien.
Lien : http://dans-la-tete-des-peop..
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Une beau moment de lecture en compagnie de Charlie Picassiette et de sa mère surnommée la bogue!
Ce roman est tellement drôle et réaliste que je me suis souvent mise à rire toute seule en lisant !
Et que dire de cette maman qui voit son bébé devenir un homme et vouloir quitter le nid? Je me vois trop à sa place, moi la maman poule qui essaie de dissuader ses petits gars de s'en aller !😅
Cachée sous la comédie de la maman possessive, il y a une multitudes de personnages plus ou moins attachants et surtout un bel ode à la nature !
Bref un beau moment de lecture et une histoire que je vous laisse découvrir !😉
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J'avais repéré la couverture que je trouvais drôle, décalée... Et puis, j'ai reçu sur ma boite de babelio un message de Véronique Mougin pour me présenter son nouveau roman. (J'avais lu auparavant Par où passe l'aiguille). J'ai trouvé la démarche plutôt sympa ! J'ai donc lu son dernier né ! J'ai bien aimé, c'est un bon moment de lecture. J'ai eu un peu de mal au début, et puis je me suis laissé porter par l'histoire de Jo, maman de cet écrivain campagnard qui part sur Paris... change de vie, abandonne sa maman, et trahit son village et ses villageois en racontant leur histoire dans son roman ! Tout cela lui fera prendre conscience de ce qui est vraiment important pour lui ! Une histoire qui ne manque pas d'humour, et dont le fond reste touchant.
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