Les romans de ces écrivaines constituent les miroirs mémoriels d’une époque historique : la Grèce de la guerre civile et la Yougoslavie déchirées par la guerre et le morcellement du pays. Réfugiée politique en France juste avant l’éclatement de la Guerre civile en Grèce (1945), Kranaki s’installe à Paris où elle passera le reste de sa vie. Incarnation d’une identité déterritorialisée, Kranaki s’enracine dans l’écriture avec un effort pour transformer l’exil en créativité ; on pourrait parler d’une écriture d’un moi hanté, habilité par les images de la terre natale et d’une écrivaine qui porte en elle un ‟excès de la mémoire”