1Q84, Livre 1 : Avril-Juin

Avez vous déjà eu l'impression qu'un livre était trop bien écrit pour que vous puissiez l'apprécier ? Ce livre est un bijou d'écriture mais je n'accroche pas à son histoire. Alors on l'aime ou pas ?

La froideur de la réalité..

Haruki Murakami a le pouvoir de vous saisir et de vous plonger sans discussion dans son univers. Il a le sens du détail qui semble être toujours ajusté avec précision. L'inconvénient, c'est que son univers est beaucoup trop réel à mon gout. Dois-je me questionner sur ma culture littéraire ? Ai-je trop été nourrie de licornes et de dragons? Surement…oui…totalement. Il est un Dieu dans son roman et il choisit de nous plonger dans une ambiance digne d'un quai de gare ou une aire d'autoroute. Il nous fait croire à la petite poésie des lieux pour mieux souligner les crachats au sol ou l'odeur d'urine. Son monde est brut comme éclairé au néon.

La puissance des personnages

Du coup, ses personnages sont d'une force incroyable : tout repose sur eux, sur leurs histoires, leurs perceptions, leurs idées. Vous me direz, c'est souvent le cas dans un roman. Rarement à ce point parce que les personnages sont vraiment en 4D. Ils sont tellement incarnés qu'ils ne jouent même plus leur rôle dans l'histoire. Pas de héros, pas de méchants. Cela fait longtemps que je n'avais pas lu un livre qui offre de vraies descriptions de personnages. On sait vraiment qui on suit, on le sait tellement que j'ai même eu l'impression par moment d'avoir trop d'informations, que j'envahissais leur intimité. Bizarre à admettre quand on parle de personnages de roman.

“1Q84 voilà comment je vais appeler ce nouveau monde, décide Aomamé. Q c'est la lettre initiale du mot question. le signe de quelque chose qui est chargé d'interrogations. Que cela me plaise ou non je me trouve à présent dans l'année 1Q84. L'année 1984 que je connaissais n'existe plus.”
Voilà ce qu'on lit à la page 205 du livre 1 de ce roman de plus de 1600 pages divisé en trois livres. Bien évidemment il y a dans le titre du roman un clin d'oeil à Georges Orwell avec un jeu de mot puisque le Q en japonais se prononce« kjuː »et le « 9 », lui, se prononce « kyū » également, d'où la même lecture, au Japon, de 1984 et de 1Q84. Big Brother n'est pas présent mais est remplacé par quelque chose de moins réel mais plus insidieux (les vérités parallèles).
Épopée moderne, conte de fée par certains aspects, thriller aussi tant l'auteur n'a pas son pareil pour capter l'attention du lecteur, voire l'hypnotiser ou bien aussi conte mi fantastique, mi science-fiction, c'est tout cela à la fois sans oublier des interprétations jungiennes des rêves de personnages (Murakami apprécie l'oeuvre du psychiatre suisse) ainsi que le processus d'individuation cher à Jung, processus par lequel l'individu réalise son soi, le découvre (le Soi englobe le moi et regroupe les parts consciente et inconsciente qui nous constituent). Comme dans les autres romans de Murakami on retrouve aussi maintes références à la culture occidentale (de Proust à Janacek en passant par le jazz ou la pop culture avec par exemple I Got you Babe de Sonny and Cher). Cela ne signifie pas pour autant que l'auteur renie sa japonité et son approche intuitive avec de nombreuses références à la tradition shintoïste avec les espaces surnaturels, la décorporation de l'âme et l'existence de personnages possédés ou chamaniques.
Dans 1Q84, nous suivons une histoire on ne peut plus classique , entre un garçon et une fille, celle d'Aomamé, une tueuse professionnelle qui se sent investie d'une mission : celle d'exécuter les hommes qui font subir des violences aux femmes et de Tengo, un professeur de math, apprenti-écrivain qui, sur son chemin est amené à réécrire le livre d'une jeune fille échappée d'une secte appelée « Les Précurseurs ». Les deux protagonistes sont des solitaires ayant eu une enfance traumatisante. Ils se sont connus à l'âge de 10 ans à l'école puis ont suivi des chemins différents. Au départ ils ne savent qu'ils sont amoureux, mais ils gardent mutuellement le souvenir de cette rencontre enfantine et découvrent qu'il s'agissait un amour irrépressible. Ils finiront par se trouver vingt ans plus tard, échappant aux griffes de la secte des “précurseurs”, auxquels ils ont à faire consciemment ou inconsciemment à travers de multiples péripéties.
On ne peut qu'admirer la maestria avec laquelle Murakami développe la trame d'une histoire complexe et onirique malgré quelques longueurs ou redites (probablement pour ne pas perdre le lecteur). Il faut se laisser porter par ce magnifique roman, qui fait plus que jamais écho aux interrogations du monde moderne.
ps: ma critique porte sur les trois livres de 1Q84 et non sur le seul premier (avril-juin)

J'ai lu les 3 tomes l'année dernière et mon dieu quelle aventure ! On part dans le fantastique , le bizarre , la romance , les références musicales et cinématographiques, le suspense . Je me sentais plus connecté à l'histoire d'Aomamé , je la trouvais moins mécanique , moins monotone que Tengo. J'ai trouvé cependant le tome 2 plus révélateur plus surprenant notamment en apprenant différentes vérités sur les personnages dont Fukaéri qui est très complexe comme personnage mais aussi sur les Précurseurs et les Little People . Haruki Murakami m'a fait un peu douter de son oeuvre notamment sur des passages qui sont beaucoup portés sur le sexe mais heureusement que le suspense était là pour compenser . Si j'ai juste un reproche sur cette oeuvre c'est sur le personnage Ushikawa je trouve qu'il avait une certaine inutilité à cette histoire et dans le tome 3 il y a des passages beaucoup trop long le concernant . le fanatisme , les "nouveaux Big Brother" , la violence faites aux femmes , la solitude , l'amour sont très bien abordés . Pour moi cette trilogie est un chef d'oeuvre et c'est sans doute l'un de mes romans préférés

En 1984, Tengo, professeur de mathématiques et aspirant écrivain, doit retravailler le manuscrit d'une mystérieuse jeune femme. En 1Q84, où questions remplace le siècle, Aomamé, tueuse à gages morale, se lance dans une enquête vertigineuse : celle de sa propre réalité.
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Dans ce récit étrange et fascinant, l'auteur critique la société japonaise autant qu'il en dévoile ses richesses. En distordant le temps et l'espace, Haruki Murakami propose une oeuvre hybride où il mêle suspense, intime et sf et déroute, sans toutefois jamais le perdre, son lectorat.

Il y a deux protagonistes, Tengo et Aomamé. Il y a deux vies, différentes, mais tellement semblables en même temps. Il y a deux mondes aussi, si proches l'un de l'autre, qu'il est bien compliqué de discerner dans lequel on se trouve.

Je ne connaissais pas du tout cet auteur.

A la lecture de ce premier tome, j'ai été hypnotisée, ensorcelée et surtout pressée de lire la suite.

1Q84 se déroule, comme on le suppose en 1984, en référence au livre magistral de George Orwell (même si, à ce stade, le lien avec Big Brother et l'univers de 1984 me parait assez lointain).

Nous suivons en parallèle deux destinées, celle de Aomamé et de Tengo. Aomamé est une jeune femme solitaire d'une trentaine d'année, qui a une manière bien à elle de lutter contre la violence masculine. Tengo, de son côté, va réécrire le manuscrit d'une jeune autrice au caractère un peu étrange.

Ce premier tome ne m'a pas enthousiasmée autant qu'espéré. La mise en place du récit est longue, la narration lente et de nombreux développements "remplissage" sans beaucoup d'intérêt ponctuent le récit. Les éléments fantastiques sont un peu parachutés et il m'a fallu attendre presque 400 pages pour m'intéresser à l'intrigue. Ceci étant, j'avoue que j'ai désormais envie de découvrir la suite.

Deux autres choses m'ont dérangée : les nombreuses scènes sexuelles (ajoutées de manière un peu trop systématique) m'ont semblé naïves et sans finesse. Je n'ai pas retrouvé le sous-jacent et la subtilité qui est pour moi l'une des caractéristiques de Murakami.

D'ailleurs, la seconde remarque concerne le style. Je n'ai tout simplement pas retrouvé le Murakami que je connaissais. Je me suis demandée si l'explication pouvait venir de la traduction, s'il s'agissait en réalité d'une oeuvre de jeunesse publiée sur le tard. Bref, je m'attendais à autre chose.

Malgré ma déception, je vais malgré tout poursuivre avec le tome 2.

Histoire intéressante, surprenante. J'apprécie l'atmosphère dans lequel nous plonge l'auteur, un mode parallèle, une deuxième voie/voix au roman 1984. Par contre, il y a des longueurs et c'est très très lent. Mon intérêt vacille de haut en bas continuellement à la lecture de ce livre.

Certains passages sont incompréhensibles pour moi, j'ai de la difficulté à bien saisir l'intention de l'auteur. Espérons que le tout s'éclaircira à la lecture des deux autres tomes.

Aussi, l'auteur a une grande fixation sur les seins, ce qui m'a un peu énervée.

Ouvrir ce livre c'est entrer dans un univers parallèle où l'intellect, le sensé ne trouve pas sa place (en tout cas pour le moment).
En plus de féliciter l'auteur, je voudrais aussi féliciter la traductrice Hélène Morita pour son excellent travail.
Je me suis fait totalement happée par l'histoire. J'ai dévoré ce livre jusqu'au moment où c'est devenu trop difficile pour moi. Violences sexuelles sur petite fille, après les violences conjugales faites aux femmes. Je ne m'attendais pas du tout à ça, j'aurais aimé être prévenu en amont d'où je mettais les pieds. Je ne sais pas si je lirais les autres tomes, je suis frustrée de ne pas savoir la suite mais je conseillerais ce livre passionnant en conscience

1Q84, Hara-kiri Murakami. J'ai lu les trois tomes à la file, car quand on rentre dans ce livre on n'en sort pas aussi facilement. Les mondes parallèles qui se croisent quelques fois, la personnalité bizarre des héros, les scènes violentes et brutales, l'ambiance hyper-réelle de ce voyage improbable mettent les lecteurs et lectrices dans un bizarre état, de flottement, comme si on se trouvait sous substance hallucinogène, avec ce que ça comporte d'addiction (bon, là sur l'addiction j'exagère un peu ;) )

1Q84, Livre 1 : Avril-Juin - livre audio (relecture)

La trilogie 1Q84 d'Haruki Murakami est sortie en français fin 2011-2012, après la tragédie de Fukushima en mars 2011, alors que la version originale japonaise était parue en 2009-2010.

Le titre énigmatique 1Q84 pouvait faire penser au roman d'anticipation 1984 de George Orwell, écrit en 1949. Mais
Haruki Murakami, né en 1949 s'il a certainement lu le roman de George Orwell, a écrit une oeuvre profondément originale, mêlant comme ses autres romans, le réalisme à la japonaise, l'imaginaire et le fantastique.

La version audio est très plaisante et donne vraiment envie de se plonger dans le livre 2 et le livre 3.