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3,61

sur 1041 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Au pays du soleil levant, on court. Murakami est l'illustration même de cette citation latine de Juvenal “mens sana in corpore sano”, un esprit sain dans un corps sain.
Murakami choisit de nous ouvrir son journal pour nous parler de sa vie de sportif mais aussi de la comparer à son métier d'écrivain.
Je n'ai pas ressenti beaucoup d'empathie pour le personnage – il est égoïste et peu chaleureux- ni de d'admiration pour l'écrivain – un style vraiment commun.
Pourtant la philosophie qui se dégage de cet ouvrage m'a paru juste : talent, concentration et persévérance sont les ingrédients de sa réussite de sportif mais aussi d'écrivain.
Le récit de ses courses est parfois redondant mais son premier 100 km est impressionnant, tout comme son premier triathlon. Il décrit là très bien la souffrance des fins de course.
Je ne suis pas toujours d'accord avec lui, je ne pense pas qu'il faille courir tous les jours pour être performant et compenser systématiquement le jour que l'on a manqué par une séance plus dure. A mon avis, à entraînement égal, les trois quart des coureurs de son niveau (3H45 au marathon) se blesseraient.
Ses conseils ne devraient concerner que lui car il force de trop. Mais il ne cache pas ses défaillances et finalement son abnégation et sa constance dans l'effort (25 ans de courses à pied) m'ont inspiré le respect.
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Petit livre d'un grand auteur ou comment écrit Murakami quand il ne fait pas du Murakami, c'est à dire de la fiction onirique. Et le premier constat c'est qu'il écrit bien, le deuxième constat est qu'il a réussi à m'intéresser un minimum sur un sujet qui ne me passionne pas et que je ne connais pratiquement pas. Cela dit j'aime bien les sports d'endurance, mais plutôt le vélo (contrairement à lui) et surtout la marche à pied. J'ai apprécié de découvrir des facettes insoupçonnées de cet auteur, les liens qu'il fait entre la course à pied et son travail d'écrivain, une certaine forme de méditation (il ne s'étend guère sur cet aspect, mais c'est loin d'être absent). Il se présente comme assez froid et peu sociable, mais, en même temps, il se livre au lecteur d'une manière chaleureuse et sympathique. Ce n'est pas un essai, ce n'est pas non plus un livre de développement personnel, mais ce n'est pas loin ni de l'un ni de l'autre. Je pense que ce livre gagnerait à être lu juste avant ou juste après «Quatre heures, vingt-deux minutes et dix-huit secondes» de Lionel Shriver !
J'ai failli oublier alors que c'est une des premières choses que j'ai remarquées : ce livre est un bon moyen de se constituer une bonne play-list cardio, surtout si on aime les années70-80 !
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D'un côté, les intellos et de l'autre les sportifs? Les muscles et les muses ne font pas bon ménage?
Haruki Murakami nous prouve le contraire : c'est grâce à l'activité physique, grâce à la course à pied qu'il dit pouvoir écrire :
« En ce qui me concerne, la plupart des techniques dont je me sers comme romancier proviennent de ce que j'ai appris en courant chaque matin. »(p.104)

Un récit autobiographique qui intéressera particulièrement les adeptes de course à pied qui y retrouveront des sensations familières.

Une histoire qui plaira aux admirateurs de Murakami qui feront la connaissance de l'être humain qui se cache derrière les récits fantastiques.

Un texte qu'apprécieront aussi les collectionneurs de pensées qui partageront les réflexions de l'auteur…
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Décidément en cette fin d'année 2022, pas mal de livres lus ne m'ont pas vraiment inspiré beaucoup d'enthousiasme.

Dans ce texte autobiographique, que Murakami se refuse à considérer comme un essai, il met en parallèle le métier d'écrivain et la mentalité d'un coureur de fond.

Grâce à la pratique régulière de la course à pied – quotidienne et puis sur de longues distances comme le marathon qu'il court dans plusieurs endroits du globe - l'auteur se remet en question.

Écriture et course nécessitent de l'abnégation et une certaine philosophie de vie similaire. Il ne peut plus vivre sans ces deux activités dont il a viscéralement besoin.

Pour ma part, je n'ai pas eu la patience de lire ce livre avec abnégation. Arrivée aux trois-quarts j'ai lu en diagonale à la manière d'un sprinter. J'avais une impression de répétition qui m'a lassée. Et pourtant Murakami fait partie de mes auteurs préférés.

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Prenant prétexte de parler de sa passion pour la course à pied, Murakami se confie. Il raconte comment est née sa vocation d'écrivain, sa technique d'écriture, son expérience de coureur et livre aussi sa conception de la vie, rejoignant ainsi le marcheur Bernard Ollivier dans « La Vie commence à 60 ans ».

Lorsque il explique (p. 32) comment il «reçoit» les critiques, en courant un peu plus longtemps et en cherchant à maitriser ses sentiments, il nous fait songer au stoïcien Epictète.

Ce texte fait essentiellement référence à la culture américaine, tant musicale que romanesque. En cela il est comparable à Cormac MacCarthy dans « La Route ».
Des allusions maladroites à la Révolution française et à Pinocchio, semblent être là pour faire plaisir aux éventuels lecteurs de ces pays, mais pas de citations d'écrivains japonais ni même à cette culture.

Je ne connaissais pas Haruki Murakami, et je ne pratique pas la course de fond. Mais ce livre est attachant, bien que par moment il semble déséquilibré. En effet la dernière partie ne parle plus d'autres choses que de course, comme si elle était antérieure au début.

Néanmoins cette lecture ne peut que plaire à un coureur de fond qui s'y retrouvera.
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Petit essai sur la course de fond et l'écriture. Murakami, nous livre dans ce court recueil ses réflexions sur l'acte de courir et au combien cet acte est similaire avec celui d'écrire.

On y découvre d'abord à quel point Murakami est un travailleur acharné. S'il applique à son travail d'écriture la même discipline et régularité qu'il s'impose pour se maintenir en forme, ce travail doit être colossal.
L'auteur applique à son corps un rythme de forcené pour assurer son entraînement. 10 km par jour, 6 jours par semaine, c'est extrême. Cet entrainement, il se l'impose comme une hygiène de vie.

Il y a bien sûr des jalons importants dans cette vie, ce sont les marathons. L'entrainement s'intensifie alors et se focalise sur l'objectif, un peu comme, on l'imagine, l'écrivain se prépare à sortir un nouveau roman. Murakami nous dit que ces jalons sont importants mais pas essentiels. Il nous explique qu'il ne cherche pas la performance en voulant réaliser un "score". Mais on sent comme une certaine coquetterie d'écrivain à succès qui dit ne pas tellement s'attacher aux ventes de ses romans... D'ailleurs lorsqu'il réussit moins bien ses courses, il ne peut cacher sa déception.

Comme l'acte d'écrire est l'art le plus accessible sur le plan matériel (il n'y a besoin que d'un stylo et d'un peu de papier), la course de fond est le sport le plus simple (pas besoin d'autre chose que d'une paire de baskets). Murakami nous montre toutes les similitudes qui existent pour lui entre l'art et le sport. L'équation parait à la fois simple et compliquée à résoudre pour tous les apprentis en herbe de l'une ou l'autre discipline : le travail et encore le travail.

octobre 2013
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Une amie avec qui je cours régulièrement m'avait parlé de ce livre en me le décrivant comme intéressant. Je ne m'étais jamais décidé à le lire mais l'opération Masse critique le proposait dernièrement. J'ai donc cliqué et j'ai gagné !

Il s'agit d'un audio livre. Première expérience pour moi en ce qui concerne les audio livres. Et, je ne suis pas convaincue par ce support. Je préfère de loin tourner les pages. Dès que j'ai commencé à écouter, je me suis dit : oh là là, on dirait un robot qui me parle. Heureusement, après quelques minutes, je me suis habituée à la belle voix de Monsieur Pierre Tissot. Une très belle voix, finalement ;-) Mais, le livre ne m'ayant pas passionné, je me suis surprise à plusieurs reprises d'être inattentive, mon esprit s'est permis de vagabonder.

Pour en revenir au livre en lui-même, j'ai moyennement aimé. Etant coureuse moi-même et ayant participé à un marathon, j'étais contente d'écouter le ressenti de M. Murakami. Mais tout un livre pour ça, bof, ça m'a paru un peu long. Cet essai autobiographique ne doit plaire qu'aux fans de Murakami ou bien aux coureurs de fond qui se comparent à l'auteur. Ce fut mon cas. J'ai comparé nos entraînements, notre alimentation, nos ressentis face à l'effort, face aux entraînements de ce sport. Un sport très éprouvant qui demande rigueur, sérieux, persévérance.

En bref, J'ai donc moyennement aimé ce bouquin et encore moins aimé le support audio.

Une anecdote : lors du marathon de Nice auquel j'ai participé, j'ai eu l'occasion de parler avec une participante qui me disait écouter des romans en courant. Et bien, moi, perso, je préfère écouter de la musique ou bien ne rien écouter du tout. Les romans audios, je pense que ça n'est pas pour moi !

Je remercie toutefois les Editions Thélème ainsi que Masse critique de m'avoir permis de tester un audio livre et de m'avoir offert celui-ci.
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Tiens, et si j'écrivais un roman ?

S'il est bien un auteur que l'on pouvait imaginer en coureur de marathon c'est bien le prolixe et célèbre Haruki Murakami, peut-être l'un de 'nos' contemporains les plus lus !
Ce bouquin prémonitoire aura été écrit à mi-course, en 2007, une fois le succès déjà bien installé.
Haruki Murakami passe au crible sa propre vie d'écrivain et de coureur.
Deux vies dans un même miroir, faites d'efforts, de persévérance, de répétition, d'endurance, de concentration et d'opiniâtreté.

[...] Ecrire un roman ou courir un marathon, voilà deux activités qui se ressemblent.
[...] Pour moi, courir est à la fois un exercice et une métaphore.

Pendant le premier tiers du bouquin, avouons que même si l'on aime et les sports d'endurance et la littérature, on se demande bien ce que l'on est venu faire ici à écouter Murakami discourir sur ses chaussures, digresser sur la musique de son walkman, bref se tâter les mollets et se regarder le nombril.
Et puis peu à peu, le marathon devient celui du lecteur et l'on se surprend à se passionner pour les souffrances du coureur et l'opiniâtreté de l'auteur.
Ce bouquin est presque une leçon de vie, de sport et de littérature.
Et puis un jour Murakami, non content de courir une dizaine de kilomètres chaque jour, de souffrir un marathon chaque année, Murakami entreprend de courir un ultra-marathon : 100 kilomètres autour d'un lac, une journée entière de course dans le nord du Japon. Quelques pages magiques.
Décidément course de fond et littérature sont appelées à faire bon ménage : déjà deux coups de coeur avec La course Flanagan ou la bio de Zatopek.
Mais si Echenoz filmait Zatopek vu de haut sur un grand écran large pour nous montrer la course du monde, Murakami embarque une caméra intérieure pour mieux nous décrypter les ressorts humains.
À tout coureur, tout honneur, laissons l'auteur franchir seul la ligne d'arrivée :

[...] Il n'est pas impossible que quelques lecteurs, que ces pages auront intéressés, se disent : "Tiens, si j'essayais de courir ?"

Pour celles et ceux qui aiment les crampes et les livres.
Lien : http://bmr-mam.blogspot.fr/
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Je suis une fan de littérature Japonaise et Haruki Murakami fait parti de mes auteurs préférés. J'attends avec impatience que le prix Nobel lui soit décerné. Je suis sûre qu'il l'aura un jour.

En attendant j'ai lu ce livre. C'est très diffèrent de sa prose habituelle qui est totalement dans la fiction et flirte avec le supranaturel à certaines occasions, si ce n'est dans tous ses romans.

Ce livre est l'occasion de faire connaissance avec l'auteur et une de ses passions la course à pied. Attention on ne parle pas de jogging hebdomadaire ni même quotidien, il ne fait pas les choses à moitié. Il court et à couru des dizaines de marathon et se met au triathlon.

En dehors de l'aspect sportif, ce qui est intéressant dans cet ouvrage et le parallèle qu'il fait entre la course de fond et son écriture. Cela nous permet de mieux comprendre qui est cet auteur au monde si différent de nos auteurs Européens. En aparté, les seuls auteurs avec des univers aussi déjantés sont ceux de Arto Paasilina

Bref un livre qui peut intéresser les passionnés de Murakami et peut être les coureurs de fond ;-)
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Faire un retour de lecture d'une oeuvre de Haruki Murakami n'est pas aussi simple, cela a beau être mon auteur préféré, je ressors de mes lectures toujours un peu désarçonné. car le sentiment qui nous abrite une fois la lecture terminée peut nous sembler difficile à expliquer. Comment aborder cette oeuvre ? Il faut juste se laisser porter par ses réflexions qu'il nous offre, ouvrant une petite fenêtre sur sa vie et ses pensées personnelles. de quoi s'agit-il ? Car le titre est bien étrange …Il s'agit de pensées d'écrivain, donnant des détails ici et la de sa manière d'écrire et son attachement à la course. Les deux thèmes sont étroitement liés dans sa conception de son travail de romancier. D'ailleurs en lisant cette ouvrage, j'ai eu cette impression qu'il s'agissait, à l'époque, d'une introduction à une oeuvre qui paraitra bien des années plus tard "Profession romancier" . Alors on peut se demander dans quel but a été écrit ce livre ? Pour ses fans ? Pour les personnes aimant l'écriture et le sport ?....Chacun devra se faire son opinion.
Trois mots sont à retenir pour décrire sa manière d'appréhender l'écriture d'un roman et la course : Patience, ténacité, persévérance

J'ai bien apprécié cette petite parenthèse offert dans ce livre !
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