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Un livre entre récit et essai universitaire qui ne manque pas d'intérêt.
Un essai littéraire assez impressionnant par son volume d'abord, et par sa démonstration de l'enseignement supérieur du règne de Khomeiny en Iran. Malheureusement, l'écriture est trop universitaire et l'analyse des oeuvres littéraires en parallèle avec la société iranienne devient progressivement inappropriée et ennuyeuse. Autant j'ai trouvé que le parallèle entre la vie de ces jeunes élèves et leur examen approfondi de « Lolita » de Nabokov sonnait juste, autant je n'ai pas trouvé un lien si évident que l''auteur le suggère entre la société iranienne telle qu'elle est décrite et les autres ouvrages littéraires examinés, comme « Gatsby le magnifique » de Scott Fitzgerald. Azar Nafisi a beaucoup essayé de rapprocher le rêve américain de Gatsby qui symbolise celui de l'Amérique des années 20, au rêve de Khomeiny et son obsession d'islamiser le pays. J'avoue que cette étude comparée entre un roman et la révolution iranienne ne m'a pas convaincue, elle m'a paru subjective. D'où mon ennui qui s'est prolongé, j'ai peiné pour le finir, je trouve ça dommage.
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Une oeuvre dense et riche à propos de l'Iran à la fin du XXème siècle lorsque tout bascule pour ce pays millénaire. Un récit autobiographique dans lequel se mélangent récits de vies de femmes, regard sur l'Iran à travers le filtre des grandes oeuvres de la littérature américaine et l'histoire en marche d'un pays face à l'abîme de l'obscurantisme religieux et politique. le propos est intelligent, littéraire et intéressant, mais j'ai petit à petit perdu le fil du plaisir de la lecture. Beaucoup de personnages, beaucoup d'allers-retours entre les thèmes et une certaine redondance à partir de la moitié du livre. J'ai donc terminé la lecture en diagonal, un peu assommé ou parfois dépassé par l'approche littéraire de nombreux chapitres alors que j'ai beaucoup apprécié suivre la vie des étudiantes que l'auteure reçoit chaque jeudi chez elle. Un vrai bon livre à propos de l'Iran et de son histoire récente, mais un long roman (peut être un peu trop pour moi).
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Azar Nafisi est professeure de littérature anglophone à la faculté de Téhéran lorsque la révolution islamique de 1979 éclate. Dans ce témoignage elle raconte à travers les différentes oeuvres qu'elle étudiera avec ses élèves, la censure, la répression, les violences, les privations de liberté subies notamment par les femmes iraniennes de 1979 à 1997.
A travers les oeuvres de Nabokov, Fitzgerald, James et Austen, pourtant bien loin de son quotidien, l'autrice raconte l'histoire de son pays en proie à une révolution qui conduira à la mise en place d'un régime totalitaire et islamique. Chaque oeuvre correspond à une grande partie du livre dans laquelle elle analyse et décrypte l'histoire et sa vie et de celles de ses élèves. En effet, dans ce livre vous trouverez autant de clés de compréhension sur l'histoire iranienne que sur la littérature anglophone.
Après avoir refusé de porter le voile lorsqu'elle dispense ses cours, elle décide après un passage à l'université islamique libre d'Iran, d'arrêter d'enseigner dans ce cadre et va, durant près de deux ans, recevoir clandestinement dans son salon sept de ses étudiantes. Grâce à un style fluide, un ton critique mais pudique, elle nous raconte le destin de ces jeunes femmes qui certaines, ne connaîtront que cette vie où la distraction, le plaisir et la liberté n'a pas sa place.
Cet essai brillant et érudit nous permet de comprendre la nécessité de la littérature, de l'imagination et de la fiction où la "curiosité est la forme la plus pure de l'insoumission".
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Je vais sans doute passer pour une personne insensible, mais cette lecture a limite été un calvaire pour moi. Pas que le livre soit mauvais, mais j'ai eu beaucoup de mal avec l'écriture de l'autrice et ses digressions. Je m'attendais à lire un livre qui allait m'entraîner dans la tête de ces femmes et dans leur vie, mais l'autrice se perd dans sa propre histoire et j'ai été moins touché que quand elle parlait des anecdotes qui arrivaient à ses étudiantes (qui pouvaient être parfaitement horrible). J'ai trouvé qu'elle se répétait, qu'elle partait dans tous les sens, et que son style était assez froid. Et puis des fois elle ajoute des détails dont je me fichais royalement (elle parle de ses plantes vertes ou de comment elle se sentait sous la douche). du coup j'ai éprouvé peu d'empathie avec les filles de ce livre, si bien que jusqu'au bout je n'ai pas retenu qui était qui, et qui faisait quoi, je les confondais toutes.

On a un aperçu de l'histoire Iranienne dans les années 80 et avant, avec la révolution des étudiants et la mise en place de la République Islamiste, qui est une dictature, visant surtout les femmes. Je connais très peu l'histoire de ce pays (la faute à moi) et la façon dont l'autrice en parlait me perdait plus qu'autre chose, je n'ai pas compris grand chose à la révolution, et je ne me sens pas plus avancée maintenant qu'avant. Juste que ça a coûté leur liberté aux femmes. Cela parle aussi de la guerre entre l'Irak et l'Iran, mais encore une fois, sa façon de raconter est si froide que j'm'y suis peu impliquée.

Quand au passage sur les livres, et bien je les ai carrément sauté, soit par peur d'être spoilé, soit parce que ça m'intéressait tout simplement pas. J'ai d'ailleurs sauté pas mal de page pour venir à bout de cette lecture. Néanmoins je tenais à tout lire parce que ça me semblait important, mais ça ne veut pas dire que j'ai été accroché. J'avais surtout hâte que ça se termine et je voyais défiler les pages très (trop) doucement. Ça m'embête parce que ce livre avait du potentiel, que j'avais vraiment envie d'en apprendre plus sur la condition des femmes en Iran et comment l'utilisation de la religion était mise en place pour retirer tous les droits à ces femmes. L'hypocrisie de ce qui se dégage de cette dictature, les humiliations que subissent les femmes pour pouvoir convenir au pays (et aux hommes). Mais l'autrice reste trop centrée sur elle-même et ça m'a gavé. Je dis pas que sa vie était pas intéressante, elle était elle-même en pleins dans ce pays et devait subir comme les autres les injustices de ce pays, et son combat pour ne pas porter le voile était sans doute intéressant. Mais elle passe trop vite sur pleins de choses, les effleurent, et s'attardent sur d'autres moins intéressantes qui m'ont plutôt saoulé.

C'est difficile du coup de parler de ce livre. Je sais que beaucoup l'ont aimé, mais ce ne fut pas mon cas, je suis totalement passée à côté. Pourtant, comme je l'ai déjà dis, le sujet était vraiment intéressant, ce qui m'a poussé à le lire jusqu'au bout, parce que j'aimais lire certaines anecdotes (même si j'en ressortais horrifiée). Je suis restée trop hors de l'histoire alors que c'est normalement le genre d'histoire très impliquante, très touchante, qui fait réfléchir sur ce qu'il se passe dans d'autres pays que le notre. Bref, une grosse déception pour ma part, je n'ai pas accroché au style et suis restée trop en surface de ce que racontait l'autrice, et je le regrette vraiment.
Lien : https://jetulis.wordpress.co..
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Je garde peu de livres que j'ai lus. Il y a tant de découvertes à faire... et finalement pas autant de temps disponible pour la relecture...
Mais celui-ci est un de ceux qui resteront dans ma bibliothèque et qui fera l'objet d'une relecture.
Quand on aime lire, qu'on est un gros lecteur, je fais le constat que peu de livres nous restent finalement cheviller au coeur et au ventre: celui-ci, pour moi, fait parti de ces "élus. Merci à Nabolita pour me l'avoir fait découvrir sur sa chaîne you tube.
je souhaite sincèrement que d'autres lecteurs sur Babelio s'en empareront à leur tour!
A propos du livre...
Ce livre reste d'actualité ( date de parution 2003 ), très malheureusement, sur la condition féminine en Iran et sur l'obscurantisme qui touche notamment la littérature dans ce pays, alors que par ailleurs, ce pays a une histoire d'une grande richesse et un peuple qui aspire à la liberté avec beaucoup de courage ( récents événements suite au décès de Mahsa Amini ).
A travers le parcours de Aznar Nafisi, son parcours de femme, son parcours d'enseignante de lettres en université, j'ai découvert au plus près la condition de vie dans un pays oppresseur et combien la réflexion à travers la littérature était un moyen de résister, de s'élever.
J'ai aimé être auprès de ces jeunes étudiantes, qui une fois leur voile et leur long habit qui les recouvrent retirés, montrent leur envie, leur joie de vivre malgré la peur, les contraintes liées à leur statut de femme.
La (re)lecture des oeuvres proposées aux étudiants en amphithéâtre ou lors de son club de lecture avec les étudiantes m'a donné envie de me replonger dans ces livres.
Cette critique est peu exhaustive. Je ne sais pas faire ainsi. Mais j'espère que vous ressentirez mon engouement et l'émotion que ce récit m'a procuré.

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J'avais entendu beaucoup de critiques positives de Lire Lolita à Téhéran et naturellement la déception a été d'autant plus grande que la première partie du livre (qui en compte quatre) semblait à la hauteur de ces promesses. Mais passée la passion pour Nabokov et la présentation du cours particulier de littérature et ses participantes, mon intérêt s'est dilué dans les nombreuses pages de ce livre. Est-ce parce que le récit abandonne le cours et la passion littéraire pour remonter dans le passé ? Est-ce que parce que la spécialité de l'auteure – la littérature anglophone – n'est pas réellement en accord avec mes goûts ? Ou parce que la démonstration de ce que la guerre et la dictature font aux individus aurait pu être plus subtile ? Alors que j'attendais d'être éblouie, imaginant un mélange réussi entre George Orwell, Daniel Pennac et Karen Blixen, la lecture s'est révélée extrêmement laborieuse.
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Lu après la lecture d'un entretien avec l'auteur paru dans le monde en juin 2016, à l'occasion de la traduction en français de son autre ouvrage "la Repiblique de l'imagination". Ce livre qui mêle habilement analyse littéraire, portraits croisés de jeunes femmes piégées par la révolution islamique en Iran, et récit de l'arrivée au pouvoir des ayatollahs, est captivant à plusieurs titres. Je rejouterais à tous ceux évoqués par de précédentes critiques son intérêt politique : il montre comment l'islamisme radical s'impose progressivement, prenant son temps, grignotant peu à peu les libertés, laissant ses opposants s'épuiser lentement, utilisant même au début les autres forces d'opposition au shah, qui croient mener un combat commun avec lui...et révèle aussi comment on s'habitue peu à peu au pire, aux disparitions, meurtres, emprisonnements arbitraires, oppression des femmes
À lire donc pour au moins ces trois dimensions.
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Où réalité et littérature se mêlent. Comment des étudiantes et leur professeure contournent la révolution islamiste à l'aide des grands noms de la littérature anglo-saxonne. Elles font le parallèle entre leur vie à Téhéran à cette époque et les héroïnes de Lolita ou de Gatsby le Magnifique. Ce livre m'a permis de connaître ce pays sous un nouveau jour et il m' beaucoup plu car il présente la lecture (et l'analyse des personnages féminins de certains livres) comme une ouverture (bouffée d'air frais ?) vers un autre univers.
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Quelqu'un de cher à mes yeux m'a conseillé ce livre, je ne fus pas déçue! J'ai beaucoup aimé les analyses des livres que nous avons tous lus, cela donne une autre approche, souvent très intéressante.
De plus, j'ai plus qu'apprécié le fait de placer ces livres comme instruments de survie face à un pays placé sous le signe de la tyrannie, la perte totale de liberté des femmes, la destruction de l'intimité avec les fouilles corporelles aux entrées de l'université, cet abandon de la vie, de la libre pensée, de la liberté.
La littérature est libératrice, on ne le dira jamais assez.
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Azar Nafisi revient sur son histoire. Iranienne issue d'un milieu favorisé (son père a été maire de Téhéran), elle a quitté l'Iran quand elle avait 13 ans, a été en pension en Angleterre et en Suisse avant d'aller aux Etats-Unis. Après 17 ans passés à l'étranger, elle revient avec son mari Iranien en 1979, après la destitution du Shah. Elle trouve rapidement un poste d'enseignante en littérature au département d'Anglais. La révolution en est à ses débuts.

Quelques années plus tard, quand les lois islamiques sont proclamées, elle est renvoyée de l'université pour refus de mettre son voile, va la réintégrer quelques années plus tard avant de démissionner.

En 1995, après avoir donné sa démission de l'université de Téhéran où elle enseigne la littérature moderne, l'auteure décide de réunir chez elle, une fois par semaine, sept jeunes filles/femmes, dans l'optique d'analyser des textes littéraires et de discuter du pouvoir critique de la littérature.

Cela va donner lieu à des discussions sur la littérature mais aussi sur la condition de la femme, la famille, les traditions, l'émancipation ...

Des thèmes très intéressants sont abordés : le contexte de la révolution en Iran et la place des élites intellectuelles dites de gauche, le pouvoir de la littérature, le choix d'accepter ou de refuser un travail s'il est assujetti au port du voile, les principes de liberté ...

Je reproche par contre à ce livre d'être trop professorale. L'auteur, émigrée aux Etats-Unis, a été longtemps professeure de littérature puis conférencière. Cela se ressent dans l'écriture ou on a souvent l'impression de suivre un cours sur Nabokov ou Gatsby le magnifique. J'aurais préféré avoir plus de ressenti sur les jeunes femmes qui ont suivi les cours que des pages entières d'analyse de textes.
Lien : http://lesfanasdelivres.cana..
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