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Jean-François Naizot (Autre)
EAN : 9791097428044
312 pages
Man Editions (08/01/2020)
4.95/5   10 notes
Résumé :
Eté 1943. Les membres du réseau Ceux De La Libération sont dénoncés. Le 31 août, la Gestapo arrête Eugène Naizot sous les yeux de son épouse Cécile et de son fils Pierre. De la maison d'arrêt de Dijon jusqu'au camp de Hradištko en Tchécoslovaquie, Eugène lutte. Chaque jour est une victoire sur la mort. Pendant ce temps, Cécile et Pierre se raccrochent à l'idée de son retour. Seule la correspondance maintient l'espoir. Soixante-dix ans plus tard, Jean-François Naizot... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
Tout d'abord, merci a l'auteur pour sa confiance et merci à lui de m'avoir proposé ce roman plutôt qu'un autre de ses écrits. Jean François Naizot a décidé de partir sur les traces de son grand père, déporté à l'été 1943. C'est donc Eugène que nous allons suivre et avec qui nous allons vivre l'enfer des camps, mais aussi son fils et sa femme, qui vont survivre grâce à l'espoir, et notre auteur, pendant son périple et sa quête de vérité sur l'histoire de sa famille.
Je pense qu'il n'a pas été évident pour l'auteur de faire toute ces recherches, de vivre la douleur des siens et d'être capable de transmettre tout ça par écrit, mais il l'a fait avec brio. Son écriture est fluide, douce malgré la violence, touchante et pleine d'émotions malgré la dureté des événements, légère malgré l'atrocité de ces événements.
Je me suis sentie proche et intime avec cette famille qui à vécu un drame, et mes émotions se sont multipliés au court de ma lecture : la colère, la haine, la peine, la joie, mais surtout l'espoir. Je sais comment s'est fini cette guerre, mais jamais je n'ai ressenti d'aussi près ce qu'a ressenti une famille qui attend de retrouver l'un des siens, jamais je n'ai ressenti d'aussi près ce qu'une personne pouvait vivre ou endurer dans ces camps. Pourtant j'ai senti cette douleur, j'ai vécu avec elle tout le long de ma lecture. Elle a été accompagné d'espoir jusqu'au bout, jusqu'au dernier instant. Et finalement, je ne sais pas ce qui est le plus dur : vivre avec cette espoir pour toujours, ou vivre avec une douleur dont on ne sait pas si elle s'arrêtera un jour.
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En bref, Jean François Naizot m'a retourné le coeur et les tripes. L'hommage à son grand père est tellement beau, le rappel de l'histoire nécessaire. Une trace indélébile qui marquera ses lecteurs pour toujours.
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Dans ce roman basé sur des faits réels, nous assistons au terrible voyage d'Eugène. Dans son malheur, il sera accompagné de son ami Georges à chaque étape. Les violences sont quotidiennes : interrogatoires musclés à la prison de Dijon, travaux forcés dans les camps, privations… Nous nous trouvons comme immergés avec Eugène. En parallèle, certains chapitres nous montrent l'attente des proches : Cécile et Pierre guettent avec angoisse chaque lettre qu'Eugène peut leur envoyer. de leur côté, ils font tout pour améliorer sa captivité, en envoyant des colis avec de la nourriture, et surtout, des mots réconfortants.
L'auteur a aussi fait un pèlerinage sur les traces de son grand-père et a visité les villes et camps qu'Eugène a connu afin de mieux s'imprégner des lieux et des conditions de détention. Cela a permis de rendre le récit plus vivant et réaliste.

Nous nous attachons rapidement à la famille Naizot : on s'imagine avoir perdu un mari, un père, un frère, un enfant… et l'émotion n'en est que plus grande. L'histoire de la famille Naizot est très poignante et représente ce que tant de familles ont pu vivre. Bien qu'on connaisse déjà l'Histoire de la Seconde Guerre Mondiale, les actes Nazis, nous n'en sommes pas moins bouleversés de lire certaines scènes : actes ou crimes atroces, insoutenables, inimaginables. le roman est évidemment instructif et on espère jusqu'au bout un dénouement favorable à Eugène. Pour le savoir, il faudra lire le livre…

Jean-François Naizot a rendu hommage à son grand-père au travers de cet ouvrage qui permet de consigner une tranche de vie parmi tant d'autres. Il permet de contribuer au devoir de mémoire. J'ai aimé la construction du livre : avoir différent points de vue, dont celui de l'auteur de nos jours.
Agréable, la plume de l'auteur nous emporte facilement dans son récit.
Lien : https://leslecturesdangeliqu..
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Lors d'un salon du livre, Jean-François Naizot m'a présenté ses écrits. Mon attention s'est portée sur « 6304 ». le sujet résonnait en moi et m'inspirait autant de crainte quant aux horreurs des évènements pas si anciens que ça, que d'intérêt littéraire. Ce dernier a été le plus fort si bien que j'en ai fait l'acquisition avec, en arrière-pensée, l'intention de m'attaquer à sa lecture ultérieurement, lorsque je me serais préparée psychologiquement à lire une part de ce passé, loin de ma fibre anti-belliciste. Mais une fois entre mes mains, ma curiosité a vaincu mon appréhension et franchement, je ne regrette pas d'avoir étanché ma soif de cette littérature. Je ne parvenais plus à m'arrêter. L'écriture fluide transpire d'amour, de fierté et de respect pour ce grand-père non côtoyé mais dont la vie mérite hautement une mise en lumière. L'alliance des faits historiques et des situations fictives en fait une histoire poignante. du début jusqu'à la fin, j'ai été envahie par un bouillonnement émotif, m'identifiant, tour à tour, à tel ou tel protagoniste. Se sont entremêlés amitié, aversion, souffrance, peur, humiliation, courage, détermination, impuissance, mais surtout, amour et espoir. Jusqu'à la fin, j'ai vécu la douleur de l'absence, l'ignorance et l'espérance du retour d'Eugène avec cette famille déchirée.

En désirant rendre hommage à son grand-père, homme héroïque, par un récit romancé, l'auteur a touché ma fibre émotionnelle qui n'a pu s'abstenir de verser des sanglots, lourds de toute la peine vécue par ces générations ayant subi des guerres.
Eugène Naizot est sorti de l'ombre pour l'éternité. Très beau roman !
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Bien sûr, il faut aimer les roman historiques et biographiques traitant de la seconde guerre mondiale. Il est très agréable à lire, et très vite on se retrouve à côtoyer les personnages. Pas seulement à lire leur histoire. On lit les lettres de l'épouse par dessus son épaule pendant qu'elle les rédigent. on est interné avec le mari dans un camp de prisonniers. Passionnant et prenant.
Lien : http://livres.gloubik.info/s..
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Quatre chiffres.
Un numéro de matricule.
Celui d'Eugène Naizot, alias la Motte Giron, membre du réseau 《Ceux de la Libération》.
Dijon. le 31 août 1943.
Eugène est arrêté par la Gestapo sous les yeux de sa femme et de son fils de 15 ans.
Dijon. Royallieu. Buchenwald. Flossenbürg. Hradištko.
De camp en camp, de 1943 à 1945, Eugène n'a qu'un seul objectif : rester en vie, bien que rôde la mort.

Dans ce récit, trois personnes parlent, trois personnes racontent.
Trois hommes.
Trois générations.
Eugène, qui découvre et décrit l'enfer des camps, la déshumanisation, la barbarie de ses geôliers. Mais aussi l'espoir, l'amitié, les quelques moments de bonheur.
Pierre, son fils, qui ne cesse de faire des recherches sur son père, qui soutient sa mère.
Et Jean-François, son petit-fils, qui entreprend un pèlerinage sur les pas de son grand-père ; de Compiègne à la Tchécoslovaquie, en passant par l'Allemagne.

Un roman grave et émouvant.
Entre fiction et faits réels, ce roman brosse le portrait d'un homme courageux, un homme qui a résisté face à l'occupant, un homme qui a préféré rester en prison pour sauver l'honneur, un homme qui n'a jamais perdu espoir.
Cet homme, c'est Eugène Naizot.
Ne l'oublions pas.
Ne les oublions pas.
JAMAIS.
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Je remercie infiniment Jean-François Naizot pour cet envoi !
Un grand bravo pour ce travail !
Je souhaite, de tout mon coeur, que ce roman soit connu et reconnu à sa juste valeur.

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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
À chaque arrêt du convoi, nous nous attendons à l'ouverture de la porte plombée : en vain. Le crépitement de la mitrailleuse postée sur l'un des wagons résonne, les cris qui s'ensuivent laissent peu de place au doute : encore une tentative d'évasion avortée. J'ai reconnu le nom de Coblence. Combien de temps patientons-nous ? Deux, trois, quatre heures ? Entre la somnolence, les pertes de connaissance et l'obscurité, difficile de se situer dans un espace-temps.
Il fait jour lorsque le lourd panneau coulisse bruyamment pour venir se fracasser sur les parois du wagon. Des soldats vocifèrent - comment pourrait-il en être autrement -, aboient de descendre rapidement, les mains en l'air. Des chiens monstrueux nous effleurent de leurs babines dégoulinantes de bave, les crocs énormes et la mâchoire prête à nous dévorer. Malgré notre état de délabrement, nous ne nous faisons pas prier.
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