Une écologie sans frontières

En 2018, des inondations meurtrières dévastent des régions entières de l'Afrique de l'Est. C'est le déclic pour la jeune étudiante ougandaise Vanessa Nakate qui s'engage pour le climat.

Rapidement, elle constate une injustice climatique criante. Si tous les pays subissent le réchauffement de la planète, ils n'ont en revanche pas les mêmes capacités pour y faire face. L'Afrique, qui ne représente pourtant que 3 % des émissions mondiales de CO2, est l'un des continents les plus impactés par cette crise – et l'un des moins armés pour y résister.



Au fur et à mesure de son engagement, Vanessa Nakate a appris à mettre sa colère au service de l'action et attire aujourd'hui l'attention internationale sur les conséquences du changement climatique.

Elle se bat au quotidien pour sauvegarder les forêts, pour rendre les écoles plus vertes, pour favoriser la scolarisation des filles. Au fur et à mesure de son engagement, Vanessa Nakate a appris à mettre sa colère au service de l'action et attire aujourd'hui l'attention internationale sur les conséquences du changement climatique.

Elle se bat au quotidien pour sauvegarder les forêts, pour rendre les écoles plus vertes, pour favoriser la scolarisation des filles. "Il faut agir tous ensemble, et maintenant, nous dit-elle, parce que nos destins sont solidaires et que l'avenir de la Terre en dépend."

Tout le monde peut jouer un rôle dans cette lutte, aussi petit soit-il, peu importe son âge, sa classe sociale ou son pays d'origine.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..

"A bigger picture” (une vision plus globale) est le titre original de cet excellent essai de la militante écologiste Ougandaise Vanessa Nakate. Il est pour moi plus parlant que sa traduction française, plus militant aussi : car son livre parle non seulement de son parcours de militante, mais surtout du sexisme et du racisme qui entrave cette lutte, de la difficulté de faire entendre les voix d'Africains et Africaines dans les débats internationaux (et parfois au sein même de leurs propres pays !), alors que le continent africain est largement plus touché par les effets du changement climatique, tandis qu'il regroupe les pays qui sont également - historiquement et actuellement – parmi les moins émetteurs de gaz à effets de serre de la planète. La rédaction de cet essai prend en effet racine dans une expérience d'invisibilisation très difficile à vivre pour la jeune femme : alors qu'elle posait avec d'autres militantes écologistes durant une contre-conférence climatique au Forum de Davos, elle a été littéralement rognée de la photographie... ne laissant sur l'image que des militantes blanches et européennes. Un acte qui, ironiquement, a permis de soulever la question de la représentation dans la médiatisation du combat écologiste - mais cela, uniquement, car Vanessa Nakate a osé élever la voix.

Dans les pages d'une Ecologie sans Frontières, on en apprend plus sur la situation climatique dans divers pays d'Afrique, le microcosme militant et des solutions concrètes pour changer les choses, ainsi que sur la notion de justice climatique, Vanessa Nakate mettant en avant le fait que certaines personnes (les Noirs, les femmes, les pauvres,...) sont plus durement touchées que d'autres par les effets du changement climatique. le tout est posé sur papier avec une voix claire et sans concession, très sourcée et donnant la parole à d'autres militants et militantes dans le monde. Cela donne un ensemble plus que pertinent, qui donne envie d'agir à son propre niveau, tout en étant un ou une alliée pour les voix les plus invisibilisées.

“Il faut que le monde industrialisé cesse de débiter des platitudes au kilomètre, de nous inviter dans ses conférences à la seule fin de se sentir moins coupable ou de chanter les louanges d'une diversité purement cosmétique. Les pays du Nord doivent entendre nos témoignages, comprendre la réalité de ce que nous vivons, apporter leur soutien à nos solutions, et s'appuyer dessus pour agir.”

Un témoignage très inspirant de Vanessa Nakate, militante ougandaise, engagée pour le climat. Nous sommes certainement nombreux à comprendre les doutes, les questionnements qui traversaient la jeune femme avant qu'elle ne décide d'agir. Touchée par les conséquences dramatiques pour les populations ougandaises du dérèglement climatique, Vanessa Nakate se lance, encouragée par l'exemple de Greta Thunberg, dans des actions pour sensibiliser les habitants de la capitale, Kampala. Progressivement, avec l'appui d'autres jeunes militant.e.s, les campagnes et soutiens sur les réseaux sociaux, elle fera entendre la voix des populations des pays d'Afrique responsable que de 3% des gazs à effet de serre, mais victimes à répétition de catastrophes climatiques entraînant pauvreté, baisse de scolarité des filles, insécurité alimentaire, migrations climatiques, violences faites aux femmes.

On ne peut être qu'admiratif devant la détermination de ces jeunes militants du continent africain qui luttent contre l'invisibilisation de leur engagement et n'ont de cesse de convaincre gouvernements, institutions et industriels de tenir compte des recherches scientifiques pour construire un monde durable.

Face aux conséquences meurtrières de la crise climatique sur le continent africain, Vanessa Nakate organise sa première grève pour le climat en 2019. Dans ce livre, elle partage son expérience de militante, alerte sur la situation en Afrique et notamment dans son pays l'Ouganda, appelle à l'union et à l'action, développe le concept de justice climatique. Son engagement et sa foi sont véritablement communicatifs !

A ses côtés, on rencontre les jeunes militants des pays du Sud, pourtant peu médiatisés, qui s'engagent eux aussi avec ferveur pour la planète. On prend aussi conscience de l'insoutenable paradoxe qui fait de l'Afrique le continent le plus gravement affecté par la crise climatique (catastrophes naturelles, problèmes de santé, insécurité alimentaire, avec toutes les conséquences sociales que cela engendre, par exemple pour la scolarité) alors qu'il est celui qui contribue le moins à la pollution mondiale.

Les chapitres les plus intéressants sont justement pour moi les 7 et 8, qui lient la question écologique à celles du sexisme, du racisme et de la pauvreté, bref de toutes les inégalités sociales. On constate ainsi à quel point les enjeux environnementaux et sociaux convergent et même coïncident. le livre de Vanessa Nakate montre en effet très bien que l'écologie a une dimension infiniment humaine. Au risque de paraître caricaturale, il ne s'agit pas seulement de sauver des arbres mais aussi des hommes, ou plutôt on sauve les hommes en sauvant les arbres !

Merci à Babelio et aux éditions Harper Collins pour l'envoi du livre dans le cadre de l'opération Masse critique !

Vanessa Nakate, l'auteure de ce roman, nous explique son parcours de militante africaine pour le climat.
Comment elle est devenue militante. Les différentes choses à changer pour sauver la planète, comme les nombreuses inégalités. Et elle nous donne des pistes pour que chaque lecteur a son échelle se mette à l'action.

Mon avis: C'est un livre passionnant qui m'a fait prendre conscience de chose qui font très peur. Je savais que la planète est en danger, mais pas à ce point! L'auteure mets en évidence des choses qui se passent que tout le monde ne sait pas, car on le cache.
Après cette lecture, ça donne envie de se bouger pour la planète!!