Il y a un siècle... La vie dans les îles de Bretagne

La vie dans les îles de Bretagne... Ou je suis en pleine période Bretagne, entre Le Braz et ses merveilleuse histoires, et celui-là...

Les marins du temps jadis avaient un dicton «  qui voit Molene voit sa peine, qui voit Ouessant voit son sang, qui voit Sein voit sa fin. » sympa...
Et pourtant ces trois îles donc difficiles d'accès vu le proverbe ont été habitées, sont toujours d'ailleurs habitées de nos jours, même si la population à tendance à baisser surtout au niveau des jeunes.
Enfin ça dépend pour lesquelles celle de Molène tout comme Ouessant sont en chute libre et celle Sein par exemple est en hausse, bon c'est pas la panacée non plus en 2017 ils étaient 249 âmes (et pourtant en hausse c'est dire, alors qu'en 1968 ils étaient un peu moins de 900 et 1936 l'année où y avait le plus d'habitants soit 1328 âmes )... ^^)

Ce livre à travers une iconographie riche, de cartes postales anciennes nous montre les îles à travers paysages et bâtisses, les îliens et les îliennes, leur vie, leur labeur (et qu'ils étaient durs), leur vêtements, les coiffes des femmes, les bretonnes on le sait étaient très fières de leur coiffes ^^ il y en a tant. Celle des Ouessantines est noire, cela m'a surpris comme celle des Sénanes d'ailleurs mais y a une raison ! Y a toujours une raison aux choses... et oui Ouessantine et Sénanes..^^ (même si certain gentilés ne sont pas dans le livre, c'est dommage d'ailleurs, il y en a quelques uns si on scrute les légende des cartes postales/photographies).
Le travail des femmes, elles ne chômaient pas les pauvres, le travail de la ferme les champs, les bêtes, le ramassages des coquillages (suivant les îles), du goémon, le travail en conserverie, plus la tenue du ménage... à tous les âges et jusqu'à l'épuisement... et y avait là aussi la coiffe de travail et celle des dimanches, des fêtes et des pardons...

Les bateaux aussi, forcément qui dit îles dit bateaux... et puis les phares, bin oui là aussi forcement ^^... Gardien de phare c'était pas une sinécure à l'époque... et malgré les phares tant et tant de naufrages... donc sauvetages en mer aussi, et aussi bien sûr pilleurs d'épaves ( même si dans le livre le sujet n'est pas abordé et c'est bien dommage...)
Et donc le travail des hommes, rudes les hommes, marins pécheurs, travaillant eux aussi dans les conserveries, conserveries qui s'étaient implantées directement sur certaines îles et sitôt la pèche débarquée direct à l'usine de boites à sardines.

Il n'y a pas que les trois îles que j'ai cité ( Molène, Ouessant et Sein) il y en à plein d'autres, des petites comme des grandes, des connues comme des inconnues (Arz par exemple, inconnue au bataillon pour moi celle-là ^^)...

Ce qui m'a surpris aussi, c'est que déjà on fait du tourisme sur les îles ( les plus proches du continent et de la côte) pour des sorties dominicales.. Les belles dames avec voilettes et grands chapeaux assises dans l'herbe...
Ou t'apprends que les pavés parisiens sur lequel t'as usé tes semelles viennent de part là.. et tu savais pas.. si des carrières sur certaines îles...

La vie de tous les jours, et les fêtes et autres pardons aussi... même les chevaux ont le leur..^^
Quelques histoires, quelques légendes... certaines de pirates et de trésors ^^... le livre où on te cite Anatole le Braz et son Légende de la mort, et c'est normal...

Il y a de bonnes choses dans ce livres, vraiment, comme il y a de gros manques aussi, enfin pour moi, certains aspects sont survolés, il faut dire qu'en général les aspect survolés ne sont pas super positifs et sympas, comme par exemple le pénitencier pour mineur de Belle-îsle-en-Mer, une horreur consommée abominable, tellement abominable qu'il inspirera Prévert pour son poème La chasse à l'enfant et qui ne fermera ses portes en 1977 ( pour devenir oh cynisme un centre de colonie de vacances) où dans le bouquin c'est trois lignes et où on préfère tartiner sur Sarah Bernhardt ( et je n'ai rien contre la grande Sarah)....

Ce genre de choses me gênent profondément, parfois y a un côté vraiment nostalgique choupi, alors que sérieusement non. Parce que ok en 1912 se crée la première réserve ornithologique (et c'est très bien ! ) et là le livre en parle avec en plus photo et tout et tout, mais d'un autre on emprisonne des gamins dés 13 ans ( et c'est moins bien ! )... et là non ! Nan vraiment ça m'agace...

Mais malgré quelques petits défaut, c'est un livre très sympa, déjà rien que pour son iconographie, photos, dessins, affiches...