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EAN : 9782757003848
Jacques André Editeur (23/03/2018)
3.5/5   2 notes
Résumé :
J'étais au bal avec Martin
Martin me tenait la main
Et comme il portait un masque, personne n'a vu son visage
Chacun psalmodiait son nom et lui posait des questions
Il ne répondait jamais
Son rire était plein de neige
« C'était la veille de la Saint-Martin, au soir de laquelle on avait coutume de faire la débauche »
* Adrien Baillet, (vie de M. de Descartes, 1691)
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
C'est plus qu'une année en poésie que m'a offert à voir l'auteure, c'est un peu de son existence entière, grâce à de petits fragments de vie, colorés, chatoyants, précieux.
A travers ce livre, je l'ai regardée comme par l'extrémité d'un kaléidoscope, et à chaque page tournée apparaissait une autre figure, un sentiment nouveau, jusqu'à rendre le portrait d'une femme vivante et riche de tout ce qu'elle a vécu.
Nouveau mais pas inconnu, car en se mettant en scène, c'est un peu ma propre vie que l'auteure m'a raconté : l'enfance, les amours, les chagrins, la tristesse de l'absence. Je me retrouvai à chaque page.
Dans ce recueil de 70 textes, les premiers sont légers, des jongleries de mots, des pitreries sans queue ni tête, à lire tout haut pour la sonorité amusante. Une mise en bouche, noyée de fleurs, presque une jungle. Quelque chose de très visuel. L'auteur nous fait profiter de sa passion pour la flore et la botanique.
Les suivants plongent dans la profondeur, parlent de mémoire et de souvenir, de ce que nous étions et de ce que nous sommes devenus.
Le style d'écriture varie, aucune monotonie. Certaines poésies sont arides de sobriété, réduites à l'essentiel. D'autres sont bavardes et fluides, empreintes de nostalgie.
Certaines sont érudites, précieuses, pleines d'emphase et d'érotisme quand d'autres ont un côté suranné, étonnantes de délicatesse.
J'ai eu l'impression que l'auteure se livrait avec à la fois sincérité et pudeur, et cette poésie du quotidien a ébranlé mon coeur, habituellement réfractaire à la poésie !
Un livre qui pourra plaire à beaucoup de lecteurs.
NB : La référence à Martin Heidegger ne doit pas effrayer, l'auteure ne le mentionne que dans le titre et l'introduction, puisque l'année se déroule sans lui !
NB L'ouvrage est illustré de reproductions de qualité de peintures de Max Schoendorff, décédé récemment, et je pressens que c'est cette absence qui a inspiré à son épouse ces textes, tant empreints du passé.
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Un bel ouvrage, original, que voilà. La narratrice nous annonce une année "sans Martin" Heidegger....Mais c'est un prétexte à mettre en place un calendrier perturbé, Avril venant avant Février par exemple. Une année sans une présence, qui se fait plus réelle au gré de certains poèmes ou pages en prose. C'est une année de douleur, qui semble sans fin, un parcours autour de villes qui ont semblé importantes, Paris et Lyon notamment, avec quelques échappées vers l'Allemagne. Une année de retour sur une vie passée, qui ne reviendra pas. Il y avait longtemps que je n'avais pas lu de poésie de manière volontaire. Et si certaines pages sont déroutantes (le vocabulaire nécessite parfois le dictionnaire!), ce calendrier poétique résonne après que la page soit tournée, les images laissent leur trace derrière les paupières.
J'ai été moins sensible aux peintures qui ponctuent ces poèmes, même si l'éditeur les présente sur un papier au beau grain et avec une mise en page précieuse.
Je termine par une entrée poétique qui me plait par ses sonorités:
"Je n'ai pas d'ailes de pluie, ni de plumes de paon, de perles dans mes huîtres, de poèmes sur mes paupières, de feu d'herbes de la Saint-Jean, de parfums, d'aubes comestibles"
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Une année sans Martin d'Odile Nguyen Schoendorff est un recueil de poèmes.
Un magnifique recueil de poèmes !
Les mois se succèdent, les saisons, les villes. Les souvenirs s'émiettent au fil des pages.
Une femme se rappelle, se rappelle la douceur des moments enfouis. Elle aborde les thèmes de la vie, de la solitude, de la souffrance, de la perte, du deuil.
Pris indépendamment les poèmes vous bercent par la douceur des mots, des images.
Très beau recueil que je saurai retrouver dans des moments particuliers

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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
C'est venu d'un coup, la vieillesse, on dira la maturité, ma parole, on riait, on étudiait un peu, on buvait parfois du vin, on n'avait pas de tabous, mais des aventures, des nuits, des discussions, du tabac, de l'expérience à revendre, des livres et peu d'étagères.
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Alors, ce sera Naïma. Juste pour jouer, juste pour déplaire. Aux censeurs, aux garde-barrières des préférences nationales, qui auraient préféré Marie ou Marguerite, n'importe quoi de catholique, de tricolore, d'enraciné dans le terroir;
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