Rien que pour la couverture, sublime...
Le lien entre Martin, Apolline et Kondjima ?
Charles, le lion.
Alors on avait bien pensé à l'appeler Pitchoun mais vu la taille du bestiau, c'eût été d'un ridicule achevé.
Tous trois gravitent dans des univers bien distincts, voire antagonistes.
Alors que Martin officie en tant que garde-chasse, grand protecteur de la faune et de la flore devant la sainte trinité, Apolline, qui pète usuellement dans la soie, se voit offrir par son papounet d'amour un safari en Namibie histoire de tuer, non pas le temps, mais le Charles qui se trouve alors à mille lieues du triste plan ourdi.
Kondjima est amoureux. En fier descendant Homba, ce dernier s'est mis en tête de prouver à sa belle (et son paternel) sa valeur de guerrier en allant défier à l'arc, comme le firent ses ancêtres, un Charles qui se trouve alors à mill...
La confrontation semble inévitable.
Elle le sera.
Colin Niel effectue un virage à 180° avec ce
Entre Fauves particulièrement original.
Si nos deux représentants européens peinent à attirer une sympathie finale, seul Kondjima trouvera grâce à mes yeux de miro, ceci tendant peut-être à expliquer cela.
Car difficile de ne pas succomber à ses motivations premières que sont l'amour et accessoirement la tranquillité des troupeaux alentour alors que nos deux autres belligérants, un rien extrémistes, ne semblent vivre que par le prisme de leurs passions par trop excessives.
Trois visions d'un monde qui s'opposent au sein d'une nature primitive immémoriale et hostile magnifiée, ce tableau m'a ramené illico au final épique de le bon, la brute et le truand.
Un ultime tableau où Charles y "incarnerait" le trésor si convoité.
Une fois de plus, Niel tape dans le mille !
Le dépaysement est total, le propos attrayant et son traitement particulièrement captivant.
Entre fauves et son final à l'ironie mordante vous laissera comme une sale amertume en bouche tout en offrant quelques pistes de réflexion personnelle et ça, j'achète !
Désolé...
Grand moment.