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4,08

sur 1019 notes
Martin, garde dans un parc national des Pyrénées, est angoissé : plus aucune trace de Cannellito, le seul ours qui a encore un peu de sang pyrénéen. Et ça dure depuis plus d'un an maintenant.

Environ un mois plus tôt, Apolline fête son anniversaire avec son père, ses frères et ses amis. Et le moins qu'on puisse dire, c'est que le cadeau est somptueux : une chasse au lion, qui coûte approximativement 60 000 euros. Si vous êtes comme, moi, vous aurez du mal à comprendre en quoi c'est un cadeau qui peut réjouir une jeune fille de vingt ans. C'est justement la bonne idée.

Une dizaine de jours encore avant, Komuti accompagne son père. À cause de la sécheresse, ils sont contraints de mener le troupeau de chèvres en dehors du village pour trouver de quoi les nourrir.

Trois histoires différentes, racontées en alternance l'une avec l'autre, la première démarrant après le deuxième qui démarre après la troisième. Si vous me connaissez, vous vous en doutez : j'ai grincé des dents. Revenir en arrière pour me repérer, ça m'agace. Mais en fait une fois la logique comprise, je n'ai plus eu de mal avec la chronologie et je me suis laissée happer par l'intrigue.

J'ai aimé le thème du livre, chasse et anti-chasse, un sujet rarement traité. L'auteur rappelle quelques évènements qui se sont réellement déroulés.

J'ai particulièrement apprécié le fait que Colin Niel soit très loin d'être manichéen sur une question qui déchaîne les passions, la chasse aux grands fauves.

Lien : https://dequoilire.com/entre..
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Une critique plus que sympa de LaBiblidOnee
Un magnifique lion en couverture
Et hop ! j'emprunte ce livre à la bibliothèque.

Je ne vais pas vous faire languir plus longtemps : j'ai passé un très bon moment de lecture.
Un lion, un jeune Namibien qui rêve de faire ses preuves pour conquérir sa belle (au hasard en tuant un lion), une jeune femme dont le cadeau d'anniversaire est un permis de chasse particulier (tuer un lion), un garde-forestier pyrénéen qui traque les chasseurs qui s'exposent sur internet (dont une jeune tueuse devant un lion).
Bon clairement le lion est le centre du récit. Et quel lion ! Une espèce rare, les lions du désert qui vivent notamment en Namibie.

Vous l'aurez compris ces histoires s'entrecroisent, s'entremêlent... Pour finalement heurter chacun de ces personnages (y compris le lion). Chacun va payer d'une manière ou d'une autre la traque du lion auquel il/elle est plus ou moins lié.
Une fin qui m'a bcp plu. Un titre qui colle parfaitement au roman. Sans doute aurais-je aimé que la partie "réseaux sociaux" soit plus étoffée.... Mais c'est un tout petit petit bémol !

Un bon roman. Dépaysement assuré. Et un si beau lion....

Je vous ai dit qu'il y avait un lion dans cette histoire ????
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Rien que pour la couverture, sublime...

Le lien entre Martin, Apolline et Kondjima ?
Charles, le lion.
Alors on avait bien pensé à l'appeler Pitchoun mais vu la taille du bestiau, c'eût été d'un ridicule achevé.

Tous trois gravitent dans des univers bien distincts, voire antagonistes.
Alors que Martin officie en tant que garde-chasse, grand protecteur de la faune et de la flore devant la sainte trinité, Apolline, qui pète usuellement dans la soie, se voit offrir par son papounet d'amour un safari en Namibie histoire de tuer, non pas le temps, mais le Charles qui se trouve alors à mille lieues du triste plan ourdi.
Kondjima est amoureux. En fier descendant Homba, ce dernier s'est mis en tête de prouver à sa belle (et son paternel) sa valeur de guerrier en allant défier à l'arc, comme le firent ses ancêtres, un Charles qui se trouve alors à mill...
La confrontation semble inévitable.
Elle le sera.

Colin Niel effectue un virage à 180° avec ce Entre Fauves particulièrement original.
Si nos deux représentants européens peinent à attirer une sympathie finale, seul Kondjima trouvera grâce à mes yeux de miro, ceci tendant peut-être à expliquer cela.
Car difficile de ne pas succomber à ses motivations premières que sont l'amour et accessoirement la tranquillité des troupeaux alentour alors que nos deux autres belligérants, un rien extrémistes, ne semblent vivre que par le prisme de leurs passions par trop excessives.

Trois visions d'un monde qui s'opposent au sein d'une nature primitive immémoriale et hostile magnifiée, ce tableau m'a ramené illico au final épique de le bon, la brute et le truand.
Un ultime tableau où Charles y "incarnerait" le trésor si convoité.

Une fois de plus, Niel tape dans le mille !
Le dépaysement est total, le propos attrayant et son traitement particulièrement captivant.

Entre fauves et son final à l'ironie mordante vous laissera comme une sale amertume en bouche tout en offrant quelques pistes de réflexion personnelle et ça, j'achète !
Désolé...

Grand moment.
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Une très jeune femme de la bonne bourgeoisie reçoit en cadeau d'anniversaire une chasse au lion en Namibie. Parallèlement, un employé du parc national des Pyrénées défend ardemment la biodiversité dans son parc et partout sur la planète, notamment les ours, et s'obsède à vouloir connaître l'identité de la jeune femme à partir d'une photo postée sur les réseaux sociaux, pour pouvoir la dénoncer et la livrer à la vindicte publique. ● J'avais beaucoup aimé Seules les bêtes, un thriller haletant, mais j'ai été déçu par ce nouvel opus qui s'enlise dans des descriptions interminables d'armes ou de paysages et qui donne beaucoup trop de détails inutiles sur les actions des personnages. Je me suis ennuyé dans ces nombreuses longueurs, et le style très plat de l'auteur ne suffit pas à intéresser le lecteur. ● Il essaie de pallier cela en alternant les plans temporels et géographiques (tantôt la Namibie, tantôt les Pyrénées), ainsi que les focalisations (on est tour à tour dans la tête des différents personnages et même du lion – ce qui a si fort déplu à Kirzy !) Tout aurait pu être dit en 200 pages, voire moins, et le livre en compte 352. Ou alors il fallait mettre en place des intrigues secondaires. ● le point positif c'est que Colin Niel essaie d'éviter le manichéisme, et, bien que son parti-pris anti-chasse transparaisse en filigrane, il donne aussi des arguments pro-chasse et ne méprise pas ses personnages chasseurs. Et la fin, qui est excellente. Mais il faut attendre les quarante dernières pages.
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Polar visuel. Imaginons trois grands plateaux qui tournent avec séquences sur un employé d'un parc national pyrénéen, puis une jeune fille à papa chasseuse de lion, un habitant d'un village d'Afrique, et apparaît par petites séquences un lion, un ours. Décor Africain et Pyrénéen. Chasseurs et anti-chasseurs. Des faits réels comme la tuerie de Cannelle et sur Luc Alphan. Un vrai suspens, des traques visuelles, des retournements de situation. J'ai beaucoup aimé le sujet et la construction.
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Voici un ouvrage qui a réussi à me surprendre tout au long de mon écoute et où l'on se retrouve dans un véritable jeu du chat et de la souris. Qui est donc le chasseur et qui se révèle être sa proie? L'animal aux instincts de grand prédateur n'est pas forcément celui auquel on pense...

Du coeur des Pyrénées au fin fond de la Namibie, Colin Niel nous offre un voyage exceptionnel et sauvage où se confrontent des réalités bien différentes.

J'ai beaucoup aimé les problématiques évoquées dans l'ouvrage qui se révèlent complexes et où finalement rien n'est noir ou blanc. En effet bien des nuances parfois insoupçonnées existent et sont nécessaires. Je trouve que Colin Niel nous offre un beau portrait des quatre personnages mais j'ai une grande préférence pour celui d'Appoline posé et réfléchi qui ne se limite pas seulement à avoir le rôle de la "méchante chasseuse".
Que l'on soit pour ou que l'on soit contre, la chasse au trophée ne peut que faire parler. En lisant "entre fauves" on se rend compte que celle-ci n'est pas juste un loisir mais a une importance économique pour le pays et des habitants.

J'ai beaucoup apprécié qu'Audiolib choisisse quatre lecteurs pour cette histoire car ça donne une dimension plus personnelle au récit. J'ai rapidement été prise dans mon écoute que j'ai trouvé plaisante et assez dépaysante.

Je tiens à remercier Audiolib et Netgalley France pour cette belle découverte qui incite à une réflexion sur notre perception des choses...
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C'est Colin Niel, et son immense talent qui accompagnent mon retour sur Babelio. Entre fauves est un roman noir habilement agencé. Entre Pyrénées et Afrique du Sud, entre ours pyrénéen à sauver et vieux lion à abattre, entre deux passionnés de nature, un anti et une (nantie) pro-chasse, Colin Niel déploie tout ce qui fonctionne bien dans ses romans. Une grande connaissance des territoires foulés, des voix successives (humaines et animales) qui forment un récit choral, une chronologie débridée, une tension insoutenable et un final ironique et judicieux, qui clôt les dernières scènes.
Ce roman s'inscrit dans des thématiques très actuelles où la réflexion sur la cohabitation entre l'homme et l'animal est poussée à l'extrême.
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« Entre fauves » est l'histoire d'une chasse : d'une chasse à l'animal, un lion en Afrique, en Namibie mais également d'une chasse à l'homme, au travers des Pyrénées françaises, dans les vallées d'Aspe et d'Ossau. L'auteur, Colin Niel, offre un thriller écologique, très actuel qui ne peut laisser ses lecteurs indifférents. Première écoute dans le cadre du jury du Prix Audiolib 2023 et c'est une totale réussite.

Tant en Afrique qu'en France, certaines terres sont partagées entre l'Homme et des prédateurs redoutables que sont le lion et l'ours. L'histoire débute par la diffusion d'une photo sur Facebook : celle d'une jeune fille munie d'un arc, près de la dépouille d'un lion. Ébranlant la communauté des anti-chasses (comme j'en fais partie d'ailleurs), un garde-forestier, Martin se fixe la mission de retrouver et d'identifier la chasseresse pour la livrer à la pâture des hâteurs. Mais au final, qui est le chasseur et qui est vraiment la proie ?

Ne comprenant absolument pas l'attrait de cette activité, que certains qualifient de « sport » (hum), j'ai facilement pu m'identifier et m'attacher au personnage de Martin, pour qui la protection de la faune et de la flore constitue une mission primordiale et dont l'identification de la jeune fille en devient une véritable obsession. Insistant particulièrement sur la psychologie de ses personnages, en particulier celle de Martin et Apolline, l'auteur, Colin Niel, en tire un suspens captivant.

L'écoute de ce livre audio est agréable par le fait de l'alternance des chapitres qui se fait par les voix des 4 personnages principaux incarnés par Thierry Blanc, Charlotte Campana, Alexandre Nguyen et Cyril Romoli. Contrairement à un audio-book habituel où l'histoire est généralement contée par une seule voix, cette originalité permet aux lecteurs de mieux s'immerger dans le récit et d'avoir l'impression d'entendre le point de vue de chacun, s'expliquant sur leur histoire personnelle et les circonstances qui les ont menées au résultat final.

Pour les novices en écoute de livre audio, je pense que celui-ci constituerait un excellent départ si vous avez toujours eu envie d'essayer, sans vraiment vous y lancer. En tout cas, moi, il m'a conquise, tant par l'histoire proprement dite que par la qualité des narrations !
Lien : https://www.musemaniasbooks...
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Ce roman nous plonge dans un univers assez particulier, réservé à une petite "élite" pouvant se permettre de sortir des sentiers battus... pour arpenter ceux des pays dans lesquels restent des espèces animales que l'humanité s'est appliquée à éliminer dans son inexorable progression vers la modernité.
Afrique australe, Namibie, Kaokoland, lions, zèbres, oryx...
L'auteur réussit un tour de force : quatre cent pages ne suscitant chez certains lecteurs (moi ici) aucune empathie pour aucun des personnages humains décrits.
Il y a Martin, un garde du parc national des Pyrénées, qui est peut être le moins repoussant du lot. Il y a Kondjima, jeune Himba obsédé par la conquête de son premier amour, détestant son père qu'il tient pour le pire des lâches...
Il y a surtout le duo {Appolline-son petit papa qu'elle adore}, insupportables de mièvrerie à propos desquels je me suis demandé pendant tout le livre : "Il en fait exprès de nous les faire détester ou il se prend pour Joël Dicker ?"
Bref, ce roman à plusieurs voix n'a cessé de me questionner sur le but recherché par l'auteur. Justification ou dénonciation des "prélèvements" des grands fauves ?
Peut être justement réussit-il à nous laisser choisir, pour ne pas s'aliéner des lecteurs potentiels...
Je dois reconnaître avoir apprécié la construction romanesque en miroir de la double chasse, dont la nature du dénouement était cependant prévisible.

Finalement, la seule voix un tantinet sympathique dans ce roman choral est celle du lion, même si je ne suis pas un adepte du penchant anthropomorphique consistant à faire parler les animaux en général.
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J'ai eu la main heureuse dans ma sélection lors de la dernière opération Masse Critique "Mauvais genres" de mars dernier. Merci à Babelio et aux Éditions "le Livre de Poche" pour cet envoi. "Entre fauves" de Colin Niel, auteur que je découvre, a absolument rempli toutes ses promesses.

Superbe image de couverture et titre admirablement bien choisi pour un roman choral qui emmène le lecteur des sommets enneigés des Pyrénées aux paysages arides de Namibie. En suivant tour à tour, Martin, garde au parc national des Pyrénées, Apolline, 20 ans, chasseuse de trophée, Komuti, le jeune berger Himba, Charles, le lion et Cannellito, le dernier ours pyrénéen, l'auteur tisse, telle une véritable toile d'araignée, un scénario machiavélique. Profondément inquiète pour la biodiversité et respectueuse de la vie animale, je ne pouvais qu'adhérer à cette histoire où finalement il en faut peu pour que le prédateur devienne proie à son tour.
Colin Niel explique aussi bien les retombées du marché de la chasse aux trophées dans les pays africains, que les difficultés de la cohabitation entre les autochtones et les animaux sauvages. Bien sûr, il évoque également toute la cruauté de cette chasse. En personnifiant le lion et l'ours, il provoque chez le lecteur une émotion amplifiée.

le dépaysement apporté par des décors magnifiquement décrits, l'évocation de sujets actuels polémiques comme la chasse, la protection de la planète et le pouvoir des réseaux sociaux mais aussi des personnages complexes et une tension permanente, tous ces éléments ont fait de ce roman un véritable coup de coeur auquel j'accorde un 20/20. Par certains côtés, l'histoire de ce jeune indigène qui veut tuer le lion pour séduire sa belle m'a rappelé "Le lion" de Joseph Kessel, livre lu dans ma jeunesse et relu maintes fois par la suite, toujours avec le même plaisir.
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