Voilà un ouvrage très savant, plein de renseignements utiles, sur la transmission de la littérature grecque et l'enseignement du grec depuis les rencontres conciliaires de Ferrare et Florence, jusqu'à 1515. On peut le lire ainsi, en tirer profit, puis l'oublier, quand la fonction informative de l'ouvrage aura été remplie. On s'empressera de passer sur les préjugés, les jugements inutiles dans un ouvrage descriptif, et surtout indignes d'un byzantiniste, dont le texte est parsemé. On se reportera à Anthony Kaldellis, ou, avant lui, à Nicolae Iorga, pour une analyse approfondie de ce préjugé anti-byzantin parmi les savants occidentaux.
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L'application du programme scolaire byzantin entraîna une insistance sur les classiques de la littérature païenne qui provoqua l'hostilité des représentants de l'Eglise. A Byzance, une modeste concession avait été faite aux souhaits de l'Eglise : il semble que dans les petites classes des écoles les Psaumes étaient utilisés pour apprendre à lire et dans les grandes classes les élèves lisaient souvent une sélection des Discours de Saint Grégoire de Nazianze, un des grands écrivains cappadociens du IV°s. Cette concession ne semble pas avoir été une règle générale en Italie ...
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