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Suicide Girls tome 1 sur 1

David Han (Illustrateur)Cameron Stewart (Illustrateur)
EAN : 9781613770184
120 pages
IDW Publishing (11/10/2011)
4.67/5   6 notes
Résumé :
Sexy, subversive, and seriously bad ass, the SuicideGirls bring their unique brand to comics! Caught in a near-future defined by its rigid conformity and persecution of women, the SuicideGirls are the last hope for freedom. Can they take down the techno-religious cult, Way*of*Life, or will they die trying?
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Ce tome regroupe les 4 épisodes de la minisérie parue en 2011, ainsi que 13 portraits dessinés par Cameron Stewart.

Dans un futur proche, une entreprise dénommée Way*of*life s'est développée en réhabilitant des individus dans des cas désespérés ; ils se sont spécialisés dans l'éradication des comportements rebelles de certaines jeunes femmes. Ils se doublent d'une force de maintien de l'ordre privée, ainsi que d'une forme d'église rendant gloire à Dieu, et professant de faire sa volonté sur terre. Dans ce contexte où la société est plus normative que jamais, Frank (une jeune femme) est détenue dans un centre de haute sécurité. Elle s'est fait tatouer sur la peau le nom des 7 responsables hiérarchiques de Way*of*life qu'elle a assassinés dans sa quête pour retrouver Xenia, sa compagne. Soudain surgissent Cassius et Porter (2 Suicide Girls) venues pour la délivrer. Elles réussissent à faire sortir Frank et l'emmènent dans leur base secrète à bord d'un énorme 4*4 conduit par Wheeler. Une fois arrivée sur place, Sana la responsable de cette cellule de Suicidegirls lui explique pourquoi elles l'ont choisie pour la libérer. L'objectif est d'infiltrer une cérémonie de Way*of*life et d'exécuter Vanderslice, leur principal responsable (ou gourou selon les points de vue). L'infiltration se déroule facilement mais elles sont rapidement repérées.

Ce récit a été conçu par Steve Niles, Missy Suicide (Selena Mooney) et Brea Grant. Il a été écrit par Brea et Zane Grant, il a été dessiné par David Han, Cameron Stewart et Andy Belanger, et mis en couleurs par Antonio Fabela et Anaid Becerra. À la base, SuicideGirls est un site internet de pornographie "softcore" (fondé en 2001). Il s'agit d'un site payant proposant des photographies ou vidéos de jeunes femmes souvent tatouées et piercées, à tendance gothique ou lolita. Autour de ce site, se sont développés des forums d'échange relatifs à des styles de vie alternatifs et à différents types de contre-culture. La gérance du site et de la marque SuicideGirls est assurée par Selena Mooney.

Le récit commence bien avec son observation sur l'aliénation que représente l'obligation de se conformer dans une société normative peu tolérante. Les scénaristes sous-entendent que Way*of*life a commencé par gérer des centres de réhabilitations aux méthodes discutables et aux résultats remarquables, et que son influence s'est étendue grâce à sa capacité à assurer une paix sociale, sur la base d'une idéologie imposée dont les valeurs reposent sur le capitalisme et une forme réactionnaire de religion monothéiste. Dans la mesure où il s'agit d'un comics d'action et pas d'un pamphlet idéologique, l'action reprend vite ses droits avec l'évasion spectaculaire.

La trame principale repose donc sur un groupe d'une demi-douzaine de jeunes femmes qui luttent contre cette entreprise nationale tentaculaire pour renverser l'ordre établi et échapper à cette idéologie intolérante et réactionnaire dans laquelle les femmes doivent être soumises. le récit n'est pas loin des poncifs de la contre-culture des années 1960 où quelques individus allumés révolutionnaient l'ordre moral établi grâce à une conscience élargie de la réalité.

Les illustrations sont dans le registre d'un comics traditionnel, claires, précises, avec un bon sens du mouvement et une forte propension à oublier les décors. Les dessinateurs savent de temps à autre insérer un élément plus spécifique tel le 4*4 ave c ses roues surdimensionnés, ou les tenues vestimentaires variées. L'encrage n'est pas trop appuyé et les formes sont délimitées avec une forte proportion d'arrondis pour un résultat très agréable. À plusieurs reprises, le lecteur peut apprécier une bonne maîtrise de l'espace et de la perspective, ce qui offre des mises en scène intelligente.

Bon, c'est bien joli tout ça, mais et les filles ? Les scénaristes et les dessinateurs ont mis en scène des jeunes femmes aux proportions physiques raisonnables (on est loin des exagérations mammaires habituelles dans les comics), avec des tatouages limités en surface et des piercings limités en nombre. La personnalité de chaque Suicide Girl se limite à sa capacité principale (maniement du sabre, experte en véhicule, experte en explosifs, etc.) teinté d'une dose de rébellion. Chaque Girl est dotée d'une apparence spécifique, d'une tenue spécifique et d'un joli minois. le choix d'un graphisme pas trop réaliste limite l'impact visuel des tatouages et des piercings. le lecteur retrouve par exemple la Suicide Girl piercée dans le dos de manière à faire passer un lacet de part et d'autre de sa colonne vertébrale. Si vous avez déjà vu la photo correspondant à ce modèle, la démarche esthétique ne laisse pas de marbre (surtout si vous avez peur des aiguilles). Par contre sur le papier, ce genre d'automutilation apparaît comme un truc visuel inoffensif.

Les Suicide Girls dévoilent leur anatomie petit à petit au fil des épisodes, jusqu'à la nudité frontale de 2 d'entre elles (à peine esquissée pour ce qui est du pubis). Évidemment le choix de la nudité, leur habitude de se promener en sous-vêtement et la poitrine à l'air renvoient le lecteur à l'interprétation du mouvement SuicideGirls. S'agit-il vraiment pour ces femmes d'utiliser leur corps pour devenir plus forte grâce à une maîtrise de leur image, ou d'une forme exotique de pornographie softcore qui ravale la femme au statut d'objet ? Curieusement, ce comics coécrit par Missy Suicide ne prêche pas la première interprétation, il laisse le lecteur à ses interrogations.

Si vous êtes familier du concept SuicideGirls, ce tome vous semblera un peu fade par rapport aux tatouages et piercings, mais agréable parce que l'esprit de rébellion est bien présent. Si vous n'êtes pas familier du concept SuicideGirls, vous en aurez une vision édulcorée du principe avec une interrogation sur les valeurs véhiculées par ces jeunes dames se battant la poitrine à l'air. L'histoire est intéressante, provocatrice au départ du fait du mouvement de rébellion contre un système de pensée unique, plus basique et voyeuriste dans sa résolution.
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