Voici une belle saga familiale qui, à travers les portraits croisés touchants d'un couple de notables et leurs enfants raconte l'histoire du Nord de la France ( que j'ai connue dans mon enfance et que j'apprécie ....) une région déchirée , industrieuse et secrète , à l'aube du vingtième Siècle entre progrès , traditions , chaleur humaine et solidarité ....
Dans une Lille, à la fois ouvrière et bourgeoise, avec ses fonderies et ses filatures les chemins des enfants Vanberg vont croiser des personnalités et des vies dont tout les séparait , la grande guerre et les premiers conflits sociaux bouleverseront nombre de destins individuels pour se fondre dans la grande histoire ....
L'auteur originaire de cette région chaleureuse y met beaucoup d'enthousiasme , tisse une fresque passionnante rythmée par les événements d'une vie familiale et sociale que j'ai hâte de retrouver dans le deuxième tome . ......
Deux livres lus il y a longtemps simples, dans la veine de la littérature du terroir qui fait du bien et apporte beaucoup de plaisir . .....redécouverts en cherchant dans ma bibliothèque où ils étaient bien rangés .....
J'avais besoin de me replonger dans ces ouvrages qui content avec finesse et sensibilité les passions individuelles :sociales, amoureuses ou politiques, parfois douloureuses, s'inscrivant dans l'histoire collective .....après des livres durs .........
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Un très beau roman dont l'action se déroule au début du 20ème siècle. La vie d'une riche famille Lilloise, les Vamberg.
Ils ont de l'argent, le pouvoir, mais le monde bouge et même dans le clan Vamberg de nouveaux horizons s'ouvrent, puis la guerre arrive.
Un très bon moment de lecture, qui donne envie de lire le second tome, pour découvrir ce que va être, au fil du temps, le destin des Vamberg
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Chronique de vie familiale de fin 18ème avec les premiers conflits sociaux, les histoires individuelles de chacun dans cette famille.
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"Avez-vous en tendu parler de sculpteurs de destin? Moi oui. Et si je ne me trompe pas, quelqu'un de votre famille en fait partie. Alors, je vous invite à nous rencontrer, le 22 juillet, à 18 heures, dans l'arrière-salle du café des Lampions".
Vivre au jour le jour, mais s'afforcer d'y créer quelque chose de beau, de vivant, d'original, pour que chaque jour compte.
Vincent le suit des yeux, grand troufion chargé de son barda. Sous la lueur d'un réverbère, on voit luire son galon de sergent. Et en cet instant, une prière vient aux lèvres de Vincent : "Mon Dieu, protégez ce garçon. Car il manquerait au monde une parcelle d'humanité de grande qualité s'il venait à disparaître".
Le personnel est hébété de travail. Il dort à l'usine, gardé par des gendarmes, de peur de se faire écharper dans la rue par les grévistes. Leur vie et infernale, celle des gréviste âpre, celle de certains patrons très angoissée.
Les ouvrières sortent par ateliers, ou par affinités. De petits groupes moutonnent devant le porche de l'usine qui n'en finit pas de vomir son personnel fatigué. Peu de femmes portent un manteau. La plupart se contentent, par ce froid, d'un fichu croisé par leur poitrine ou d'un caraco. Le manteau est trop cher, hors de portée de leur salaire.