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4,26

sur 3796 notes
Si j'ai beaucoup aimé Code 93, le premier roman d'Olivier Norek, je dois dire que j'ai adoré Territoires. Il n'y a pas photos, on sent que Norek a été flic car il maîtrise son sujet de A à Z.

Le roman ne souffre d'aucune invraisemblance et, si l'auteur cherche le réalisme jusqu'aux procédures judiciaires, il ne nous sert pas pour autant le Code de procédure pénale (ouf !).

Le style est agréable, l'intrigue est rythmée et riche en rebondissements. L'aspect politique du roman donne la nausée car l'auteur nous montre la réalité telle qu'elle est et c'est à vomir.

Les personnages sont riches et j'ai eu grand plaisir à retrouver Coste et son équipe. Je vais d'ailleurs m'empresser de faire remonter Surtensions dans ma PàL car ils me manquent tous déjà.



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On ne dira jamais assez tout le mal que Le Corbusier a fait à la France ! Connu pour être l'inventeur de « l'unité d'habitation », clap, clap, clap et bravissimo pour ses clapiers qu'il fit fleurir en périphérie sans considération aucune pour le paysage et moins encore pour les futurs habitants à y être parqués. Quelle vision de l'homme : un enfer de béton, un peu d'herbe^^ et le ramener à un lapin ! Un désastre annoncé dont la France n'arrive toujours pas à se dépêtrer. Quand je pense que certains continuent à l'encenser. C'est comme si les japonais devenaient après Hiroshima, Nagasaki et Fukushima grands admirateurs d'Einstein et Schopenhauer. Ironique, non ? Enfin les cages à lapins proliférèrent en cités qui finissent inévitablement par s'enflammer et grâce à tout cela donner naissance à cet excellent policier qui débouche sur une réflexion sociétale approfondie et ça c'est franchement bien.


De suite c'est mal barre. Un dealer fait sa distribution. La barrette de shit à vingt euros, le gramme de coke à quatre-vingts. Non mais tu voudrais pas son nom des fois ? Les flics sont en planque prêts à mitrailler, cible en position. Un scooter arrive, une petite frappe dézingue le marchand de poudre. Ah, le grand nettoyage, tu te dis les stups vont être contents, l'autre psychopathe a fait le sale boulot. Bon débarras. Eh ben non ils râlent : celui-là ils ne le connaissent pas. Ils auraient préféré garder Laouari. Là, tu es bien avancé. Avoue. Tu vas parler, dis ? A partir de là l'histoire s'emballe et se complique. Il s'agit de ne pas en louper une ligne (à ce prix^^).


Une bien belle fiction qui jette une lumière crue sur la réalité du terrain et les compromissions du pouvoir, et ... les fractures de la société : "...sa mère (Mme le maire) se félicitait quotidiennement de l'avoir placée dans le privé. "L'école publique, comme la paix dans le monde, c'est une belle promesse, mais dans l'attente de l'une comme de l'autre, armons-nous et protégeons nos gosses"." p.207


Un policier très bien construit, facile et agréable à lire, plus intelligent qu'il n'y paraît et qui fera réfléchir les plus attentifs aux limites du bien et du mal, floues et fluctuantes en fonction des circonstances, le bien et le mal ces concepts tout relatifs, qui plus est interdépendants et intimement intriqués comme les symboles du yin et du yang.
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Le capitaine Victor Coste forte tête du SDPJ du 93 a maille à partir avec ses supérieurs mais surtout avec la brigade des Stups qui empiète constamment sur son territoire. Il faut dire que la Seine-Saint-Denis est une véritable plaque tournante de la drogue en Ile-de-France. N'empêche, Coste compte bien élucider, avec ses méthodes, et avec l'aide de ses équipiers, une nouvelle affaire de crimes qui met la cité sous haute tension : trois meurtres, deux par balles et le dernier retrouvé étouffé dans un box de la cité des Poètes. Trois caïds qui tenaient de main ferme les 3/4 du territoire. L'enquête va le mener avec son équipe sur la trace de drôles de nourrices, de très jeunes psychopathes qui n'ont pas froid aux yeux, d'un boss introuvable, d'une maire qui fait des étincelles et de la cité en feu qui s'embrase. Chaud aux fesses pour l'équipe de choc !

« Territoires » d'Olivier Norek, qui fait suite à « Code 93 » montre une image sans concession du partage des territoires du 93 où tous les moyens sont bons pour avoir sa part de gâteau.

L'auteur en tant qu'homme de terrain, de porte- flingue et de porte- plume polar(desque) a le sens de la mise en scène : les scènes d'action sont palpitantes. On se retrouve littéralement plongé dans des scènes d'émeutes, d'autopsie (âme sensible s'abstenir), dans des magouilles municipales que l'on soupçonne d'être proches de la réalité, dans des box désaffectés flippants, dans le quotidien des « nourrices », dans des scènes d'intimidation réalistes et surréalistes qui tournent parfois au drame barbare ..Amis des bêtes, vous allez être servis !

Quant aux personnages, ils sont dignes d'une très bonne série policière : au sein de l'équipe du capitaine Coste, Ronan la baraque séducteur et Sam le geek forment une bonne paire. La figure de l'élue locale mérite un arrêt sur image : une maire au caractère et aux mains bien trempés qui a un sens personnel des affaires municipales et de l'argent public. Markus, un jeune et imposant boxeur au gant de velours, Bibz qui comme son surnom part en vrille, Fleur Sainte-Croix, une magistrate qui tape à l'oeil, des nourrices d'un autre âge et la brève apparition explosive de Monsieur Chat !

Le scénario est tiré au cordeau, trois parties bien cadrées.

L'écriture d'Olivier Norek est sans fioriture mais non dénuée de style -aucunement administratif - au service d'un bon thriller tourne page.

Verdict, un polar français au coeur des territoires du 93, bien ficelé et pas politiquement correct comme ses personnages, affaire à suivre sirène hurlante !
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Je fus transporté dans le 93, Grâce à olivier Norek. Paris, ville que je ne connais pas, ni les cités, ni la violence, ni la drogue, ni le danger… Oui je vis dans le monde de oui-oui… Enfin, la Charente c'est du pareil au même.
L'équipe du capitaine Coste m'emporte dans une avalanche de compromis, d'agression, de chantage. Je m'attache à chaque fois à cette équipe hors du commun, à la fois drôle, honnête et solitaire.
J'ai toujours beaucoup de plaisir à lire des livres de cet auteur.
Il va devenir pour moi un écrivain nécessaire à mon existence.

Bonne lecture !


Lien : https://angelscath.blogspot...
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Seconde enquête du capitaine Coste et de son équipe. J'ai à nouveau été happé par ce récit, dans l'absolu, d'une triste banalité de trafic de drogues et de guerre de gangs. Mais quelle claque ! Quel triste réalisme de ces banlieues prises en otage par la drogue, qui semble être le seul moyen, pour un certain nombre, de s'en sortir. Ce regard terrible sur une jeunesse déracinée prête à tout pour gagner le respect des autres et être en haut de la « pyramide alimentaire ». Olivier NOREK nous plonge dans la vie de flic et on apprend beaucoup de cette communauté soudée en quête de justice. Les moyens utilisés, les rapports entre les différents services souvent en concurrence, les processus d'avancée de l'enquête, les termes utilisés : une véritable immersion dans un monde difficile. L'interventionnisme intéressé de la politique et des déviances inhérentes, prend un rôle essentiel. Tout ça sous fond de violences terribles et de scènes, parfois, à la limite du gore, qui témoignent d'un no man's land incontrôlable.
L'écriture est fluide, le rythme soutenu. C'est clairement un page-turner dont on ne peut plus lever le nez. Mais jusqu'où va la vérité dans ce récit ? L'enfer business de la drogue alimente nos récits de fiction pour nous lecteurs depuis si longtemps. Des récits toujours plus affutés, plus durs, à l'image d'une société toujours plus ambitieuse, plus individualiste. Une réflexion douloureuse. Je vais quand même faire une pause avant d'attaquer le troisième opus « Surtensions » afin de mieux le savourer.
Bien à vous tous amis babéliens !
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Deuxième tome des enquêtes de Coste et son équipe qui m'aura autant plu que le premier. L'évolution des personnages ne fut pas assez significative pour moi pour un tome 2. Néanmoins j'ai largement préféré l'histoire de cet opus. Norek met le 93 à feu et à sang et certaines scènes violentes sont dures à lire tellement elles sont réalistes et cinématiques. Je ne peux m'empêcher de faire l'amalgame avec l'univers de Olivier Marchal, flic et artiste que j'admire personnellement. A quand Victor Coste sur grand écran?!
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Malceny est une ville de Seine-Saint-Denis "ordinaire", partagée entre ses quartiers pavillonnaires et ses quartiers populaires. Les barres de sa cité sensible dominent la ville et couvrent son centre cossu d'une ombre pesante. La ville est fractionnée en deux niveaux distincts. le centre ville est géré par Madame le Maire, ses adjoints et quelques notables, c'est la partie publique. Les quartiers sont tenus par des caïds qui régentent l'économie souterraine. La cité est découpée en territoires de ventes : halls d'immeuble, sous-sols, parkings qu'il faut occuper et tenir par la force car la concurrence est rude. Des locataires sont contraints de faire les "nourrices" et de stocker de la drogue et de l'argent liquide. Les quartiers n'ont donc d'autres ressources que les subventions publique et l'argent des trafics.

La nécessité imposant des alliances intéressées, ces deux camps se parlent par l'intermédiaire de relais recrutés au sein de la cité. le tout est de savoir se faire suffisamment craindre pour être respecté. Et c'est toute la force de ce roman de dénoncer les magouilles des élus locaux pour conserver un semblant de paix sociale et assurer leur réélection. le clientélisme est la règle. Il faut se montrer généreux avec les communautés ou les associations : subventions, attributions de logement, recrutements à la mairie.

Je préfère mettre de côté la partie thriller de ce roman (tortures, morts violentes), qui n'est à mes yeux qu'une manière de mettre de l'huile dans le récit. L'auteur a le mérite de ne pas s'appesantir sur les démêlés intimes de ses personnages. Ce qu'il faut retenir, c'est que "Territoires" met en lumière la réalité des quartiers populaires, une situation connue et tolérée par les pouvoirs publics tant qu'il n'y a pas de remous ou d'émeutes. Olivier Norek cible les trafiquants, capables des pires violences, mais aussi les responsables politiques cyniques et manipulateurs.
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Ça brûle dans les banlieues !!! Des émeutes et des soulèvements sont monnaie courante dans les contrées du côté du 93, mais cette fois-ci un vent de corruption politique souffle plus que jamais sur des braises jamais éteintes.

Le feu de la révolte des jeunes, qui voient leurs espoirs engloutis dans la misère quotidienne et les inégalités, passera inévitablement par la violence. Cela entraînera des citoyens quelconques à prendre des risques et à céder à la pression des milieux de la drogue. Cela entraînera des dommages collatéraux indicibles sur les jeunes et dans leurs familles mais aussi dans la police.

Il est essentiel de connaître la misère de l'intérieur pour comprendre les facettes qui meuvent les jeunes. le gouvernement devrait armer et protéger les enfants contre ces menaces, mais ici la corruption dans la sphère politique est au-dessus de toutes les lois.

Olivier Norek construit encore une fois autour de sa brigade exceptionnelle un scénario digne des documentaires où l'adrénaline, le suspense, ainsi que les descriptions criantes de vérité contribuent à former un récit réaliste, plutôt âpre et effrayant d'un gigantesque problème qui n'est pas pris assez au sérieux.


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Cette fois ci, c'est la chronique d'un auteur que je connais que je vais vous faire. N'exagérons rien, je ne le connais pas très bien puisque je n'avais jusqu'à présent lu que sont premier roman "Code 93". Mais autant vous dire qu'après un début difficile, j'avais été totalement séduit par l'écriture efficace et exempte de toutes fioritures inutiles d'Olivier Norek. C'est la raison pour laquelle je m'étais promis de revenir rapidement vers un autre de ses romans. Et c'est maintenant chose faite !

Que vous dire sinon que ce deuxième roman m'a permis de retrouver les protagonistes du premier opus dans le 93. L'écriture d'Olivier Norek est toujours aussi efficace et on ressent dans son écriture et dans ses descriptions les années passées à la SDPJ de Seine-Saint-Denis. Pour tout dire, on sent qu'il sait de quoi il parle?

Ce livre m'a tellement envouté que je l'ai lu en un week-end. Un week-end pour lire un livre de 280 pages, rien d'exceptionnel me direz-vous ! Et vous auriez totalement raison si lors de ce week-end, je n'avais pas en plus participé à une soirée d'anniversaire (et oui je vieillis comme tout le monde !), réalisé deux sorties à vélo et regardé Liège-Bastogne-Liège à la télévision, en plus de toutes mes autres obligations familiales ....

Tout comme pour ma chronique de "Code 93", je n'ai qu'un mot à dire, BRAVO ! J'en ajouterai même un second ... MERCI !

Si vous aimez les romans policiers réalistes, n'hésitez surtout pas, FONCEZZZZZZ, vous ne le regretterez pas !

Toutefois, si par malheur vous n'étiez pas satisfaits de votre lecture, je ne rembourserai pas votre achat ;-), il ne faut pas abuser quand même !
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Après avoir lu "Code 93" tout récemment, je me suis lancé dans le deuxième tome, "Territoires", avec envie et l'espoir de m'être enfin trouvé un auteur Français qui brigue une place dans le top 5 du classement de mes auteurs contemporains préférés (oui, je fais des tas de classements, de listes, et note scrupuleusement chaque ouvrage terminé sur 20, oui je sais c'est flippant ^^).

Eh bien j'ai même trouvé que ce deuxième tome était encore mieux que le premier ! On est sur du polar efficace, rondement mené, des magouilles politiciennes, et une vraie connaissance du terrain, ce qui est un vrai "plus". J'ai donc hâte de découvrir le tome 3 !
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