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sur 3892 notes
"Malceny, c'est la plaque tournante de la came pour l'Ile de France. Laouari, Bojan et Souki en étaient les plus gros caïds".

Les trois assassinats sur lesquels vont devoir travailler l'équipe du capitaine Coste à la brigade criminelle, en collaboration avec les stups, annoncent du changement dans la hiérarchie des dealers du département.

Et l'efficacité des services de police dans cette période troublée est également en passe de mettre de sérieux bâtons dans les roues des réseaux de vente de drogue, à tel point que cela pourrait avoir des répercussions en plus haut lieu.

Même à la Mairie de la ville, il faut s'adapter et gérer les événements qui sont en train de poindre.

Mais pour contrecarrer les plans des malfrats et cette nouvelle organisation, il faudrait déjà savoir qui en est la tête pensante.

A mon avis :
Territoires est le deuxième volet de la trilogie des Capitaine Coste, après Code 93 et avant Surtensions.
On y retrouve donc les membres déjà connus du groupe 1 de la Crime : Ronan, Samuel, Johanna et le capitaine Victor Coste.

Si j'ai été très emballé par Surtensions, j'avais également trouvé Code 93 légèrement en deçà par manque de consistance et d'action. Dans le cas de Territoires, on est entre les deux, ce qui confirme l'analyse que j'avais faite du premier volet : Olivier Norek se bonifie avec le temps.

Un opus plus percutant donc, avec de l'action et une intrigue bien menée et bien amenée. Les personnages sont bien encrés également, ils ont de la consistance et de l'intérêt. On se sent près d'eux et impliqué.

Olivier Norek expose aussi ici les problématiques de gestion de certaines villes de banlieue dans lesquelles les caïds ont pris un réel pouvoir et disposent de leviers d'influence jusqu'en haut lieu.

Tout ceci reste très crédible (peut-être s'agit-il d'ailleurs d'éléments tirés de la véritable expérience de l'auteur, qui je le rappelle, est aussi un ancien flic) et permet au lecteur d'entrer dans le récit sans difficulté et d'y être accroché jusqu'à la fin.

Les chapitres sont toujours assez courts, ce qui garantie le dynamisme du récit duquel on a parfois du mal à s'extirper.

Au final, je vous invite donc à vous plonger dans cette trilogie, dans l'ordre d'édition, car même si les trois histoires sont très différentes et peuvent être lues indépendamment les unes des autres, les relations amoureuses et amicales qui participent au récit sont néanmoins suivies d'un opus à l'autre et il est donc plus agréable de les découvrir dans l'ordre.

Du très bon polar à la française donc. Merci Monsieur Norek.

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Devant l'avalanche de critiques élogieuses des polars d'Olivier Norek, j'étais impatient de découvrir son univers. Et j'en ressort un poil déçu. Tout d'abord j'ai trouvé l'intrigue assez superficielle, les portraits tracés à gros traits, et les péripéties prévisibles. Certes, Norek décrit un milieu qu'il connait bien, mais j'ai trouvé les dialogues très moyens et l'écriture apparemment vantée assez quelconque. J'y voit plus un polar made in TF1, plutôt consensuel avec une fin guère crédible. Rien de nouveau et de renversant à mon gout. Concernant les émeutes de banlieues lisez plutôt le bouquin de Jonquet « Ils sont votre épouvante et vous êtes leur crainte » bien plus réaliste que ce « Territoires » assez décevant.
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Deux hommes froidement abattus en plein jour, un autre retrouvé torturé et asphyxié dans un box, trois dealers morts et pour l'équipe du SDPJ 93 du capitaine Coste, il n'y a pas de doute, c'est une guerre des territoires qui a lieu à Malceny et les nouveaux venus sont prêts à tout pour prendre le pouvoir sur les très lucratif trafic de drogue de cette ville de banlieue de la Seine-Saint-Denis.
A la mairie, c'est l'inquiétude. La maire, Andréa Vesperini, avait conclu un marché officieux avec les trois caïds assassinés. Il va lui falloir désormais trouver un arrangement avec le nouveau boss, plus déterminé, plus intelligent, plus exigeant. Mais ses caisses sont vides. Au pied du mur, l'édile élabore un plan qui met en péril la paix relative des cités.
A charge pour Coste et son équipe de rétablir l'ordre dans l'enfer des banlieues...

Après un premier opus assez banal et pas très convaincant, Olivier Norek récidive avec, cette fois, plus de réussite. Là, on est vraiment en plein coeur de la banlieue où se joue un jeu du chat et de la souris entre les délinquants, la police et la mairie, une banlieue, enjeu politique propice aux magouilles en tout genre. En son sein, le trafic de drogue est florissant et l'auteur nous en dit tout, des dealers aux guetteurs, en passant par les nourrices, de sa fonction social et économique. Bref, on sent le flic derrière l'auteur, celui qui a vécu de l'intérieur la violence des cités, la délinquance de plus en plus juvénile, l'isolement de ces jeunes sans repères, sans avenir qui n'ont plus ni foi, ni loi.
Cette immersion dans le 93 serait une réussite totale sans le gros problème d'Olivier Norek avec les femmes de pouvoir ! La magistrate est une jeune ambitieuse inexpérimentée très vite qualifiée de chieuse mais qui se calme dès qu'elle croise les beaux yeux d'un flic séduisant. La capitaine du groupe crime 2 est grosse, hargneuse et incompétente. Et la maire est vile et autoritaire à l'excès. Bref, la copie est à revoir sur le sujet.
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“Il va falloir un jour qu'enfin je me décide à lire les livres que, depuis 30 ans, je conseille à mes amis de lire”, disait Sacha Guitry. J'ai recommandé Norek bien avant d'acquérir ses livres et de les lire.

Nous retrouvons notre équipe de flics autour du capitaine Victor Coste : Samuel Dorfray le brigadier, ingénieur informatique, Ronan Staglia aux blagues lourdingues et Johanna Ritter la nouvelle arrivée qui a su faire sa place. Autour d'eux gravite Léa Marquart, médecin légiste qui a rencontré Coste autour d'une table ensanglantée au-dessus d'un corps ouvert comme un livre. Leur relation reprend où nous l'avions laissée dans "Code 93".

Ils devront travailler avec les stups à Malceny, ville inventée du 93, point chaud de la drogue où règne l'ultraviolence, avec une scène digne de celles du film “Les Misérables” de Ladj Ly.

Dans ce polar, la présentation hyperréaliste des agissements des délinquants, des politiques et même de la police nous rappelle ce que les informations nous montrent de la vie dans les banlieues.
Heureusement, Coste, que l'on identifie évidemment à Norek, garde un parfum d'humanité dans ce marigot.
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Trois caïds du trafic de drogue sont assassinés à Malceny, dans le 93. Puis on retrouve Rose, une retraitée, morte d'un arrêt cardiaque ; dans son appartement, un stock de drogue et beaucoup d'argent. Enfin, un adjoint au maire, issu des quartiers, est tué... Pour couronner le tout, la cité s'embrase suite à un contrôle de la police municipale pour le moins maladroit, qui provoque la mort d'un adolescent ; à moins que les politiques ne cherchent à jeter de l'huile sur le feu... Pour le capitaine Coste et son groupe, cela ne fait pas de doute : un nouveau prédateur cherche à s'emparer du territoire et élimine la concurrence ; avec la complicité de Madame le maire ?

Deuxième roman d'Olivier Norek que je lis, après Entre deux mondes que j'avais beaucoup aimé... Plus ancien, Territoires est un polar noir de construction plus classique. On y retrouve la plume alerte et sans fioritures de l'auteur, ainsi que sa capacité à créer une ambiance, ici celle des banlieues du 93 où il a exercé en tant que policier.

L'auteur nous fait partager le quotidien des flics confrontés à toutes les formes de délinquance et à la porosité entre le monde de la politique et celui des petits trafics. Une porosité qui ici dégénère et débouche sur un déchaînement de violence.

Le trait est sans doute forcé, mais il me semble que les mécanismes qui sous-tendent la plongée dans l'enfer sont bien décrits. On a également plaisir à partager le quotidien d'un groupe de policiers qui, sous la houlette de son chef, a su rester humain dans le stress, oubliant parfois les procédures trop rigides...

Bref, un très bon polar, le second de Norek, qui laisse augurer une belle carrière littéraire, confirmée par le succès de ses deux derniers ouvrages.


Lien : http://michelgiraud.fr/2019/..
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Un roman policier qui ne cherche pas à imiter les américains : très bien. Euh, sauf The Wire, en fait, mais peut-on faire autrement, les problématiques étant identiques ? La Seine Saint-Denis et Baltimore, même combat. Nous disons donc :
-une banlieue sous tension gangrénée par le trafic de drogue. Mais, le trafic de drogue, c'est aussi le sang qui alimente ce grand corps moribond.
-Des enfants-soldats plus durs que l'acier, de jeunes adultes manipulateurs et pervers, des policiers à la situation impossible, mais absolument pas corrompus, des magistrats qui apprennent vite que la vraie vie n'est pas dans les livres de droit, madame la maire et ses acolytes plus machiavéliques que tous les Médicis réunis : c'est le terrain, on fait ce qu'on peut, c'est la jungle, la survie.
-L'Etat : amoral, dominant, se protégeant lui-même, ne connaissant rien du terrain et n'en voulant surtout rien savoir, ne réagissant que s'il se sent tangiblement approché. L' Etat, quoi.
Un livre accrocheur, aux personnages, non pas fouillés, mais qui sonnent juste, et qui donne une leçon de philosophie politique et morale très instructive, sans pour autant tomber dans le cynisme et la noirceur absolus. Moi, j'ai beaucoup aimé. Comme ma copine Calypso qui m'a aiguillée vers le monsieur, je continue avec Olivier Norek.
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Une fois encore, Olivier Norek m'a "mis la fièvre, pendant des heures", avec le deuxième opus de sa trilogie Victor Coste.
Cette fois, le Capitaine de la police judiciaire de Seine-Saint-Denis et son équipe doivent résoudre plusieurs meurtres de caïds de la drogue dans la ville de Malceny ; et tout porte à croire qu'un nouveau cador est en train de réaliser une OPA sur tous les trafics en cours...
Plus qu'un roman policier, ce livre est un roman politique. Il dresse le constat terrifiant et terrible de ces territoires (au sens propre) perdus de la République, où évoluent des enfants guerriers, des grands frères corrompus, des élus locaux cyniques et des flics qui essaient de restaurer un semblant d'ordre sans trop y croire, tandis que l'Etat ferme lâchement les yeux. Au vu de l'expérience de Norek, on peut supposer que ce qu'il raconte relève en partie de son vécu, et ça fait froid dans le dos -et comme je suis heureuse de vivre dans ma petite ville de ploucs provinciale !
J'ai été impressionnée par sa description des conditions d'intervention des forces de l'ordre dans un contexte de guérilla urbaine -et glacée par son aperçu des petits arrangements politiques à visée électoraliste. Et puis, c'est avec plaisir que j'ai retrouvé Coste, ses beaux yeux bleus tristes, et son équipe sympathique et soudée ; Coste le flic qui ose : "Il y a ce que le Code pénal te dit de faire, et il y a ce qui est juste de faire." Hum, j'ai parfois eu l'impression de lire une réclame pour la maréchaussée, tant ces représentants de la PJ font rêver par leur idéalisme et leur humanité. Mais dans ce roman, j'aime leur abnégation.
Toutefois, je regrette que comme dans "Code 93", l'auteur embrasse trop de sujets à la fois sans pouvoir tous les développer ; ça part parfois un peu dans tous les sens -mais au regard de la qualité globale de ce livre, de son suspense et de ce qu'on y apprend, mon reproche est mineur.
Ca se lit rapidement, fiévreusement... et j'ai hâte d'entamer le troisième opus.
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En l'espace de seulement deux romans, Olivier Norek a marqué de son empreinte le territoire du polar français. Après un Code 93 très remarqué, il imprime définitivement le terrain du polar / thriller urbain avec ces Territoires.

L'auteur est lieutenant de police à la section enquêtes et recherches du SDPJ 93. Autant dire qu'il sait de quoi il parle, lorsqu'il dépeint le microcosme des cités et des villes qui les « accueillent ».

Comme il l'explique dans ses interviews, la plupart de ce qu'il décrit est vrai, rajoutant le liant qui permet aux (bons) auteurs de raconter une vraie histoire.

C'est ce qui frappe de prime abord et met aussi mal à l'aise : ce que Norek nous narre n'est pas un conte mais bien une réalité dérangeante sous couvert de fiction. Croyez-moi, vous en apprendrez davantage dans ce roman sur la vie des cités, et sur la manière dont les politiques gèrent le phénomène, que dans n'importe quel reportage.

Je dois l'avouer, avant de me plonger dans l'univers Norek j'ai eu quelques craintes de n'y trouver qu'une accumulation d'anecdotes de flic. Inquiétudes infondées et vite balayées. Olivier Norek est un vrai auteur, sa plume est juste et ses histoires sont vivantes.

L'écrivain a mis son expérience au service d'un vrai talent à décrire une enquête passionnante et suffisamment originale pour sortir du flot de romans du genre. Et il a réussi à dessiner de vrais personnages, forts et distinctifs, qui se fondent au sein d'une équipe épatante. Car il faut bien une équipe pour tenir la distance face aux malversations des « méchants » et des « bons ».

Dialogues dynamiques, humour présent, rythme soutenu, surprises et tension… Les ingrédients du bon roman de genre sont bien là et intelligemment utilisés.

Norek maîtrise l'art de l'anthropologie urbaine. Il arrive avec habileté à nous tenir en haleine et à nous divertir. Un polar distrayant donc, et dont on sort différent, davantage connecté à cette société où la lutte de pouvoir pousse aux pires extrémités. Il y fait s'écrouler nos derniers pans de naïveté, face au système vicié qui nous encercle.

Un bon polar qui glace et fait cogiter, voilà une mixture plutôt réjouissante pour les amateurs du genre (et les autres aussi).

Le livre en un mot : Vicié
Lien : https://gruznamur.wordpress...
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C'est un polar social et politique que nous concocte Olivier Norek. Cet auteur est le chouchou de la bibliothécaire qui anime nos soirées de "rencontres lectures" de la médiathèque. "Beau gosse, gentil", c'est ainsi qu'elle parle de cet ex-flic reconverti dans l'écriture de romans policiers, rencontré lors d'un salon du livre. Irrésistible ....

j'ai donc succombé à cette offensive markéting, s'en suit une plongée dans une passionnante enquête menée tambour battant par Victor Costes et son équipe dans une cité du 93, minée par le chômage, les trafics, la corruption, les guerres de territoires des parrains de la drogue. Le livre à peine ouvert, et ce sont trois morts qui vous accueillent, dont le mystère du meurtre happe vos moindres moments de disponibilité.

Chaque page se laisse dévorer comme une gourmandise, tellement vous avez envie de connaître le fin mot de l'histoire. C'est vivant, plein de dialogues savoureux et d'humour léger .

Les liaisons dangereuses des politiciens et des petites frappes de banlieue pour la paix sociale sont à peine exagérées. La loi et la justice ont-elles encore une place dans ces territoires où règne un climat délétère ? Vous le saurez en suivant les déductions de cette équipe de flics généreux solidaires et humains, c'est un très bon polar.
Maintenant j'ai envie de lire Code 93 .
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Code 93 m'avait très moyennement plu et je ne comptais pas m'aventurer dans la suite après l'avoir lu. Comme quoi, il ne faut pas dire jamais...

J'ai nettement préféré Territoires. On retrouve la même équipe de Victor Coste. L'été 2013 s'annonce caniculaire et trois corps sont découverts à Malceny, Seine-Saint-Denis. Tant qu'à faire, d'autres s'amoncellent. le tout sur fond de stups, de guerre de territoires dans les cités, de corruption éhontée et d'émeutes. L'été sera chaud...

Côté procédures et quotidien des différents services judiciaires, Olivier Norek se montre toujours aussi précis, passé de lieutenant de police à la SDPJ 93 oblige. Idem pour les relations généralement très tendues entre les flics et les résidents des barres. le style reste incisif et quasi cinématographique, avec des chapitres courts et menés sans temps mort.

Territoires, comme son précédent tome et comme d'autres romans sur la banlieue (cf. Thierry Jonquet notamment), ne vend pas du rêve et donne à voir avec beaucoup de crudité les trafics de drogues qui sévissent dans les quartiers et assurent à une forte majorité de leurs habitants leur pain quotidien.

Petit bémol, le côté un peu trop stéréotypé des personnages d'Olivier Norek, entre la chef du groupe Crime 2, littéralement une grosse vacharde, Sam le geek du groupe de Coste avec tous les clichés qui s'y collent, etc...
Mais je lirai sans doute tout de même Surtension car le contexte des intrigues restent bien rendus. Pas tout de suite seulement...
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