- Regrettez-vous d'avoir été formidable ?
- Non. Mais je ne m'attendais pas à ce que ce soit pour rien.
- C'est ça, l'héroïsme : c'est pour rien.
Ne baisse jamais les bras : tu risquerais de le faire une heure avant le miracle
Page 9 : « il vint le moment ou la souffrance des autres ne leur suffit plus :il leur en fallut le spectacle »
"Ne baisse pas les bras: tu risquerais de le faire une heure avant le miracle." [Page 142 / Le livre de poche]
Traître était cet air vif – que se passait-il, pendant les nuits, pour que l’air soit toujours neuf au matin ? Quelle était cette rédemption perpétuelle ? Et pourquoi ceux qui le respiraient n’étaient-ils pas rachetés ?
Aucune qualification n'etait necessaire pour etre arrete. Les rafles se produisaient n'importe ou: on emportait tout le monde, sans derogation possible. Etre humain etait le critere unique.
Tu ne m'as rien donné et je souffre! Je t'ai sauvée et tu me laisses crever de faim! Et j'aurai faim jusqu'à ma mort! Et tu trouves ça juste!
Cette essence et ce vin incapables de se mélanger, l’un qui surnagera l’autre, quoi qu’il arrive, ça me rappelle quelque chose. Je ne veux pas savoir lequel de nous était l’essence ni laquelle le vin.
Préférer la mort, elle trouvait ça scandaleux. La vie méritait quelques efforts, quand même.
Le sommet de l’hypocrisie fut atteint par ceux qui n’avaient pas la télévision, s’invitaient chez leurs voisins pour regarder « Concentration » et s’indignaient :
— Quand je vois ça, je suis content de ne pas avoir la télévision !