Amélie Nothomb est l'auteur que j'adore et que je déteste à la fois. Ses romans sont uniques en leur genre... Mais son vocabulaire trop soutenu me rebute et ralentie fortement ma lecture. C'est presque à contre coeur que j'ouvre ses romans, mais à chaque fois ma curiosité prend le dessus. J'ai toujours peur en commençant à lire
Amélie Nothomb car je place toujours la barre très haute.
Pretextat est un personnage singulier, auteur de nombreux romans, il va mourir bientôt et devient une "bête curieuse". le défilé de journalistes et les dialogues donnent du rythme à la lecture, et la domination écrasante de l'écrivain vous met mal à l'aise. le vocabulaire, ralentie ma lecture malgré la fluidité que donne ses dialogues.
Nina est un personnage simple et complexe à la fois. Naturelle et solide, elle attaque Pretextat et ne se laisse pas déstabiliser. Sa force la conduira au bout de l'interview, elle aura réponse à ses questions et sa vie basculera.
Les personnages sont poussées à l'extrême et les secrets de Pretextat sont à la hauteur de l'intensité et de la cruauté des échanges. Les personnalité de chacun donnent de la richesse au récit et pousse chacun d'eux dans ses retranchements.
Par contre, je ne sais quoi dire de la fin...
J'ai envie de penser que les 2 personnages sont arrivés à leur fin à travers l'autre, grâce à leur caractère fort et leur autorité. Mais j'ai aussi envie de croire qu'ils ont chacun été faibles, qu'entre résistance et passage à l'acte, il n'y a qu'un fil.
Bilan, qui a eu le dessus sur l'autre ? ...
Hygiène de l'assassin est un roman provocateur, où se mêlent noirceur, cynisme, froideur, cruauté, répugnance, humiliation, domination, perversité, misogynie, hostilité, mépris... Bref, du glauque, du pesant, du dérangeant...
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