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3,74

sur 6135 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
C'était le premier roman d'Amélie Nothomb que je lisais et j'ai vraiment été séduit. Je craignais pourtant que ce dialogue entre deux personnages m'ennuie d'autant qu'aucun des deux protagonistes n'attire ma sympathie au premier abord. Mais je me suis laissé entraîné par ce combat verbal qui tourne à la communion entre deux personnes que tout oppose au départ.
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Il est certain que ce livre ne se lit pas avec une tasse de thé et des biscuits.
C'est glauque, malsain et sauvagement jubilatoire. A mon sens, c'est le meilleur roman d'Amélie Nothomb. Quand on compare ce livre avec ses fables grotesques et épouvantablement ennuyeuses comme Acide sulfurique ou le Fait du Prince, on se demande si il s'agit du même auteur. Ce livre est son premier et cela se sent : c'est un jaillissement. C'est la naissance de l'écrivain. J'ai lu tous ses livres (ce qui n'a pas toujours été agréable), et je trouve que Prétextat Tach est le personnage clé de l'auteur. On a l'impression que ce gros tas est un résumé de toute la crasse qui stagnait dans le cerveau de Nothomb : orgueil monstrueux, cynisme acéré, misanthropie incurable qui s'élève au rang d'idéologie...etc...
La féerie vers la fin n'a rien de niais et de grotesque. C'est la vision des choses d'Amélie, comme dans ses livres autobiographiques. Vision qui scelle le mythe de Prétextat Tach, dans lequel pourront se retrouver bien des lecteurs, puisqu'il s'agit de la pureté extraordinaire de l'enfance détruite par la métamorphose de l'adolescence, de la souillure dont se couvre l'individu pendant qu'il grandit. Cet obèse affreux préfère se complaire dans son orgueil surhumain et se bannir du reste du monde plutôt que de céder à la médiocrité qui gangrène les masses.

Il y a beaucoup d'Amélie dans Prétextat, ou plutôt beaucoup de Prétextat dans Amélie.

Livre génialement malsain, salement drôle et qui se finit en apothéose sordide.

Si vous n'aimez pas ce livre, vous ne pouvez pas aimer Amélie.
Je le recommande vivement à tous ceux qui veulent la connaître. Cela vaut mille fois mieux que ses derniers petits bouquins sans force...
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Quelle énorme claque ! Je ne dirai pas qu'il s'agit d'un chef d'oeuvre, ça n'en est pas un, c'est juste un récit absolument exceptionnel que ce soit dans la forme ou dans le fond.
Certes, les 4 premiers chapitres sont passables, mais selon moi à juste titre. C'est poser un cadre pour ce qui va être quelques 120 pages d'un échange complément absurde, pervers, mystique, révoltant, dégueulasse, fantastique. Amélie installe toujours le personnage de la femme forte, spontanée, intelligente, courageuse et au répondant acéré, pour confronter cet énergumène dont l'invention même relève en soi du délire genial. Je reste bluffée par une telle imagination.

4ème Nothomb d'affilée, et 2ème dans mon classement. Quel sera le suivant ?
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Encore un roman d'Amélie Nothomb que j'ai dévoré.
Elle a ce talent unique de nous offrir des portraits de personnages atypiques, et Prétextat Tach ne faillit pas à la règle.
Cet illuste écrivain mourant est abominablement misogyne, détestable au possible, mais apporte un relief et de la truculence à l'histoire.

Le style de l'autrice est percutant, les dialogues savoureux, c'est un régal de suivre les conversations entre Tach et les journalistes. Il retourne chaque situation en sa saveur, les écoeure par sa condescendance... jusqu'à Nina.
Lorsque la journaliste entre en scène, tout bascule et le rapport de force change de camps.

C'est un roman jubilatoire, Amélie Nothomb est très forte, elle excelle dans la maîtrise de ses histoires, les parsèment de références littéraires, de néologismes, et c'est un vrai plaisir d'assister aux débats dont on ne connaît pas le vainqueur avant la dernière ligne.

De l'excellent Nothomb 💙💙💙
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Si on m'avait dit de deviner le dénouement comme j'ai essayé de faire, je me serais dit « facile » qu'elle erreur de croire ce qui va se passer, même si j'avais des intuitions comme le dernier journaliste, je ne me serais jamais imaginé une telle scène et une audace pareille de la part de l'auteure. Ce livre est composé principalement de dialogues et il fallait osé le faire ! Heureusement que j'étais assise pour le lire car le nombre de fois où j'ai faillit m'assoir un peu plus ne se compte plus sur les doigts d'une main. Sans parler de mon dégoût que j'ai eu à plusieurs reprises, encore de l'audace de donner des détails que l'on croit insignifiant et qui nous retourne l'estomac alors qu'ils sont beaucoup plus important quand on comprend où l'auteure veut en venir, enfin devrais-je dire, où le journaliste veut en venir !
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Roman atypique et intéressant. Dans ce huis-clos, on découvre la personnalité intrigante de Prétextat Tach, un géant littéraire obèse et cauteleux en quête de souffre-douleur.
Ce récit est un savoureux cocktail de monstruosité et de finesse. Lorsqu'on pénètre dans l'antre de l'écrivain comme dans un appendice, on explore un microcosme, tout à la fois étroit, sombre, organique, malsain, oppressant.
La présence écrasante et impavide de Tach s'impose rapidement. Tapie dans son repaire tel le Sarlacc de la Guerre des Étoiles, cette forme humaine aux encolures cyclopéennes va phagocyter un à un ses interlocuteurs, jusqu'à une épreuve de force inattendue.
Ce qui fait la richesse de ce livre, c'est tout à la fois la méchanceté hilarante de Tach - qui prend un plaisir visible à traumatiser ses visiteurs - et l'intelligence avec laquelle il fait rissoler ses contradicteurs, dans le jus brûlant de ses répliques et réflexions.
Cet enchaînement croustillant de dialogues acérés s'épuise malheureusement, à mesure que le roman s'achève, dans des redites, et l'histoire se finit plus ou moins en queue de poisson.
Il reste néanmoins une excellente narration, inspirée par une grande maîtrise littéraire et un humour audacieux et décapant.
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du grand Art !
Quel talent... C'est le 6e Nothomb que je lis, et il aura fallu ce temps pour que je commence à l'apprécier.
Où comment de la simplicité nait le sublime. du médiocre fuse l'exquis. du sordide jaillit l'éblouissement !
Richesse des mots, des images, des situations, mise en abime, inattendu, tout cela créé à partir de, finalement, presque rien. Voilà l'essence du grand Art !
Vivement le prochain sur ma liste, heureusement il en reste... 18 !
(critique rédigée en 2015)
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Dans ce premier roman, Amélie Nothomb nous livre une histoire remplie d'humour noir, grâce à son talent. Ce livre est génial, autant pour cela que pour la réflexion qu'il apporte.
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Un livre époustouflant.

Tant au niveau de l'intrigue, qu'au niveau de la réflexion, Amélie Nothomb réussi, une fois de plus a nous captiver.
Ce livre suscite des émotions fortes ainsi qu'une méditation sur la pensée, la mauvaise foi, les relations humaines et la mort.

Un style d'écriture prenant, qui rend la lecture extrêmement agréable et addictive.
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"Amélie Nothomb : quel dommage !" aurais-je tendance à dire en relisant ce roman, son premier, et son meilleur.

Publié alors qu'elle n'avait que 25 ans, il étale toute l'intelligence fulgurante de l'auteure qui s'est, par la suite, laissé aller peu à peu à la facilité pour en arriver à... quelque chose de bien triste.

Ici, c'est un feu d'artifice de dialogues brillants,

Lire la suite de la critique sur le site le Tourne Page
Lien : http://www.letournepage.com/..
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