Avant de lire
Hygiène de l'assassin, je n'avais jamais lu de romans de
Amélie Nothomb, et quelle découverte !
J'en sors totalement ébranlée, choquée, retournée.
C'est l'histoire de Prétextat Tach, éminent écrivain ayant reçu le prix Nobel et où à peine quelques jours avoir été diagnostiqué d'un cancer très rare, il accepte de recevoir cinq journalistes.
Les quatre premiers n'arrivent à rien lui soutirer et P.T. se montre cruel, cynique et très mauvaise foi (ce qui est toutefois très surprenant puisque tout au long du récit il dénigre les individus qui ont une très mauvaise foi).
La cinquième journaliste à venir, Nina, arrive à percer sa carapace et percer de nombreux secrets.
Honnêtement, quand j'ai commencé
Hygiène de l'assassin, je ne m'attendais pas à grand chose. J'avais surtout été attirée par le fait que que le protagoniste soit écrivain, alors je l'avais acheté, un peu par hasard.
Lorsque j'ai débuté le récit, j'ai été surprise par la forme inhabituelle du roman : il se tient entièrement sous forme de dialogue et il y a seulement que quelques petites phrases de description. Mais étrangement, la forme ne m'a gênée, les descriptions n'étaient pas nécessaires, seulement les dialogues comptaient. Et quels dialogues ! J'ai vraiment été impressionnée par le profondeur des échanges, du fait que
Amélie Nothomb manie si bien l'ambiguïté, le style et le cynisme.
Au début, on ne comprend pas trop certaines affirmations de Prétextat Tach, il faut attendre la dernière interview pour enfin concevoir pleinement la profondeur de ses paroles, et, vraisemblablement, la folie qui le tient.
C'est véritablement une lecture qui m'a ébranlée.