Hygiène de l'assassin ou l'histoire de Pretextat Tach.
A quelques semaine de sa mort, ce prix
Nobel de littérature, monstre esseulé, misanthrope et cinglant, autorise cinq journalistes à venir l'interviewer chez lui.
Les quatre premiers feront les frais de son cynisme, de sa méchanceté et quitteront, effrayés, dégoûtés, l'appartement de Tach.
Viendra le tour de la cinquième journaliste, une femme, Nina, venue percer le secret du seul roman inachevé du romancier,
Hygiène de l'assassin.
On reconnaît évidemment dans ce roman le style de Nothomb ; elle dépeint les traits de ses deux personnages à leur paroxysme, les rendant criants de vraisemblance.
Néanmoins, et en comparaison de ses oeuvre postérieures (notamment
Frappe-toi le coeur, que je trouve incroyable), je trouve ce roman moins efficace, quelque peu lancinant. Ce qui me plait avant tout chez Nothomb c'est son style si singulier, cette façon crue et cinglante qu'elle a d'écrire et que je ne retrouve pas ici.
Malgré tout, il est indéniable que Nothomb est une auteure qui se démarque de ses pairs et, encore une fois, ce roman de 1992 n'en reste pas moins moderne!