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Citations sur Journal d'Hirondelle (147)

Je me retrouvais sans sexe et sans emploi : beaucoup d'amputations pour un seul homme.
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On est jamais si heureux que quand on a trouvé le moyen de se perdre.
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Un bizarre concours de circonstances a voulu que je la rencontre après l'avoir assassinée. Normalement, les choses ne se déroulent pas dans cet ordre-là
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Il y a des musiques qui obsèdent au point d'empêcher de dormir et même de vivre. Le cerveau les reprogramme en boucle, à l'exclusion de n'importe quelle autre forme de pensée.
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- Ta capsule, tu n'as pas peur de la mordre par erreur ?
- Les caramels me sont interdits, répondit-il avec une sobriété qui me subjugua.
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On peut être poignardé de plaisir, dans la rue, par un parfum porté par une personne non identifiée.
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Il y a des beautés qui sautent aux yeux et d’autres qui sont écrites en hiéroglyphes : on met du temps à déchiffrer leur splendeur mais, quand elle est apparue, elle est plus belle que la beauté.
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En vérité, on passe son temps à lutter contre la terreur du vivant. On s'invente des définitions pour y échapper : je m'appelle machin, je bosse chez chose, mon métier consiste à faire ci et ça.

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" Les seules filles qui inspirent un amour incurable sont celles qui ont gardé l'incroyable complexité du réel. "
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[Incipit.]

ON se réveille dans l'obscurité sans plus rien savoir. Où est-on, que se passe-t-il ? L'espace d'un instant, on a tout oublié. On ignore si l'on est enfant ou adulte, homme ou femme, coupable ou innocent. Ces ténèbres sont-elles celles de la nuit ou d'un cachot ?
On sait seulement ceci, avec d'autant plus d'acuité que c'est le seul bagage : on est vivant. On ne l'a jamais tant été : on n'est que vivant. En quoi consiste la vie en cette fraction de seconde où l'on a le rare privilège de ne pas avoir d'identité ?
En ceci : on a peur.
Or, il n'est pas de liberté plus grande que cette courte amnésie de l'éveil. On est un bébé qui connaît le langage. On peut mettre un mot sur la découverte innommée de notre naissance : on est propulsé dans la terreur du vivant.
Durant ce laps de pure angoisse, on ne se rappelle même pas qu'au sortir du sommeil peuvent se produire de tels phénomènes. On se lève, on cherche la porte, on est perdu comme à l'hôtel.
Et puis les souvenirs réintègrent le corps en un éclair et lui rendent ce qui lui tient lieu d'âme. On est rassuré et déçu : on est donc cela, on n'est donc que cela.
Aussitôt se retrouve la géographie de sa prison. Ma chambre débouche sur le lavabo où je m'inonde d'eau glacée. Que tente-t-on de récurer sur son visage, avec cette énergie et ce froid ?
Ensuite se déclenche le circuit. Chacun a le sien, café-cigarette, thé-toast ou chien-laisse, on a réglé son parcours de manière à avoir le moins peur possible.
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