C'est une forme de connaissance biblique : celui qui est assassiné se donne. On découvre de quelqu'un cette intimité absolue : sa mort.
Il y a des musiques qui obsèdent au point d'empêcher de dormir et même de vivre. Le cerveau les programme en boucle, à l'exclusion de n'importe quel l'autre forme de pensée. Au début, de cette dépossession de soi au profit d'une mélodie est une jouissance.
Il n'est pas de liberté plus grande que cette courte amnésie de l'éveil m.
Parmi les ancetres du papier il y a la peau,l'écriture a longtemps relevé le taouage
Quel est le point commun entre le visage et les mains ? C'est le langage, que l'un parle et les autres écrivent.
En vérité, on passe son temps à lutter contre la terreur du vivant. On s'invente des définitions pour y échapper : je m'appelle machin, je bosse chez chose, mon métier consiste à faire ci et ça.
Sous-jacente, l'angoisse poursuit son travail de sape.
On ne peut complètement bâillonner son discours. Tu crois que tu t'appelles machin, que ton métier consiste à faire ci et ça mais, au réveil, rien de cela n'existait. C'est peut-être que cela n'existe aps.
On ne devrait jamais trop manger quand on a le vague à l'âme. Cela suscite des vertiges romantique, des élans macabres, de lyriques désespoirs. (...) Avant d'écrire Les Souffrances du jeune Werther, combien de choucroutes garnies Goethe avait-il dû avaler ?
"On entend beaucoup moins bien la musique les yeux fermés. Les yeux sont les narines des oreilles."
Il y a des musiques qui obsèdent au point d'empêcher de dormir et même de vivre.
Mon juke-box cérébral programmait en boucle Everything In Its Right Place de Radihoead. Je n'éprouvais aucune émotion, mais une exaltation extraordinaire. Le matin y participait.