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3,34

sur 1280 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Chaque année, à la même période, il est là, souvent en grande quantité, sur les étals de nos libraires préférés. On a fini par s'habituer à sa présence. Sans lui, la rentrée littéraire n'aurait pas la même saveur. C'est devenu une lecture « quasi obligatoire ». Vous l'avez deviné, je parle du millésime 2015 d'Amélie Nothomb. Il se nomme cette année « le crime du comte Neville » et nous offre une belle photo de l'autrice en couverture.
« Ce qui est monstrueux n'est pas forcément indigne » nous aguiche la 4ème de couverture. Voilà une citation bien mystérieuse…

Moins de 2h après, je résumerai mon ressenti (oui oui il faut rester dans le ton du livre donc utilisons le mot ressenti) : Bof ! C'est un peu léger tout cela Madame… Ça fait cher la nouvelle tout de même!
Si ce n'était pas Amélie Nothomb, aurais-je réagi ainsi ? Aurais-je eu le même ressenti ? Je ne pense pas…

Rembobinons la pellicule et prenons les choses dans l'ordre.
Le crime du comte Neville est donc une grosse nouvelle plus qu'un roman (140 pages à peine et encore écrit assez grand avec des interlignes et structurés en courts chapitres). Il se lit donc très (trop) rapidement, surtout que de nombreux dialogues dynamisent l'histoire.
L'intrigue est nouée autour du comte Neville (famille aristocrate belge). Ruiné, le comte va organiser la dernière grande Garden Party dans son château avant de se résoudre à le céder. Mais suite à la fugue de sa fille Sérieuse, une voyante que le comte n'apprécie guère, lui annonce que lors de celle-ci, il tuera l'un des invités. Durant tout le livre, le comte va combattre cette sombre prophétie car « Malheureusement il était comme presque tout le monde : il ne croyait les prédictions que si elles le concernaient. Même le sceptique le plus cartésien croit en son horoscope ».

Comme à son habitude, Amélie Nothomb se base ou fait allusion à des références littéraires. Ici ce sera Oscar Wilde et son Crime de Lord Arthur Savile, la mythologie grecque avec les prénoms de deux des enfants du comte, Oreste et Electre. Point positif : on se cultive et cela donne envie de relire l'opus de Oscar Wilde.

Comme à son habitude, on retrouve une critique en creux de l'aristocratie, de la noblesse belge (ici ce sera son père).

Comme à son habitude, on retrouve l'écriture et le style d'Amélie Nothomb. Les phrases sont courtes, simples, non dénuées d'humour ni de légèreté. Mais cette fois je suis quand même resté sur ma faim et n'est pas ri.
Les fulgurances sont rares même si ces descriptions sont toujours aussi belles.
« Son père sombre taciturne, coléreux, se transformait lors des réceptions en un homme prolixe et disert, souriant et gracieux ; sa mère timorée se muait soudain en une femme du monde, bien habillée, pleine d'aisance. »
Tout cela permet une lecture relativement fluide et agréable, mais sans plus.

Si j'ai apprécié les échanges père/fille au cours des nombreux dialogues (clairement mon thème préféré du livre), j'ai trouvé l'intrigue trop légère et « assez plate ». Il y a certes des rebondissements, mais j'ai trouvé que cela manquait de profondeur. Rien n'est approfondi et cela ressemble un peu à un travail ni fait, ni à faire. Cela démarrait pourtant agréablement mais j'ai fini par m'ennuyer.
Quant au dénouement… je préfère m'abstenir de tout commentaire et vous laisse le découvrir. Oui il y a beaucoup à dire dessus !

En conclusion, je serai donc sévère avec Amélie Nothomb. Je ne dirai pas que je n'ai pas apprécié (ce n'est certes pas son meilleur roman mais ce dernier opus tient grosso modo la route) mais je reste trop sur ma faim ! J'attends plus de cette autrice. On est loin de la qualité de ces premiers romans…

2/5

Lien : http://alombredunoyer.com/20..
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Concernant Amélie Nothomb, je suis comme beaucoup : fan de la première heure mais déçu depuis très longtemps.

Alors de temps en temps, pour vérifier ou retrouver un brin de nostalgie de mes lectures de jeunesse - ahhh, Hygiène de l'assassin - je profite de mes congés pour emprunter dans ma médiathèque provençale (car payer 15 € pour 133 pages en caractère 16 et 30 minutes de lecture, faut pas abuser !) le dernier opus de la plus connue des écrivains belges.

Eh bien, le crime du comte Neville ne changera rien : métaphores trop faciles, figures de styles trop convenues, "ciblage" éditorial trop visible... Une fois de plus, je passe mon tour, sans écrire tout le mal que j'en pense. La nostalgie, sans doute...
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la chute est belle mais même si le livre est court comme tous ceux de son auteur, j'ai été un peu déçue : pas de tournures de phrases originales et géniales comme souvent avec Amélie Nothomb et un peu de longueurs /répétitions sur les réflexions du personnage
je n'ai pas réussi à comprendre pourquoi le personnage attache autant d'importance et considère que la prédiction doit se réaliser
et "l'invitation" ne m'a pas convaincue
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Roman? Nouvelle étalée?
Comme d'habitude, l'auteure capte son lecteur, on la lit sans déplaisir.
Où veut-elle nous emmener? Que veut-elle nous démontrer? A quoi cela aboutira-t-il?
Peut-être n'ai-je pas compris sa démarche?
Toujours est-il que j'ai refermé le livre, dépitée, ressentant un manque.
Certes elle nous montre les codes d'une aristocratie en déclin (du moins je le suppose) mais cela n'a pas suffi ... cela ne m'a pas suffi ...
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Henry Neville est un comte issu de l'aristocratie belge, propriétaire d'un château en ruine qu'il est obligé de vendre par manque de moyen, il décide d'organiser une dernière réception réunissant toutes les anciennes familles de Belgique. Mais la fugue de sa fille Sérieuse vient entacher tous ses préparatifs et l'obliger à venir la récupérer chez une voyante qui lui fera alors une prédilection horrible : lors de la réception, il tuera un invité. S'en suit un terrible dilemme pour Henry, qui malgré lui, va prendre la prophétie au pied de la lettre. Entre tragédie grecque et crise d'adolescence de sa fille, il va devoir éviter l'impair et ne pas contrarier les traditions.

Les codes repris ici sont essentiellement l'honneur, les traditions, l'éthique et quelque peu le paraître de l'aristocratie. Bien sûr, il y a cette partie distrayante sur les questionnements du comte et ses réflexions absurdes sur la légitimité d'un meurtre.

On annonçait un roman différent des précédents, pas autobiographique, inspiré d'une nouvelle d'Oscar Wild. Eh bien non, Amélie Nothomb reste fidèle à ses anciens romans et on retrouve bien vite l'ambiance aristocratique belge de laquelle elle est (apparemment) issue. Et je ne suis définitivement pas emballée par le style Nothomb...
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Une petite déception. Je retrouve non sans joie le style d'ecriture si singulier d'Amélie Nothomb mais n'adhère pas à l'histoire qui n'est, selon moi, pas à la hauteur des scénarios habituels élaborés par l'auteure. C'est un récit prometteur mais qui ne dépasse pas ici le cadre du rapide divertissement, et, quand bien même son esprit saugrenu peut plaire, ce récit-là ne me marquera pas.
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Quelle déception, le plus mauvais Nothomb que j'aie lu jusqu'à maintenant...Des personnages fades et une histoire sans intérêt...
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Bulles de champagne, aristocratie qui se prend très au sérieux tout en étant passablement désargentée et une jeune fille de dix-sept ans fantasque et mal dans sa peau qui voudrait mourir, de préférence de la main de son père, le comte Henri Neville. Il faut dire qu'une voyante qui se mêle de ce qu'on ne lui demande pas a jugé utile d'informer le dit Henri comte de Neville que lors de sa toute dernière garden-party au château — puisqu'il faut le vendre — il va tuer un de ses invités.
Ce n'est pas tant l'horreur du geste ni ses conséquences judiciaires qui épouvantent le comte, c'est plutôt le caractère très inconvenant de la chose : chez les aristos, on ne tue pas son invité !
Nous voilà donc partis pour une fable drôle, cruelle, gentille et empreinte de la fatalité grecque jusqu'à un dénouement bien venu.
Mais tout de même : certes, la fantaisie de notre auteure belge à chapeau ne manque pas d'attraits, on sourit et on attrape au passage quelques jolies formules, mais ce livre se lit en une heure maxi et ne mérite guère d'effort ni n'offre de prolongements après lecture. Alors, franchement, c'est juste bien un matin de Noël pour récupérer gentiment du réveillon.
Honnêtement, ce n'est pas à la hauteur de « Stupeur et tremblements », ni de « La cosmétique de l'ennemi » ou de « La Métaphysique des tubes »,
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Un jour le comte Neville cherche sa fille qui a mystérieusement disparu. Il la retrouve chez une voyante qui, par la même occasion qui prédit qu'il tuera un invité lors de sa dernière garden-party. le comte, qui se prénomme Henri, crie à la foutaise, récupère sa fille qui s'appelle Sérieuse. Ambiance ! Il tente d'instaurer le dialogue avec Sérieuse pour savoir ce qui l'a pris d'aller dormir en pleine forêt. Sérieuse lui dit tout simplement qu'elle en avait envie, sans plus d'explication. Sérieuse est un personnage mystérieux : à l'âge de douze ans et demi très exactement, elle est passée de l'état d'une gamine pleine de joie de vivre à son contraire. Elle avoue à son père qu'elle a entendu sa conversation avec la voyante et qu'elle a la solution à son problème : au lieu de tuer un ou une invité(e), Henri n'a qu'à la tuer elle! Bien évidement le père s'épouvante encore davantage. Tuer un invité était déjà une chose totalement inconcevable pour lui (on le comprend !) mais tuer sa fille, c'est à se demander si celle-ci n'est pas complètement "frappée". On se retrouve en pleine tragédie racinienne avec des allusion à Iphigénie, Agamemnon etc. Sans compter que pour frère et soeur, Sérieuse a Oreste et Electre.

Amélie Nothomb nous immerge au coeur de la noblesse belge au bord du gouffre financier et psychique. le roman commence comme un conte, avec d'ailleurs une allusion à Oscar Wilde explicite : celui du Crime du lord Arthur Savile (que je n'ai pas lu). Mais aussi à Rimbaud et Radiguet. Mais pour moi, cela s'arrête là et je me suis bien ennuyée avec ce bouquin. Autant ennuyée que je me suis amusée et vraiment éclatée avec le truculent Pétronille.

Reste quelques phrases bien trempées qui font que j'apprécie Amélie Nothomb depuis toujours :

"Pourquoi a-t-on inventé l'enfer alors qu'il existe l'insomnie ?"
"Sa pire terreur demeurait que le Pluvier soit racheté par une chaîne de fast-food qui raserait les vieux murs et la forêt pour construire un restaurant, un parking, et une aire de jeux à la gloire de Disney."
"Dans tout roman honorable, quand un fusil est mentionné, il faut qu'il serve."
Servira-t-il ? Toute l'intrigue repose sur : le comte va-t-il tuer un invité ? Puis le comte va-t-il tuer sa fille ? (parce que la bougresse finit par tellement lui taper sur les nerfs que... )

Un portrait au vitriol de la noblesse belge aux abois qui aurait pu être sympa si tout cela était un peu plus étoffé (ou moi peut-être un peu plus cultivée pour ressentir tous les palimpsestes cachés derrière ce texte. Il est d'ailleurs beaucoup questions de "ressentis" dans ce roman qui m'a laissée de marbre. Ca me fend le coeur!
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Lorsqu'on ouvre un nouveau roman d'Amélie c'est un peu comme quand, invité à un cocktail, une soirée ou une garden-party, on pioche au hasard dans un plat de petits fours. La livraison annuelle Nothombienne ressemble à ces mignardises, ces pépites, ces en-cas. Pour citer Forrest Gump, dans une boite de chocolats, on ne sait jamais sur lequel on va tomber. Il y a de bonnes et de mauvaises surprises. Comme la vie.
Justement, il est question de réception huppée où l'aptitude à recevoir est élevée en art absolu. L'auteure s'attaque cette fois-ci au monde de l'aristocratie belge qui, grandeur et décadence, ne peut que se raccrocher aux apparences et à une dignité d'un autre siècle. Ainsi, la famille Neville affamait ses enfants afin de continuer d'épater la haute société par des réceptions de gala dignes de l'Ambassadeur.
Les amateurs des excentricités Nothombales ne seront pas déçus. La dame au chapeau n'a pas son pareil pour dénicher des noms ahurissants, des prénoms oubliés et des patronymes pour le moins baroques. Une fois encore, elle revisite la tragédie grecque dans tout ce qu'elle possède de loufoque et de grandiloquent. Dans un roman Nothombier, les personnages sont ou très laids, à la limite du vomissement et de l'impudeur ou d'une exceptionnelle beauté, à la limite de l'indécence et du mépris. Ici, nous avons droit aux époustouflantes splendeurs d'un frère et d'une soeur mais dont les caractères restent inemployés. On aurait aimé en savoir davantage. Peut-être n'ont-ils point leur place dans ce face à face père-fille. Il aurait donc fallu se limiter à un duo, un duel, débarrassé de tout environnement extérieur. Une introspection filiale poussé à ses ultimes limites. Mademoiselle Nothomb sait le faire.
Bien sûr il y a la prose subtile et délicieuse comme une coupe de champagne (Amélie réalise l'exploit de n'en point mentionner l'existence dans un roman sur les réceptions distinguées, exploit d'autant plus remarquable lorsqu'on connait la véritable passion qu'elle voue à ce noble breuvage). Mais ça ne suffit pas. On reste sur notre faim. Et je ne vous parlerai pas du rideau final qui s'abat comme une pirouette insensée.

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