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4,15

sur 734 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  

Naomi Novik avec La fileuse d'argent nous livre une sorte de conte à la fois flamboyant et horrifique. Miryem fille d'un prêteur sur gages est une jeune fille pleine de ressources qui sauvent ses parents de la déchéance annoncée. Mais cette manne retrouvée fera basculée sa vie dans un monde à la fois glacial et chatoyant.
C'est aussi la vie de Wanda, jeune fille pauvre, soutien de ses frères envers leur père violent, et enfin Irina jeune aristocrate promise à un mariage odieux.
Ces trois jeunes femmes vont affronter chacune leur destin avec force, fougue et ingéniosité. Leurs chemins se croiseront, elles combattront ensemble, chacune à leur manière et avec leurs moyens.
J'ai beaucoup apprécié ma lecture. A chaque chapitre le narrateur change, mais cela n'enlève rien à la fluidité de la lecture. On identifie très vite celui qui raconte et cela donne un dynamisme au style.
L'univers crée par l'auteure nous ramène à une ambiance Russie médiévale, avec des êtres vivants mais fait de glace. On sent l'imprégnation des contes russes dans les croyances des personnages. C'est le froid, la glace, la neige, qui prédomine aussi bien niveau climat que dans les coeurs. Mais nos héroïnes sont là pour apporter réconfort et justice.
Je ne connaissais pas Naomi Novik, voilà une chose faite. J'ai vu qu'elle a plusieurs autres romans à son actif. Je sais ce qu'il me reste à faire ;-)
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Comme la plupart de ceux qui ont lu Déracinée, et aimé le roman, j'étais impatiente de découvrir la Fileuse d'argent. Naomi Novik avait su créer un univers complexe et enchanteur ponctué d'une romance avec des personnages non conventionnels. L'originalité de son récit m'avait charmée, et Déracinée fut un coup de coeur. Pour la Fileuse d'argent, cela n'a pas été le cas, mais je ne suis pas passée très loin. Il y a un défaut à ce second roman qui a fait que malgré tout ce que je vais vous dire de positif, j'ai quand même dû faire face, à un moment donné, à un peu de découragement.

Parlons tout de suite des choses qui fâchent : les longueurs. Il y en a trop, et cela dès le début. Il faut du temps pour installer un univers de fantaisie, et d'autant plus quand on choisit de narrer l'histoire de trois jeunes femmes venant d'univers différents. Mais dès le départ, il faut digérer tout cela, et bien que j'ai trouvé de l'intérêt au premier tiers du tome car il expose clairement la psychologie de Miryem, Wanda et Irina, j'ai pendant un moment songé à abandonner. C'est quelque chose que je déteste, encore plus quand je sais que j'ai aimé l'un des romans de l'auteur, mais l'idée était là. Quand la partie fantaisie a commencé à vraiment prendre le pied de l'intrigue, j'ai poussé un soupir de soulagement. Cependant, les longueurs ont continué, plus sporadiques, mais toujours là. le plus jeune frère de Wanda en est probablement l'exemple type. Je vais être méchante, mais l'enfant n'a pas réellement d'intérêt, et lui donner la parole, en le faisant devenir à certains moments le narrateur, m'a paru durer des heures. Il ajoute de plus un pathos qui n'a pas lieu d'être, et qui était déjà bien assez exploité de façon plus discrète et efficace.

Mais de vous découragez pas, s'il vous plait. Passez au-dessus de cela si vous ressentez la même chose que moi au début. Car La Fileuse d'argent en vaut le coup. Vous tenez entre les mains, une histoire complexe, très bien menée avec une intelligence dans la psychologie des personnages que j'ai trouvé inspirante et rafraîchissante. Je ne me suis pas réellement attachée aux personnages, et pourtant leurs histoires m'ont touchée. Nos héroïnes veulent vivre. Vivre, rien de plus. Une simple chose qui demande pourtant tellement d'efforts. Et elles font tout pour garder la tête hors de l'eau. Elles vous paraîtront froides, et il y a un jeu subtile à ce niveau, mais la vie les a rendu comme cela. Ne vous arrêtez pas non plus à cela. Car il y a toujours une petite braise sous la cendre. Et c'est cela que j'ai vu. Trois destins incroyables qui s'entremêlent et qui nous présentent des femmes fortes, pas extraordinaires, mais fortes. Elles ont leurs rêves et leurs convictions, une vision du monde bien à elle, et malgré toutes les embuches, elles vont au-delà sans avoir la moindre idée de ce que leurs actes pourront accomplir, mais avec la foi.

C'est un voyage dur et intense. Elles sont malmenées par la société, les lois, les hommes, les dangers amenés par des créatures de légendes. Mais on les voit évoluer. Devenir des femmes accomplies, droites dans leurs bottes. La magie opère indéniablement. le côté surnaturel donne un second souffle mais ne perd en rien de la délicatesse de cette transformation. On trésaille à chaque seconde, cependant, leur courage nous pousse à continuer.

Comme dans Déracinée, la romance a aussi sa place. Plus discrète, loin d'être conventionnelle. Je dirais même que parler de romance est peut-être un peu exagéré. Et pourtant, on parle aussi d'amour. Et j'ai trouvé les idées de Naomi Novik à ce propos tout simplement parfaites. Au-delà de la perfection, au-delà des préjugés. C'est aussi un cheminement que j'ai apprécié, grandement.

La fin nous tient en haleine, mais elle est aussi l'accomplissement de beaucoup de choses. J'ai adoré la tournures des événements, toutes ces pièces de puzzle qui s'emboîtent, tout le cheminement parcouru et la conclusion à chacune de nos histoires. Pour moi, Irina, Miryem et Wanda ont toutes obtenu une fin à la hauteur de leur parcourt. J'ai fermé le livre en riant même, heureuse et surprise de quelques petits retournements. Mais avant tout, je trouve que Naomi Novik a su montrer, à travers ses héroïnes, une façon de vivre qui mérite réflexion et surtout qui donne de l'espoir.
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Pour une rare incursion, en ce qui me concerne, dans la littérature de l'imaginaire, la tentative fut réussie.

En effet, la dose de fantasy dans ce roman est savamment dosée, si bien qu'on a l'impression de lire plutôt un conte de fées slave : dans une Russie imaginaire, à une époque où les Tsars régnaient encore, se croisent plusieurs destins féminins. D'abord celui de Myriem, petite-fille et fille de prêteurs juifs (cette profession, comme au Moyen Âge, leur semblant réservée), qui embrasse cette profession pour pallier l'inefficacité de son père. En effet celui-ci, trop empathique, n'arrive pas à se faire rembourser, ce qui les pousse inévitablement vers la pauvreté. Elle rencontrera un rapide et fort succès dans son entreprise, ce qui lui permettra d'embaucher à son service la jeune Wanda, une paysanne dont le père n'arrive pas à rembourser la dette contractée auprès du père de Myriem. Mais le succès de cette dernière en tant que prêteuse attirera vers elle le roi des Staryk, un peuple vivant dans un monde de glace parallèle à celui des humains, et redouté par ces derniers en raison des nombreuses incursions que les Staryk font pour les piller, et qui la contraindra, au prix de sa vie, à transformer, à plusieurs reprises et chaque fois en plus grande quantité, de transformer de l'argent staryk en or… Ce que Myriem réussira à faire en convertissant cet argent en bijoux aussi somptueux qu'hypnotisants, ce métal semblant avoir des propriétés magiques, et en le vendant au duc de la contrée, qui les achètera pour constituer une dot pour sa fille Irina, et, qui sait, réussir à lui faire épouser le tsar Mirnatius.

Ainsi, inévitablement les destins de Myriem, Wanda et Irina sont-ils liés, et pas seulement par le biais de l'argent staryk. Mais comment ? On le saura en lisant ce roman rempli d'action et de rebondissements menés tambour battant, et de main de maître par Naomi Novik. Il y a d'ailleurs tellement d'évènements arrivant en peu de pages que j'ai eu l'impression d'avancer très lentement dans l'ouvrage !
Mais j'ai beaucoup aimé cette atmosphère de conte de fées, qui m'a fait penser à la Reine des neiges (pas la version Disney), notamment par le personnage du roi des Staryk, venu d'un autre monde fait de glace et de givre, et dont le caractère est tout aussi glacé et sinistre… Les personnages féminins principaux sont bien définis et attachants, malgré leur caractère un peu attendu d'anti-héroïnes mais qui sont capables de prouesses incroyables dans l'adversité, ou de méchants qui ont finalement des circonstances atténuantes (personne ne les a jamais vraiment aimés) ou qui se révèlent d'une dignité forçant l'admiration (je me suis retrouvée à ressentir un peu de tendresse pour le roi Staryk, qui n'est pas un modèle de sympathie pourtant). Ces qualités font oublier certains défauts, comme une mise en place de l'action un peu longuette par rapport à sa résolution, et une fin un peu mièvre. de même, certaines explications sont faites de manière un peu alambiquée, ce qui m'a un peu gênée parfois.

Mais tout cela ne gâche absolument pas ce roman de très bonne facture, qui m'a donné envie de lire à nouveau de la fantasy. Cela a été une lecture d'été rafraîchissante !
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Dans un univers imaginaire fortement inspiré de la Russie médiévale, Miryem est une jeune fille juive dont le père, prêteur trop gentil pour son bien, n'ose réclamer à ses voisins les remboursements. En conséquence, Miryem et ses parents vivent dans la misère. Un jour, accablée par la maladie de sa mère qui a besoin de soins, Miryem s'endurcit et fait la collecte, sans états d'âme, tant elle est marquée par l'antisémitisme de ceux qui se gavent sur l'argent de la dot de sa mère qui leur a été prêté. Son grand-père, impressionné, lui prête de l'argent qu'elle fait fructifier, et elle se vante de changer l'argent en or. Malheureusement pour elle, le roi des Staryk, êtres surnaturels du froid et de l'hiver, l'entend. Les Staryk sont fascinés par l'or et le volent : aussi leur roi met Miryem à l'épreuve.

En parallèle, Wanda est une jeune paysanne miséreuse : son père est alcoolique et boit le peu d'argent du foyer, elle s'éreinte à s'occuper de la maison et de ses jeunes frères. Sa vie de labeur a transformé son corps, devenu solide et grossier. Quand son père veut la marier — ou plutôt la vendre — contre des cochons, elle cherche une échappatoire. À ce moment-là, Miryem lui propose de travailler pour elle afin de rembourser la dette de la famille. Wanda saute sur l'occasion : tout plutôt qu'être mariée à un homme qui pourrait être comme son père.

Enfin, Irina est la fille peu gracieuse du duc, enfant mal aimé et solitaire. Mais elle servira les ambitions de son père.

Ce roman choral met en scène trois jeunes femmes de milieux très différents, mais toutes trois maltraitées dans leur jeunesse. Elles seront rapidement prisonnières d'une situation qu'elles commenceront à subir, avant d'en tirer le meilleur parti.

Le récit s'inspire très fortement de contes et modernise les thèmes des princesses (Irina) ou des cendrillons (Wanda), en offrant des points de vue modernes sur des femmes vivant dans un milieu où elles doivent servir les ambitions des pères. À ce titre, Miryem est l'exception, quand son grand-père s'aperçoit de son talent. Talent qui se retournera contre elle. Méfiez-vous de vos souhaits ! Deux des personnages échangent le père contre le mari et doivent combattre l'être maléfique (au sens propre du terme) qui est en eux.

Car la magie est présente, sous les traits des Staryk de la neige mais aussi du démon du feu qui a pris possession d'un des personnages. Un univers parallèle s'étend, celui des Staryk, et menace le monde des humains. On est souvent plus proche du merveilleux que de la Fantasy, cependant le roman n'oublie pas les conditions cruelles des plus pauvres de cette époque ou l'antisémitisme qui s'abat sur les juifs russes.

Même si l'histoire n'est pas sans défauts (la motivation des Staryk expliquée à la fin m'a semblé un peu confuse), on passe un agréable moment de lecture quand bien même on a très froid !

Lien : https://feygirl.home.blog/20..
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Souvenez-vous, je n'avais pas été convaincue par Déracinée, un précédent roman de l'autrice ! C'était notamment la romance un peu malsaine qui pêchait. Mais j'avais reçu La fileuse d'argent dans une box. le challenge SFFF m'a donné l'occasion de le sortir de la PAL, d'autant plus qu'on me l'avait beaucoup recommandé. Qu'en ai-je pensé ?

L'autrice choisit de mettre en avant trois points de vue différents. Myriem, jeune femme juive dont les talents de négociatrice attire l'attention du roi Staryk (une sorte de fée des glaces un brin teigneuse aimant bien trop l'or, passer des pactes douteux et les hivers longs et rigoureux qui tuent des gens). Wanda fille de fermier victime d'un père alcoolique et violent. Et enfin Irina, dont le père la destine à un mariage avec le Tsar, aussi beau que cruel. Naomi Novik leur construit des personnalités et des histoires très spécifiques. Ce qui particulièrement brillant, c'est qu'elle n'a pas à préciser qui est la narratrice pour savoir quel point de vue l'on suit. Par exemple, les parties de Wanda sont écrits dans un style plus simple et moins travaillé que celles des deux jeunes femmes qui sont issues d'un milieu plus éduquée.

De plus, l'évolution des trois héroïnes est très perceptible au fil des pages. On sent qu'elles sont vraiment éprouvées par les événements. Irina est au début du roman une jeune femme effacée mais gagne en confiance en elle quand elle se révèle être une tacticienne redoutable. Wanda gagne également en confiance en elle, et cela se voit grâce au style de ces parties qui gagnent en fluidité une fois qu'elle quitte son milieu familial toxique pour entrer dans un monde qui la considère comme une personnage de valeur. Irina, Miryem et Wanda sont donc trois beaux portraits de personnages complexes, à la psychologie poussée et aux caractères cohérents. Même les romances, qui pêchaient dans Déracinée, semblent mieux travaillées alors qu'elles suivent un schéma similaires, grâce à une plus grande maturité et une plus grande retenue dans leur déroulé.

Un autre point fort de la Fileuse d'argent est son atmosphère glaciale envoûtante. La neige et le froid sont des éléments significatifs, entre danger et protection. C'est visible à travers la personnalité des Staryks, qui rappellent le petit peuple des fées. Des êtres dont la logique échappe aux humains, cruels mais loyaux, et qui ne faillissent pas à leur parole. L'ambiance de conte est très bien retranscrite. J'ai beaucoup apprécié l'histoire du pacte entre Miryem et le roi Staryk, le miroir qui amène aux pays des glaces, les parures d'argent qui fascinent ceux qui côtoient Irina… le merveilleux apparaît par petites touches, avec originalité, et apporte vraiment aux personnages.

La culture slave est par ailleurs très présente et on sent que l'autrice a fait un gros travail de recherche pour proposer un univers cohérent. Les références sont ainsi multiples : un tsar, Czernobog, des kopeks en voulez-vous en voilà… de même pour la culture du Moyen-Âge. En effet, à cette époque, seuls les juifs étaient autorisés à effectuer la profession de prêteur sur gage, comme c'est le cas de la famille de Miryem. Cette ambiance est dépaysante et très agréable, est notamment posée un rythme qui se précipite pas et prend son temps pour poser les étapes de son histoire, sans pour autant qu'il y est de lenteurs.

Quelle évolution comparativement à Déracinée (qui était déjà une belle lecture malgré ses défauts). Ici, on retrouve une vraie maturité dans la construction des personnages, qui évoluent de manière cohérente le long des récits, ont des psychologies complexes et des caractéristiques propres. Mais l'autrice démontre également un vrai talent pour une narration à plusieurs voix ! Mais contrairement à beaucoup d'autres romans s'y étant risqué, elle parvient à trouver le bon rythme pour poser son histoire, ses jalons tout en caractérisant son ambiance et ses personnages sans pour autant qu'il y ait de lenteurs. La culture slave est ainsi bien représentée, dans un merveilleux fascinant, créant un récit dépaysant et magnétique.
Lien : https://lageekosophe.com/202..
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Mon premier livre de Naomi Novik est plutôt une bonne surprise. J'ai aimé l'histoire de ces trois jeunes filles si différentes par leurs origines - une prêteuse sur gages juive, une jeune russe miséreuse et une fille de duc ambitieux - réunies par leur même opposition à une société qui attend d'elles qu'elles soient soumises, puis mariées et donnent des héritiers à leur époux. Mais avec une touche de fantastique puisque des Cavaliers Staryk hantent la région, gelant les récoltes, punissant quiconque braconne sur leurs terres et pillant tout l'or qu'ils peuvent trouver.

En fait ce roman avait tout pour me plaire, mais je le lis trois mois après la formidable trilogie de Katherine Arden, et je retrouve les mêmes éléments: la Russie, l'hiver glacial, les démons du froid et des femmes courageuses qui essaient de lutter contre la vie toute tracée qui les attend. de ce fait le dépaysement est moins au rendez-vous qu'avec L'ours et le Rossignol.
Je lirai néanmoins avec plaisir un autre livre de Naomi Novik si l'occasion se présente.
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Un roman passionnant qui nous embarque dans le folklore russe, un univers de conte, la neige, le froid, la forêt, la lutte pour la survie, les luttes de pouvoir à la cour du Tsar, mais aussi la lutte de pouvoir de vie et de mort entre les "mortels" et les Staryk, le peuple du froid. Trois personnages de jeunes femmes courageuses, intelligentes et qui refusent de se plier à ce qu'on attend d'elles : Miryem, Wanda et Irina. Elles vont résister pour leur propre bien, mais aussi pour le bien commun.
Les Staryk semblent vraiment réels, leur monde nous est décrit avec précision, par l'intermédiaire de Miryem, il existe en parallèle du monde des hommes. On apprend à connaître leurs coutumes, on se familiarise avec leur mode de pensée, et on finit même par s'y attacher...
Ce roman m'a beaucoup fait pensé à la Trilogie d'une nuit d'hiver de Katherine Arden dont je n'ai lu que le tome 1, mais qui m'avait beaucoup plu. Il y a de nombreux motifs communs.
En bref, une lecture passionnante, malgré quelques longueurs, grâce à ces trois héroïnes, déterminées et prêtes à se sacrifier pour ce en quoi elles croient.
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J'avais beaucoup aimé Déracinée de la même auteure. Quand je suis tombée sur La fileuse d'argent à la bibliothèque, je n'ai donc pas hésité à l'emprunter. Au final, ce livre m'a moins plu, je l'ai trouvé assez long et un peu soporifique. Mais l'histoire était quand même vraiment intéressante, donc je ne regrette pas ma lecture, même si une version un peu plus courte m'aurait sans doute mieux convenu ...
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Voilà un roman un peu extraterrestre, qui met du temps à se mettre en place mais qui a quelque chose de fascinant qui le rend impossible à lâcher, dès les premières pages. On a là de la fantasy qui ressemble à un conte, ou peut-être un contre transformé en roman de fantasy, jouant sur les contrastes extrêmes : le chaud et le froid, la richesse et la pauvreté, l'or et l'argent, la neige et le feu, la vie et la mort. Chaque élément de ce roman trouve son pendant et il peut sembler manichéen au premier abord, mais rien de l'est dans cette histoire : le froid n'est pas si mortel, la haine n'est pas si catégorique, la mort n'est pas si définitive...
Bref, il m'est assez difficile de construire un commentaire sur ce roman assez déconcertant. J'ai parfois trouvé le temps un peu long mais au final, j'ai aimé faire ce voyage.
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Superbe lecture dont le charme a peut-être été renforcé par son écoute en audiolivre (version Lizzie disponible notamment sur Audible) avec trois excellentes narratrices, une pour chaque héroïne (plus quelques très bons narrateurs supplémentaires pour certains chapitres).

Je m'attendais à de la "fantasy" assez classique alors que l'histoire ressemble plutôt à un conte d'inspiration russe ou slave qui, sous les apparences traditionnelles d'un tel récit, tient un véritable discours féministe et est porté par des héroïnes fortes et complexes.

C'est donc pour moi une excellente découverte qui m'a donné envie de lire d'autres romans de Naomi Novik.
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