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4,02

sur 1448 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
. Peu après la guerre, Ariah et son époux, de la bonne société WASP, partent en voyage de noce aux chutes du Niagara. le lendemain, ce dernier décide de se suicider en se jetant d'un promontoire.
J'ai trouvé ce livre brillant. Les chutes, symbolisent tous les non dits, de génération en génération, qui influent le cours de nos vies et peuvent finir par désagréger les famille . On plonge dans la vie d'ariah , de sa famille, au sein de la ville de Niagara.
Un des meilleurs de cette Autrice que j'ai pu lire.
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Une impression de malaise constante en lisant ce livre.
Impossible de s'identifier au personnage principal ,une mère d'une famille de trois enfants,tant son comportement est étrange.
Elle aime ses enfants tout en les repoussant violemment.
Finalement le sujet central sont les chutes du Niagara tellement fortes,dramatiques complétées d'un climat sombre et humide qui inspirent la peur.
Un livre fort !!
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Il y a quelques années, j'ai eu la chance de découvrir les chutes du Niagara. Malgré l'énorme business qu'il y a tout autour, je suis quand même tombée sous le charme, alors c'est tout naturellement que j'ai voulu le retrouver en me plongeant dans « Les chutes » (ah ah !), de la nobelisable Joyce Carol Oates.
Ariah est fille de révérend dans la très puritaine Amérique des années 50. A presque 30 ans, elle échappe enfin à son destin de vieille fille en épousant le sombre Gilbert, lui aussi membre de l'Eglise. Mais sa lune de miel va virer au cauchemar lorsqu'elle se réveille le lendemain des noces, seule dans sa suite nuptiale. Et pour cause : Gilbert s'est jeté dans les chutes au petit matin…
Je ne vous raconte ici que le tout tout tout début de ce roman fleuve qui est en fait une saga familiale. On suit donc l'évolution de la « veuve blanche des chutes », telle qu'Ariah a été surnommée par la presse locale. Joyce Carol Oates a un talent indéniable de conteuse : elle sait à partir de rien construire un univers foisonnant de personnages et fourmillant de détails, ce qui ne le rend que plus addictif. J'ai adoré en plus que l'intrigue se situe dans l'Amérique des années 50, ajoutant à la nostalgie de l'ensemble.
Bref, si j'avais trouvé « Blonde » du même auteur un peu longuet et soporifique, « Les chutes » m'a réconciliée avec elle. Je recommande.
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Ariah épouse un homme qu'elle n'aime pas et qui ne l'aime pas en retour.
Elle cherche un statut et une liberté hors du presbytère familial, lui, un vernis de conformité pour cacher une homosexualité tenue secrète.
La nuit de noces est un fiasco.
Au petit matin, il se jette dans les chutes du Niagara en lui laissant un mot laconique, moche et culpabilisant.
Elle en déduira qu'elle est damnée.
Une certitude qui va imprégner le reste de sa vie.

Autour de son 2nd mari puis de ses trois enfants, elle tente de bâtir une île.
Refusant les nouvelles du monde, minimisant les contacts sociaux, hantée par la peur de la perte et de l'abandon.

JC.Oates est une auteure confirmée. Elle sait écrire, construire.
Mais son texte est compact, lourd, verbeux parfois. Pas une miette de poésie, pas un éclat de rire ou une brise de légèreté.
Ses mots transpirent la névrose et l'oppression.

J'ai fini par m'attacher à cette famille complexe et tourmentée.
Mais il y a tant d'auteurs américains qui m'évadent et me captivent... je ne suis pas sûre d'y revenir.
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Découverte et première incursion dans l'univers foisonnant de Joyce Carol Oates . Cette lecture n'est pas désintéressée, elle m'a été suggérée par un couple de retraités toulousains, rencontrés, un soir au théâtre récemment . Leur confiant que j'allais bientôt aller au Canada voir les chutes du Niagara.
Je voulais m'imprégner de ce lieu avant d'y être allée.
Et, Les Chutes correspondent tout à fait à une imprégnation, une atmosphère qui vous enveloppe tout au long de la lecture de ce roman fleuve.
Ce fleuve : le Niagara et ses chutes spectaculaires dont on sent à distance l'écume et les embruns qui brouillent un peu notre vue.
Cette même image confuse, écumante, dangereuse des Chutes ne nous quitte pas un instant à travers l'histoire de cette famille : Les Burnaby.
Très tôt, dans le roman, Joyce Carol Oates nous fascine par l'évocation d'une malédiction qui plane de façon constante sur la mère : Ariah.
Ce prénom qu'elle n'aime pas et qui pourtant lui va comme un gant, elle est pianiste, chanteuse de très beaux arias.
Ariah est une femme déroutante, qui ne se connait pas vraiment, après un mariage d'une nuit, son premier mari se jette dans ces Chutes.
Commence alors pour elle une découverte de son moi profond qu'elle va libérer peu à peu.
Elle intrigue, par son obsession à retrouver son mari noyé dans le fleuve, lui vaudra le surnom de "La Veuve blanche des Chutes . Elle fascine un jeune avocat : Dirk Burnaby qui tombe éperdument amoureux de cette femme si envoûtée par la musique, une forme de communication pour elle.
Alors, une nouvelle vie commence pour Ariah et Dirk, presque un conte de fées, trois enfants et une belle maison.
Mais comme dans les contes, il y a une fée maléfique qui jette un sort aux Burnaby.
Ariah, dès la mort de son premier mari se considère comme " damnée" et maudite.
Le roman se déroule à toute allure à l'image de ces Chutes qui tombent sans cesse avec un fracas indescriptible. L'histoire d'Ariah et sa famille, ses trois enfants épousent le corps des Chutes.
Chaque membre de cette famille est " possédé" par le fleuve, le père y disparaît , l'un des fils y travaille, la soeur veut s'y noyer.
Au total, un roman envoûtant qui nous porte vers un dénouement incertain mais néanmoins ensorcelant.

A lire assurément.
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J'ai découvert J.C. Oates avec ce roman et je dois avouer que dès le début j'ai été happé par l'univers envoûtant et brumeux des Chutes du Niagara. L'écriture, l'intrigue, l'atmosphère, l'anti-héroïne Ariah, Dirk et sa croisade, tout est captivant.

Oates nous conte l'histoire d'Ariah, « la veuve blanche des Chutes », une femme torturée, pas vraiment jolie, passionnée de piano, une amante comblée, une mère surprotectrice, névrosée, colérique, têtue, associable, suspicieuse mais malgré tout attachante et entière.

Autour d'elle gravite Dirk son mari et ses trois enfants. Ils sont aussi attachants car très humains, doutant d'eux, un peu perdu mais aussi courageux (je pense à Dirk essayant de confondre les industriels dans l'affaire de Love canal), autodestructeurs dans leurs tentatives d'héroïsme (Chandler en tentant de sauver un forcené), touchant dans leurs tentatives de bonheur sentimental ou amical (Chandler, Royall et Juliet). Les trois enfants ont en commun, qu'ils sont tourmentés par leur passé… sans dévoiler l'intrigue ils ont été marqués à vie par un évènement qui s'est passé pendant leur enfance.

Ce livre aborde beaucoup de thèmes très intéressants : La préférence d'une mère pour l'un de ses enfants au sein d'une fratrie et ses répercussions psychologiques. Les différences sociales entre mariés qui entrainent des bouleversements au sein des familles. La solitude d'une mère élevant seule ses trois enfants dans les années 60. le début d'une conscience écologique dans les années 50/60. La description
d'une justice inapte et corrompue devant les puissants.

Le seul reproche que je pourrais faire du livre concerne les Chutes du Niagara. Elles sont un personnage à part entière du roman et malheureusement elles deviennent presque inexistantes au fil du texte.

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Histoire de poser l'ambiance, tout commence par un suicide. Celui d'un jeune marié au lendemain de ses noces, qui se jette dans les Chutes du Niagara et abandonne sa jeune épousée encore endormie sans réponse, ce qui n'arrange rien au caractère légèrement névrotique de la dame! Ariah, c'est le nom de l'épouse d'un jour, est la trame de ce roman. Nous suivrons son désarroi en ce matin terrible, puis sa rencontre avec un avocat, qui deviendra son second mari. Cela reste un roman chorale: si nous suivons qui gravite autour d'Ariah, nous nous introduisons aussi dans la tête de notre suicidé, dans la tête du second mari, dans la tête ensuite de leurs enfants.... Des portraits fins, d'êtres à la psyché un peu cabossée, comme celles de tant de gens, et le portrait d'une Amérique d'une certaine époque aussi, le combat environnementale avant l'heure qui occupe une partie du livre a un côté assez glaçant.
Des romans que j'ai déjà lus de cette auteur, cela ne devient pas mon préféré, mais c'est un cru intéressant que j'ai dévoré avec enthousiasme.
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LES CHUTES de JOYCE CAROL OATES
Un livre dense avec des personnages étudiés en grand détail. Une femme perd son mari qui se suicide le jour de ses noces. Elle se croit maudite. Près des chutes du Niagara omniprésentes on va suivre la vie improbable de cette femme. Très beau livre un peu difficile à suivre parfois en raison des nombreuses digressions et retours en arrière qui émaillent ce livre. Malgré ces quelques restrictions un roman à lire. Prix Femina étranger 2005.
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Du vingt-deuxième étage de l'hôtel où j'ai séjourné quelques jours cet été, j'ai très précisément eu sous les yeux les lieux décrits dans Les Chutes de Joyce Carol Oates, les fameuses Chutes du Niagara, et pour peu que j'aurais su où regarder alors, j'aurais pu voir l'endroit que choisit Gilbert Erskine pour se jeter dans les Horseshoe Falls, au lendemain de sa nuit de noces avec Ariah Littrell, faisant d'elle la Veuve blanche des Chutes, avant qu'elle ne se remarie avec Dirk Burnaby, un riche avocat de Niagara Falls. C'est pour prolonger en quelque sorte mon séjour que j'ai choisi ce roman qui patientait depuis un moment sur l'étagère, et c'est le moins que je puisse dire, c'est tout un voyage que j'ai fait en compagnie de la famille Burnaby, tantôt subjuguée, tantôt perplexe... Ce n'est pas que je n'ai pas aimé la prose, fluide, magnétique et profonde dans ce qu'elle évoque; mais les personnages - en particulier Ariah, une femme névrosée, possessive, étouffante, rejetante, damnée… - semblent représenter plus de la société américaine qu'ils ne sont attachants. Pendant environ deux cents vingt pages, il ne se passe pas grand-chose, l'auteure s'attardant sur la relation de Dirk et d'Ariah, et sur l'arrivée de leurs trois enfants. En débutant son récit dans les années 50, et c'est intéressant, c'est toute la condition féminine qu'elle interroge: la place de la femme dans la société, le rapport à la sexualité, la capacité de faire ses propres choix... Puis apparaît la Femme en noir, le récit prenant alors un tour auquel je ne m'attendais pas, et ce sera la chute de Dirk Burnaby, et par extension de sa famille, ses enfants en particulier, qui n'auront de cesse de tenter de dénouer les fils de leur histoire, dans un suicide professionnel que j'ai trouvé difficile à comprendre. Une oeuvre que je suis contente d'avoir lu mais surtout d'avoir terminée, par une auteure fascinante que j'ai hâte de continuer à fréquenter.
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Je reste un peu mitigée sur ce roman car des passages m'ont beaucoup plu (la première partie, l'affaire Love canal par exemples) et j'ai trouvé certains passages longs (les chapitres consacrés à Royall). de plus, Ariah est mis au second plan dans le seconde partie et je trouve finalement son personnage non abouti. le style est beau mais dense et toutes ces digressions ont rendu ma lecture parfois un peu longue. L'ambiance liée au charme maléfique des chutes du Niagara est très bien rendue.
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