Citations sur Mudwoman (290)
C'était son instinct quaker. Silence, calme. Au cœur de la tempête, le calme. Frapper, même pour se défendre, c'est appeler un autre coup, et un autre encore. La folie de la guerre tient à ce qu'elle ne peut prendre fin naturellement que par l'annihilation d'un peuple entier. M.R. serait une Enfant de la Lumière, si elle était à la hauteur.
Pourquoi, se demanda M. R., au fil des semaines, de plus en plus rapidement, comme un torrent qui s'engouffre dans une fissure de la roche et l'élargit pour couler encore plus vite, ces vieux - très vieux - souvenirs montaient-ils en elle, au risque de l'engloutir ?
M.R. préférait de loin être déçue par les autres qu'être elle-même cause de déception. Car M.R. pardonnait - volontiers ; elle était très douée pour le pardon.
Elle était aussi très douée pour l'oubli. L'oubli est le principe même du pardon.
Pourquoi, se demandait M.R., au fil des semaines, de plus en plus rapidement, comme un torrent qui s'engouffre dans une fissure de la roche et l'élargit pour couler encore plus vite, ces vieux -très vieux- souvenirs montaient-ils en elle, au risque de l'engloutir ?
M.R. aimait ses parents mais semblait souvent les oublier. Ils ressemblaient à des nuages voguant dans le ciel - des nuages d'une blancheur neigeuse, d'une beauté sublime, céleste, que personne ne pense à regarder.
Le monde matériel ne me passionne pas. Désolé !
Le genre de remarque dédaigneuse que font les gens qui n'ont jamais à se soucier du matériel.
Il est très difficile de triompher quand on n'est pas aimé, au sens le plus profond, le plus intime et le plus indulgent du mot. Il est très difficile de triompher de toute manière, mais, sans amour, c'est à peu près impossible.
À sa petite fille, il disait avec gravité : "Tu sais, Meredith : "Le temps guérit tout". Puis après une pause, le visage sombre : "Rectification : "Le temps ne guérit pas tout - mais atténue considérablement certaines blessures." Cela, ma chère enfant, c'est un fait."
C'est une erreur de vivre seul. Et de voyager seul à travers les nébuleuses.
Car le cœur durcit, comme une roche volcanique. Si dur, si cassant et si sec que le moindre souffle peut le réduire en poussière.
« Tu n’as pas à comprendre pourquoi ce qui t’est arrivé est arrivé, tu n’as même pas à comprendre ce qui est arrivé. Il suffit que tu vives avec ce qui reste. »