AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,68

sur 273 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
On peut se demander pourquoi les Ehpad portent si souvent le nom de plantes vivaces. Promesse de longévité, argument commercial pour attirer les amateurs de jardinage ou simple esprit taquin ?
Les maisons de retraite aux « magnifiques » volets roulants qui se dénomment ainsi Mimosas, Lys, Lupins, Edelweiss ou Magnolias, fleurissent dans nos impasses. C'est devenu aussi commun que de baptiser une école Victor Hugo ou Jean Jaurès. Les grandes avenues préfèrent encore les maréchaux d'Empire. Bizarrement, les Chrysanthèmes et les pissenlits ont moins de succès dans l'herbier de ces avant-dernières demeures.
La grand-mère du narrateur coule ses derniers jours malheureux aux Magnolias dans un quotidien maussade en forme de copié-collé, rythmé par des animations où l'on écoute des chansons qui parlent d'amour et d'hirondelles, de chagrin, de vent, et de frissons…
Alain, acteur raté, oscar du meilleur cadavre de séries TV et recenseur de noms de poneys, lui rend visite chaque dimanche entre deux sandwichs flageolets-beurre. Il crève à l'écran à défaut de crever l'écran.
Il passe son temps à laisser passer le temps. Il ne fréquente que son agent Rico, plus doué pour les magouilles que pour lui trouver des rôles et Rosie, une prostituée au grand coeur qui le reçoit avec ses fesses à confesse dans sa caravane.
Le journal intime d'un oncle acariâtre, trouvé dans la maison de la grand-mère, où Alain part se réfugier au volant de sa Fuego 1984, révèle que mamie Rosie a eu une vie beaucoup moins lisse qu'il l'imaginait, beaucoup moins terne que la sienne.
Ce roman dispense de l'humour noir en rafales, sans faucher le récit pour un bon mot. Derrière ces sourires de façade, cette histoire raconte avant tout l'infinie tendresse d'un petit-fils pour sa grand-mère. C'est le souvenir que je garderai de cette lecture. On s'aperçoit rapidement que les épisodes du récit, plus drôles les uns que les autres servent à voiler pudiquement les émotions, que la farce met le drame au régime et que le burlesque déguise une réalité bien glauque. Lire ce roman, c'est comme se réchauffer de la lumière diffusée par une toile de Pierre Soulages.
A la différence de la pandémie dépressive qui infecte beaucoup de romans, Florent Oiseau nous incite à retirer les masques de protection pour ne pas cacher nos sourires et il protège ses antihéros d'une éclipse totale en transfusant veines et varices d'une bonne dose de naïveté émotionnelle qui les rend sympathiques.
Seul bémol au Synthol, j'aurai aimé que le récit lève davantage le voile sur les secrets de la grand-mère. Néanmoins, il y a bien longtemps que je n'avais pas surligné autant de répliques et de citations dans un roman.

Commenter  J’apprécie          1043
Aux Magnolias, il y a comme une odeur d'eau de Cologne, un air morose où la jeunesse ne semble jamais avoir existé.
Alain, acteur sans rôle, rend visite régulièrement à sa grand mère. Une grand mère qui ne se rappelle plus vraiment de grand chose, qui est vieille et qui aimerait qu'on l'aide à mourir.

Alain nous fait ressentir de l'odeur jusqu'à la couleur de ces murs de prison. le mouroir. Là où les vies attendent le dernier train.

Entre ces visites aux Magnolias, il rigole avec son meilleur pote Rico, il s'accorde un peu de plaisir charnel avec Rosie contre un billet que la demoiselle refuse. L'amour c'est compliqué. C'est peut-être Rosie ou pas.

On parle beaucoup de coup de coeur pour ce roman. de mon côté, j'ai eu quelques passages coups de coeur c'est vrai, surtout quant il s'agit de parler de ces vieux qui manquent. Et pas mal de passages à vide.
Il n'y a pas vraiment d'histoire ici, pas un réel fil conducteur. Pas de quête, pas d'action, c'est un coffre-fort rempli de petits trésors, réflexions, tendresse, espoir. Il y a des larmes aussi quand il s'agit pour un fils de se rappeler qu'un jour sa mère a été belle et libre.

J'aurai voulu me laisser prendre par cette danse à mille temps, mais un style un peu trop sectaire porté sur l'anatomie masculine un peu trop omniprésente, des personnages, vieux ou jeunes pas vraiment attachants, un peu trop barricadés hors des sentiments.
Commenter  J’apprécie          9812
Florent Oiseau aime les perdants. Les laissés pour compte du système. Alain est un acteur, dont le seul rôle, dix ans plus tôt, était celui d'un cadavre, au début d'un épisode de série télé. Si l'étiquette lui est restée, et s'il la revendique, le succès ne vient pas et même pas l'occasion de faire ses preuves. Son agent court après le cachet, sans rien décrocher.


Son emploi du temps désertique lui permet de se rendre quotidiennement aux Magnolias, où sa grand-mère s'étiole avec la perte progressive de la trame de sa vie. Les odeurs, la mesquinerie de ceux qui gèrent le quotidien dans cette antichambre de la mort, tout cela est fort bien épinglé.

C'est la découverte d'un cahier intime appartenant à son oncle qui lui fait prendre conscience que sa grand-mère n'est peut-être pas celle que l'on croyait.

Une réelle tendresse transparaît entre les lignes chargées d'un humour parfois corrosif. Des scènes burlesques viennent alléger ce récit plutôt sombre : un femme au crépuscule de sa vie, un quadra seul, sans boulot, il faut de la dérision pour alléger le cadre déprimant.


Florent Oiseau s'en sort, bien, avec moins d'outrance que dans Je vais m'y mettre. Et c'est plutôt agréable.
Lien : http://kittylamouette.blogsp..
Commenter  J’apprécie          770
J'ai beaucoup aimé ce livre. C'en est même curieux car il ne s'y passe pas grand chose et les personnages n'ont rien de flamboyant. Ils sont même plutôt ternes et d'une banalité déprimante.
Pourtant, Florent Oiseau les fait vivre avec humour, dignité et tendresse. Il emploie juste ce qu'il faut de réalisme et de pudeur pour ne jamais sombrer dans le glauque ni le larmoyant.
Très touchant.
Commenter  J’apprécie          610
Alain, un acteur quadragénaire qui n'a jamais joué qu'un mort dans une série de l'été sur TF1, va régulièrement voir sa grand-mère dans la maison de retraite Les Magnolias, tout en faisant une liste de noms pouvant être donnés à des poneys et en allant chercher du réconfort auprès de Rosie, prostituée au grand coeur. Il apprendra des choses insoupçonnées sur la vie de sa grand-mère et peut-être son agent Rico, qui vit de combines illégales, lui obtiendra-t-il enfin un vrai rôle. ● Comme dans les deux romans précédents de Florent Oiseau, Je vais m'y mettre et Paris-Venise, on retrouve ici sa prose désabusée, désinvolte et surtout pleine d'humour. Certaines phrases font sourire, d'autres éclater de rire. La tendresse, la poésie et la sensibilité sont omniprésentes. le récit construit touche après touche le superbe portrait d'un loser magnifique. Une voix tout à fait singulière qu'on ne se lasse pas d'entendre.
Commenter  J’apprécie          544
Je ne ferai pas un long commentaire car tout a été dit déjà .

Ce que je retiendrai surtout de ce court roman contemporain c'est une drôlerie : impertinence douce - amère, humour noir corrosif , mélancolie touchante, passage du temps, rire jaune ,…..

L'écriture jubilatoire est pétrie d'autodérision. ,de burlesque et de légèreté .

L'auteur avec poésie , un sens du tragi- comique aigu impose son humilité dans les relations entre une grand- mère sourde , presque aveugle , un petit fils errant , vivant au jour le jour , attendant le GRAND RÔLE d'acteur et un impresario doué pour les affaires pour le moins louches , haut en couleurs .

Certaines scènes incroyablement émouvantes dévident la médiocrité , la banalité , le cynisme , la cocasserie , la cruelle réalité de la perception des maisons de retraite , la grande solitude citadine , la vie de province .

Des héros ratés , touchants ou naïfs nous arrachent un sourire .

On aime cet auteur, que je ne connais pas , qui parvient à enchanter la précarité , la vieillesse et les secrets de famille .
Ah, l'oncle dépressif ! .

Une profonde HUMANITÉ , beaucoup de fraîcheur , un recul et une tendresse , une lucidité juste , une fantaisie débridée , jamais démentie brillent de mille feux à chaque page.
Un petit livre à prêter pour le plaisir !
Commenter  J’apprécie          532
Les visites à la vieille dame
Dans son nouveau roman Florent Oiseau reste fidèle à sa ligne de conduite, mettre en scène des anti-héros, plutôt enclins à ne rien faire, auxquels on finit par s'attacher. Pour ne plus les lâcher !

Comment vivre sereinement quand on ne sait pas de quoi sera fait votre lendemain ? Pour Alain, les galères s'accumulent sans qu'il puisse entrapercevoir le bout du tunnel. Après avoir obtenu un tout petit rôle dans une série télévisée, il attend sans vraiment trop y croire un nouveau rôle qui pourrait lui permettre de vraiment entamer sa carrière d'acteur. En attendant, il passe son temps entre le café où il retrouve les habitués et s'amuse à faire des listes, comme celle des prénoms de poneys et «Les Magnolias», la maison de retraite où sa grand-mère vit ses derniers jours. Elle a peur de sombrer dans la maladie d'Alzheimer et demande à son petit-fils de bien vouloir l'aider à partir. Et comme les problèmes ne sont pas encore suffisants, son «agent» où plutôt son ami qui aimerait bien l'aider à décrocher un rôle qui lui permette aussi de toucher une commission, se retrouve à la rue et demande à Alain de bien vouloir l'héberger dans son petit appartement. Bref, un bilan à faire sombrer dans la dépression le plus incurable des optimistes: «Je pensais disposer d'une semaine pour faire le deuil de ma vie en solitaire, mais il n'en était rien. En deux jours, ma grand-mère venait de me demander un coup de main, trois fois rien, juste un peu d'aide pour la refroidir, mon seul espoir professionnel venait de tomber à l'eau sans rien éclabousser. Et mon agent, dont le portrait-robot ornait le mur de bon nombre de commissariats de la région, emménageait à la maison. Mais nouvelle vie commençait dès aujourd'hui, se conjuguait désormais au pluriel et me plongeait dans une réalité faite de miettes sur le sol et d'absence d'intimité pour les choses du quotidien. J'ai ouvert une bouteille de rosé d'Anjou.»
On pourrait dire de Florent Oiseau qu'il est comme Modiano, qu'il écrit toujours le même livre. Je pourrais aussi, sans changer une virgule, réécrire à propos de ce roman la même chose que j'écrivains à propos de Je vais m'y mettre, son premier roman : il nous offre «une réflexion acidulée sur cette génération qui a grandi avec la courbe du chômage. C'est tour à tour drôle et désespéré, joyeux et triste.» Car, comme pour Modiano, la magie opère aussi à chaque fois.
En semant ses petits cailloux, notre petit Poucet de la littérature réussit un parcours sans fautes. Il nous démontre cette fois que les choses essentielles dans la vie ne sont pas la course au succès et à l'argent, mais les visites et l'attention que l'on peut porter à sa grand-mère et aux autres. Une empathie, un amour qui finit toujours par être payé en retour. Quand les fameux atomes crochus se rencontrent et que les yeux se dessillent, quand une toute autre image se dessine. Cette vieille femme «avait été libre tout au long de sa vie» et «aucune forme d'autorité, maritale, sociétale ou religieuse n'avait pu la faire dévier du chemin qu'elle s'était choisi. Je ne savais pas si derrière les apparences se cachait une rebelle, une punk ou une dissidente…» Ce jugement posé, reste à construire un épilogue digne de cette belle âme. Une virée en Renault Fuego dont je ne vous dirais rien mais qui ne devrait pas vous laisser indifférent. Et s'il paraît que les cervelles d'Oiseau ne sont pas très productives, celle de Florent fonctionne à merveille. Ne cherchez pas plus loin, vous avez trouvé l'Oiseau rare!


Lien : https://collectiondelivres.w..
Commenter  J’apprécie          501
Alain se rend chaque dimanche, à la maison de retraite, au nom poétique « Les Magnolias », voir sa grand-mère. C'est un peu une obligation, car il se culpabilise, rien qu'à l'idée de ne pas y aller. Il en veut un peu, au passage, à ses parents qui n'y vont qu'une fois par an car ils sont trop occupés par leur travail.

Son oncle Michel s'y rend régulièrement, mais il n'a pas de bonnes relations avec elle. Il lui en veut pour ses incartades, les infidélités à son époux qui, selon lui, en serait mort de chagrin.

Michel est un homme dépressif, on ne sait pas trop ce qu'il fait dans la vie, à part une tendance à noyer son chagrin dans l'eau de vie.

Alain est acteur ; en fait il n'a tourné qu'une seule fois et joué le rôle d'un cadavre ! son agent auto-proclamé Rico, lui chercher toujours « le rôle de sa vie »… il trompe sa solitude en cherchant des noms de poneys, tellement défavorisés par rapport aux chevaux (une claque au passage aux discriminations ambiantes).

La vieille dame semble s'être habituée aux « Magnolias » malgré le personnel revêche, les repas ternes, le quatre-quart sec et l'éternel jus de pomme du goûter, qu'ils partagent, avec complicité, mais elle est sourde, et son petit-fils doit lui parler à l'oreille et les discussions sont limitées. Et, un jour, lors d'une visite d'Alain, après lui avoir dit qu'il l'aimait, elle lui demande de l'aider à mourir.

La grand-mère possède une maison en Dordogne, où Alain passait toutes ses vacances quand il était enfant. Elle y a vécu longtemps, jusqu'au jour où elle a fait une mauvaise chute et la famille a décidé que la maison de retraite s'imposait.

Alain se rend régulièrement dans cette maison familiale, et un jour, alors qu'il était allé s'y réfugier, pour réfléchir à la demande de la vieille dame, il trouve un carnet : le journal tenu par Michel et commence à le lire, ce qui ne lui plaît pas du tout. Finalement, ce n'est pas une si mauvaise idée car tous les deux finissent par se retrouver en Dordogne et Michel raconte sa mère. Alain se rend compte que celle-ci a eu une vie beaucoup moins sage et lisse qu'il ne le pensait.

En fait, je m'attendais à une réflexion sur ce qu'Alain appelle les mouroirs, ou sur l'euthanasie, alors qu'en fait Florent Oiseau nous trace le portrait d'un « loser magnifique », avec Alain, acteur raté, qui circule au volant de sa « Fuego orange », voiture des années 80, qui en jette, lui donne un peu de lumière lui qui est toujours dans la grisaille.

Il découvre que les vieux n'ont pas toujours été vieux, et qu'ils sont le miroir de ce que nous serons tous un jour. Il s'aperçoit que sa grand-mère était une femme, pas simplement une dame âgée qui n'a plus toute sa tête et avait vécu sa vie de femme de manière assez libre pour son époque, qu'elle avait aimé, mais aussi qu'elle avait été aimée, moins enfermée dans son couple que peuvent l'être certains couples actuels.

L'auteur réussit à nous faire rire sur un sujet qui n'est pas drôle, sur ces hommes qui sont des losers, mais qui survivent quand même, à une époque où le travail est le modèle dans lequel se reconnaît la société actuelle. Michel qui traîne sa dépression et son ennui, Rico l'exubérant qui trouve toujours des « plans » pour s'en sortir, mais dans la bonne humeur.

Une scène d'anthologie : la cuite mémorable que se prennent Michel et Alain, l'alcool libérant la parole…

Un roman sympathique, qui se sirote comme un bon vin, tout en montrant bien la société égoïste, égocentrique dans laquelle on évolue.

Un grand merci à NetGalley, et aux éditions Allary qui m'ont permis de découvrir ce livre, ainsi que son auteur.

#LesMagnolias #NetGalleyFrance
Lien : https://leslivresdeve.wordpr..
Commenter  J’apprécie          460
****

Alain est un homme ni vraiment triste, ni vraiment heureux. Il vit entre son petit studio, la caravane de Rosie, une prostituée au coeur tendre, et les Magnolias, la maison de retraite où vit sa grand-mère. Il espère un jour percer dans son métier : il est acteur. Mais mise à part un petit rôle de figurant, il n'a jamais réussi à trouver ce qui le propulserait sous la lumière des projecteurs. Un jour pourtant, sa vie va se bousculer...

Voilà un roman tendre et attachant, une jolie réussite. Je n'attendais rien de cette histoire, ne connaissant pas l'auteur et n'ayant que rapidement lu la quatrième de couverture. j'ai fait confiance à la maison d'édition, que j'apprécie et découvre depuis peu.

Alain est un homme sur lequel on ne s'attarde pas, et qui pourtant mérite qu'on le rencontre. Un peu perdu, sans véritable projet ou espoir en l'avenir, il se laisse porter par le courant, les rencontres, et son rendez-vous hebdomadaire auprès de sa grand-mère qu'il chérit particulièrement. Et ce qui nous le rend si attachant !

Quand un jour sa grand-mère lui demande de l'aider à en finir, il sent que les choses ont changé, qua la vie se bouscule, qu'il doit avancer. Il repart en Dordogne, bien décidé à lever le voile sur certaines ombres du passé...

J'ai vraiment beaucoup aimé à la fois l'écriture simple, fluide, parfois remplie d'humour, et les relations qu'entretiennent les différents personnages. Un belle histoire, sur des êtres perdus, effacés, que la vie rattrape et illumine...

Un grand merci à NetGalley et aux Editions Allary pour cette douce lecture...
Lien : https://lire-et-vous.fr/2019..
Commenter  J’apprécie          352
L'auteur semble avoir une écriture légère mais chaque mot est bien pesé et plein de sens. Il sait nous attacher à chaque personnage, avec leurs travers. Les sentiments sont développés et l'évolution d'Alain au coeur tendre, est bien décrite. Chaque page est riche, avec des situations sérieuses et (ou) désopilantes.
L'humour de Florent est décapant, mais aussi tendre, réel. J'ai pris plaisir à connaître Florent OISEAU. À suivre.

Lien : https://vie-quotidienne-de-f..
Commenter  J’apprécie          262




Lecteurs (514) Voir plus



Quiz Voir plus

Compléter les titres

Orgueil et ..., de Jane Austen ?

Modestie
Vantardise
Innocence
Préjugé

10 questions
20201 lecteurs ont répondu
Thèmes : humourCréer un quiz sur ce livre

{* *}