C'est la vie de Joseph, la vie des souffrants, des moins que rien, des paumés de l'assistance publique.
L'époque connaît les gueules cassées qui n'empêchent pas les chants patriotiques, les victimes de la grippe espagnole comme Paul Vasseur, le père de Joseph.
À côté, il y a les femmes, les veuves, les faiseuses d'anges et le jugement de la bonne société. Colette, la mère de Joseph, en mourra.
Et aussi, la grand-mère, Florentine, Joseph l'aime tellement, mais elle est vieille et les bien-pensants sont encore aux aguets.
L'assistance publique, les parents nourriciers, la misère, la peur, le mépris, et, pour finir, la prison de la Roquette.
À huit ans, on doit subir la soumission, les humiliations, la bassesse. Être un objet pour la cruauté humaine. Espérer entendre simplement le miaulement d'un chat, petit compagnon du soupirail de la cellule.
Et il y a, de nos jours, des gens qui veulent revenir au bon vieux temps de l'éducation destructrice, celle où se conjuguent cruauté et perversité.
Ce n'est pas Liberté, égalité, fraternité mais frapper, violer, tuer.
Le cheminement se fait presque naturellement, sous l'action de la société, d'une institution vers une autre plus sauvage.
Joseph découvrira que des Amitiés peuvent naître dans le secret de cet enfer
Peut on échapper à ce cercle vicieux, à ce meurtre social ?
Veronique Olmi a le talent de nous plonger dans les émotions les plus intimes. Les chapitres brefs, rythmés, ne nous lâchent pas. La puissance des mots. La folie barbare des hommes