Extraordinaire roman par le style d'écriture !
Le roman raconte un double récit. Tandis que l'histoire mène à l'heureux événement qui va changer la vie d'Evhobourou, des pauses interviennent dans la narration pour éclaircir les précédents ratés de sa vie personnelle ainsi que ceux de sa compagne. Des vécus différents semant le doute quant à la réalisation des espoirs levés à la vie de couple à maintenir, la stabilité du couple à former, la solidité de la famille à fonder.
Le tout, sous la tension permanente des replis ethniques manifeste chez la belle-famille. Principalement, la difficile union des antillais aux africains. Tant, les premiers redoutent un étrange retour vers le passé ancestral, les seconds ne s'emballent pas de l'intérêt tiré d'une union avec les français d'outre-mer.
Commenter  J’apprécie         00
Enfin, le mot qui le transforma. Le mot qui l’atterrit dans la vie. Le mot qui l’obligea à ne plus voir ailleurs. Le mot qui le définit par rapport à sa femme et à son enfant à naître. Le mot qui détermina son foyer4. Évhobourou trouva la récompense qui correspondit au sacrifice de grossesse consenti par Astasia. La grande récompense qu’évoqua sa sœur Bernisse. Il posa un acte fort qui bouscula une partie de sa belle-famille. Il s’accomplit à travers sa vie de mari et de père. L’immense joie d’Astasia la fit sauter de sa chaise. Elle embrassa longuement son fiancé. Sa joie transborda le bébé dans son ventre.
D’étranges vibrations montèrent de chaque côté de son ventre qu’elle respira fortement. Des larmes coulèrent sur ses joues. Elle les essuya de sa main. Ne contenant pas son émotion. Ce court échange maintint le couple un long moment en silence. Perdus tous les deux au milieu des flammes qui s’allumèrent entre eux, ils se retrouvèrent. Ils toussèrent des fumées absorbées, s’intoxiquèrent du sinistre provoqué à leurs familles respectives par les flammes de leur amour. Les cicatrices diffuses, les remontrances encaissées, l’orgueil ravalé, se consumèrent dans l’engagement à transformer leur union.
21 heures les rappelèrent qu’il se fit tard. La joie les épuisa. Ils se couchèrent à l’idée de se réveiller le lendemain, transformés.
Les yeux imprégnant étirés sur le côté, révélant ses origines Thaï. L’expression pressée, les longs cheveux noirs attachés par un chignon chutant à l’intérieur de son épaule gauche, la sage-femme lui parla en exhibant le quart de son profil lisse marqué par son tatouage du cou. Comme si elle montra ses soins et le brushing de sa frange de cheveux et son zodiaque tatoué à l’encre noir. Constatant le visage ridé de l’usager, elle consulta ses dossiers en quelques secondes.
POINT CULTURE Panafricanisme rationnel de Richard Ossoma-Lesmois. Livre Antoine Ndinga Oba : Homme de terroir, éducateur, diplomate, africanité au Congo-Brazzaville. COLLECTION Graveurs de Mémoires, éditions L'Harmattan. Récits de vie L'Afrique noire