L'homme aux chats

À Montréal, un tueur en série qui abandonne ses victimes auprès de chats éventrés.

Deux fils d'enquête, celui de Marie, une journaliste qui couvre les événements et qui travaille dans un milieu compétitif et souvent misogyne. D'autre part, il y a François, détective de police, très honnête et qui a du mal avec les mesquineries de la hiérarchie. Les deux personnages, qui ont vécu des difficultés personnelles et des problèmes dans leur milieu de travail, pourraient bien finir par se rapprocher.
En parallèle, des bribes de l'enfance sordide du psychopathe apportent certaines explications sur son comportement aberrant.

Premier polar de l'excellente journaliste Michèle Ouimet, on espère pour elle que l'atmosphère de la salle de presse était meilleure que celle que vit son héroïne…

Sans être un roman qui passera à l'histoire, c'est un bon polar, avec des personnages qui ont des émotions crédibles, des rebondissements et un dénouement plutôt audacieux.

Ȃmes sensibles s'abstenir. Un avertissement est fait en début de lecture.
Un thriller effrayant par sa noirceur mais efficace dans son écriture, que j'ai eu le plaisir d'écouter avec la voix bien posée de Caroline Dhavernas sur Radio Canada.
https://ici.radio-canada.ca/ohdio/livres-audio/105906/lhomme-aux-chats

L'intrigue comporte un bon nombre de personnages que l'auteure prend le temps de dépeindre assez précisément, insistant sur leur passé, leurs faiblesses, leurs douleurs. Il y a Marie, la journaliste qui veut le scoop sur le psychopathe, figure à laquelle on s'attache et pour qui on tremble. Il y a son collègue froid, peu communicatif ; son chef imbu de son pouvoir ; l'amie d'enfance fidèle ; ses parents. Il y a le duo d'enquêteurs mixte, collègues solidaires jusqu'au bout. Autour d'eux gravitent d'autres personnages plus secondaires mais tout aussi importants.
Le récit n'est pas linéaire mais adopte des sauts dans le temps à la recherche des faits pouvant expliquer le présent. Progressivement on entre dans l'esprit du psychopathe alors qu'il est encore enfant et qu'il fait face à un quotidien douloureux forgeant ses traumatismes profonds qui ne le quitteront pas. Vers la moitié du récit environ on peut comprendre qui il est devenu. Les personnages ne le comprendront que plus tard. le roman s'achève d'ailleurs de façon surprenante mais pourquoi pas ? Nous avons eu droit à toutes les explications en amont et nous pouvons aisément deviner la suite. L'épilogue n'est pas indispensable ici. Il n'y aura pas de happy end…
Michèle Ouimet n'a pas choisi les bons et les méchants de l'histoire : tous ont un beau côté et des fragilités. Elle nous dépeint des êtres qui ont vécu, sont marqués par des souffrances, des deuils, des manques, des frustrations. Personne n'y échappe.
Elle ne ménage pas son lecteur mais décrit toute la noirceur de l'âme du tueur, détaille les scènes de crime, les violences. C'est sordide et monstrueux.
L'enquête n'est que secondaire.
Un roman surprenant (pour moi en tout cas) dans sa construction qui pourrait paraître anarchique au premier abord mais qui nous mène peu à peu là où l'auteure l'a décidé.
Une autre auteure que j'ai envie de suivre.

Premier livre que je lis de Michèle Ouimet et je suis déçue.

L'histoire commence bien mais c'est un peu redondant et parfois, on dirait qu'elle en saute un bout.

Histoire assez classique du tueur en série que sa mère n'aimait pas, qui était le souffre-douleur en classe et qui a torturé des animaux dans son enfance.

On voudrait au moins que l'enquêteur l'arrête mais l'histoire s'arrête alors que le détective a trouvé un indice qui le mènera au tueur.

C'est dommage car il est toujours agréable de découvrir un polar d'une autrice québécoise. On connaît les lieux où l'action se passe; c'est une valeur ajoutée.