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Nora, décoratrice de théâtre, femme moderne qui élève seul son fils, découvre à la mort de Maroussia, sa grand-mère, les lettres qu'elle et son grand-père Jacob ont échangé pendant plus de vingt-cinq ans. Une correspondance épistolaire sincère, franche, respectueuse et attendrissante. « Un quart de siècle d'amour, d'amitié, de mariage… »

L'époque de Jacob et Maroussia (à partir de 1910, la mort de Tolstoi), et le présent de Nora (à partir de 1975-1981) sont les deux temps de narration de cette histoire familiale, une histoire de femmes libres surtout, qui entendent exister intellectuellement et socialement. D'origines bourgeoises mais progressistes, Nora comme sa grand-mère Maroussia sont féministes, souhaitent s'épanouir dans un travail valorisant et croient à la possibilité d'une justice sociale. Ce qui sur ce dernier point ne fut pas le cas de Jacob qui quand « La justice sociale tant attendue frappa ... abandonna sa carrière à peine commencée à l'institut et trouva un travail dans le département des statistiques du commissariat du peuple au Travail d'Ukraine ... se réduisit à des discussions dans un cercle intime ... son principal interlocuteur restait Maroussia, emballée par l'édification d'un avenir grandiose. » Jacob qui, par la suite accusé d'activités antisoviétiques, passa une bonne partie de sa vie en relégation.

De l'époque tsariste à celle de Poutine, en passant par celle de la révolution bolchevique et de l'URSS, avec Ludmila Oulitskaïa nul besoin d'enjamber les vides, ils n'existent pas ou si peu dans cette saga prenante de grand ampleur (plus de 600 pages quand même) inspirée par la vie de sa famille pendant tout le XXe siècle. Des juifs intellectuels et artistes pour la plupart, surdoués pour certains, dissidents pour d'autres, des hommes et des femmes avec des hauts et des bas qui ont été, à ne pas en douter, des acteurs et des témoins privilégiés de leur époque.
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Je ne croyais jamais dire ça un jour en refermant un livre mais ....ouf, je suis arrivée au bout!

Non que ce livre de grande qualité m'ait déplu au point de l'abandonner, non. Je crois plutôt que c'est la montagne de culture (sans connotation péjorative de ma part) qui me laisse pantoise et me rappelle ma condition de larve inculte.

Ce foisonnant roman basé sur l'histoire de la famille de Ludmila Oulitskaïa est un très bel hommage à la culture russe : sa musique, sa littérature, son théâtre. J'ai effectivement pris un revigorant bain de culture grâce aux échanges intellectuels de cette jeunesse juive exaltée par les études et la connaissance qui s'ouvraient à eux au début du XXème siècle. La correspondance entre Jacob et Maria est passionnante et rappelle que l'époque sans Messenger avait un charme fou !

J'ai aussi pris beaucoup de plaisir à suivre Nora dans son travail de scénographe de théâtre dans les années 70. Au réalisme socialiste atterrant, pitoyable et candide, elle oppose le sens artistique et l'esthétisme du théâtre russe.

Appréciable également, cette volonté de l'auteure de mettre au centre du récit l'audace, la détermination et les difficultés des femmes russes de s'émanciper que ce soit au début ou à la fin du XXème siècle parce que "du point de vue biologique il ne pouvait être question d'égalité, puisque la nature a donné pour rôle à la femme celui de perpétuer l'espèce, de mettre les enfants au monde et de les allaiter, ce qui la prive de la possibilité de s'épanouir pleinement".

Cependant, qui trop embrasse, mal étreint et à force de vouloir donner un panorama très exhaustif d'une Russie culturelle et politique de 1920 à nos jours, elle m'a perdue en chemin, noyée sous les personnages auxquels j'ai fini par ne plus m'attacher.

J'ai conscience que c'est un très bon roman mais malheureusement, je pense que, pour moi, l'échelle était un peu trop raide.
Lien : https://belettedusud.wixsite..
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Publié en 2015 en Russie et traduit dès 2018 en France, L'échelle de Jacob est un très ambitieux roman, qui conte sur environ un siècle l'histoire d'une famille, et en arrière-fond l'histoire de la Russie pendant cette période. Différentes époques sont évoquées, autour de quelques personnages clés, nous suivons en parallèle deux progressions, celle de Nora, scénographe de théâtre née en 1943 , et celle de ses grands-parents, Maria et Jacob, le destin de ce dernier prenant de plus en plus de place.

Tout débute en 1975, à la mort de Maria. Nora récupère dans la chambre occupée par sa grand-mère, à qui elle a été très attachée à un moment, des livres et une malle en osier contenant divers documents, dont des lettres et carnets intimes. le roman va ensuite dérouler, à tour de rôle, le récit de la vie de Nora, dans toutes ses évolutions, et les carnets et lettres de la malle, en partant de 1905. Les deux récits se répondent, et nous comprenons mieux certains événements de la vie de Nora à la lumière de l'histoire de grands-parents, parents, oncles, cousins, amis… L'auteure s'est inspirée pour écrire ce livre, de l'histoire de sa propre famille, des lettres qui ont existé, des archives de la police politique, des photos et sans doute des souvenirs. Il m'est difficile de dire à quel endroit se trouve la frontière entre le réel et l'imagination de l'écrivaine, mais c'est sans doute un livre très personnel, voire intime.

Le destin de tous ces personnages est façonné par l'histoire au combien tourmentée de leur pays. Pogroms, révolutions, guerres, répressions, déportations : il n'est pas possible d'échapper à tous les malheurs du temps. La maîtrise des événements échappe aux individus, dans tous les aspects de leurs vies, y compris les plus personnels. Car c'est sur cela qu'est centrée le roman, sur les personnages, sur leurs existences, leur quotidien, leurs bonheurs et malheurs, la manière dont ils se construisent, leurs valeurs pourrait-on dire. La grande histoire est au second plan, en filigrane, elle n'est pas vraiment détaillée ni expliquée. Par exemple, la guerre d'Afghanistan est évoquée par le choix que fait Nora d'envoyer son fils, Yourik, aux USA, pour échapper à son service militaire. le lecteur qui voudrait en savoir plus sur l'histoire russe sera déçu, mais le projet de Ludmila Oulitskaïa n'est visiblement pas d'écrire un roman historique à proprement parlé.

La question centrale du livre, est à mon sens, comment vivre. Dans une époque tourmentée, pour les personnages du roman, mais la même question se pose évidemment partout et de tout temps. Jacob et Nora, décident, non pas d'ignorer ce qui se passe autour d'eux, mais de faire quand même ce qu'ils considèrent avoir à faire. Jacob va continuer à apprendre, à étudier, même si les résultats de ses recherches seront détruites. Nora va imaginer ses scénographies et mises en scène, même si certaines seront très vite retirées de la scène, voire jamais jouées. Mais l'essentiel est que tout cela a été fait, pensé, que le faire les a enrichi, leur a permis de se réaliser. Nous sommes dans un milieu intellectuel et artistique, et penser et créer donne sens à leur vie. Mais au-delà, c'est leur capacité à tirer plaisir des moments de bonheur que l'existence leur offre, plus ou moins parcimonieusement, qui est essentielle. Un refus de ressassement, de victimisation, de juger les autres, qui ont fait plus de compromissions, qui ont choisi un parcours moins inconfortable à priori.

Un très beau livre, très sensible et intelligent, très romanesque et très réflexif à la fois. Un immense plaisir de lecture.
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Ludmila Oulitskaïa se décrit comme un écrivain passeur de lumière, pour éclairer les liens qui existent entre les êtres au-delà de l'échelle du temps. Elle affirme également volontiers sa passion pour les destins de femmes, droites, courageuses et déterminées.

Ce dernier roman s'inspire de la correspondance de ses grands-parents pour dessiner un arbre généalogique de quatre générations durant le douloureux XXe siècle russe.

Les époques se mêlent et tissent les liens entre Jacob et Maroussia, au parcours amoureux chaotique depuis l'aube de la révolution de 1917, et leur petite fille Nora, artiste indépendante, mère (quasi) célibataire, amoureuse libre de ses choix.

L'Histoire est une toile de fond qui se fait discrète en dépit de son implication essentielle dans les destins individuels. J'avoue d'ailleurs avoir été un peu frustrée de cette distance politique.

L'auteur cherche plutôt à mettre en avant les questions personnelles comme l'amour, le mariage, la maternité, l'éducation, l'indépendance de la femme, la vieillesse et la maladie. La trame narrative s'appuie sur les avancées intellectuelles, culturelles et scientifiques. Et la focale pointe vers la compréhension du passé pour se projeter vers un avenir possible, en se délestant d'années douloureuses d'amnésie sociale.

Un dernier roman à mi-chemin entre la fiction et l'autobiographie, un livre militant, aux figures féminines fortes, à l'intelligence de coeur et d'esprit, à l'aisance de plume. Ludmila Oulitskaïa s'affirme vraiment comme la grande dame des Lettres russes contemporaines.
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Saga familiale qui s'étend du début jusqu'à la fin du XXè siècle en URSS, Russie. Chaque personnage principal, nous fait vivre une période de l'histoire soviétique. Nora, petite-fille de Jacob Ossetski, homme érudit, et de Maroussia Kerns, danseuse et féministe, découvre à la mort de sa grand-mère, la relation épistolaire qu'entretenait ses grands-parents. Les nombreuses lettres permettent de connaître l'amour, les doutes, les malheurs de quatre générations … Histoire inspirée des grands-parents de l'auteure.

Gros et long Bouquin (624 pages) que j'ai lu lentement et qui m'a inspiré un “ouff” lorsque je l'ai enfin terminé. Ce n'est pas que le roman est inintéressant mais, les noms russes sont très difficile à retenir et, de plus, chacun avait un surnom donc … je me suis souvent référé à l'arbre généalogique au début du livre afin de me retrouver. La traduction est bonne, l'histoire aussi mais … peut-être que la littérature russe n'est pas pour moi ?

“ - (...) je ne comprends pas ce que c'est que cette échelle de Jacob dont tu parles …
- (...) le songe du patriarche Jacob près de Béthel ! Il a vu en rêve une échelle avec des anges qui montent et qui descendent, et depuis le haut de l'échelle, Dieu lui dit quelque chose du genre - voilà, tu es couché ici, et je t'informe que la terre sur laquelle tu roupilles t'est donnée, je te bénis toi et toute ta descendance, et à travers toi toutes les autres tribus.”

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Cette passionnante chronique familiale nous raconte à travers les vies de Nora et de Jacob l'éternel récit des destins brisés par les évènements historiques. Il s'agit ici de la Russie du 20 ème siècle, de la révolution jusqu'aux années Poutine. S'inspirant de la correspondance de ses grands-parents, Ludmila Oulistskaïa, met en scène des personnages qui se débattent dans les rets du filet de la grande histoire.
Nora, petite-fille de Maroussia et de Jacob, a grandi dans l'URSS post staliniste et contrairement à sa grand-mère, elle a pu développer ses talents artistiques dans la conception de décors pour le théâtre et la mise en scène. A l'aube de la vieillesse, elle prend connaissance de la correspondance entre Jacob et Maroussia et découvre l'histoire tragique de ce couple fusionnel que la révolution communiste et les répressions qui ont suivi ont fini par séparer.
Alternant la vie de Nora et celle de Jacob dont on suit la vie à travers les nombreuses lettres qu'il a écrites à sa femme de ses différents lieux de détention, l'autrice remonte le cours du temps et des générations qui se succèdent, donnant ainsi une grande amplitude à son roman. de cette transmission découle la consolation que rien n'est jamais perdu et que chaque naissance est un nouveau pari sur l'avenir. C'est dans ce sens que l'on peut interpréter le titre « l'échelle de Jacob » à la portée hautement symbolique, ainsi que le prénom du personnage principal.
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Au fil des quelque 600 pages de ce roman, nombreuses sont les existences qui se croisent, dans un arrangement où la chronologie n'a pas sa place. Jacob, musicien et lecteur insatiable ; Maroussia, artiste indépendante et flamboyante ; Nora, scénographe sensuelle et audacieuse ; Yourik, musicien curieux ; Heinrich, fils si désireux de protéger sa mère : tous constituent une famille qui, de génération en génération, connaît les visages successifs de la Russie.

Je retiens de ce grand roman que les femmes peuvent certes être des mères et des épouses, mais toujours en restant les personnages de leur propre existence, les actrices de leur histoire. « le destin avait voulu que toute sa jeunesse, elle soit l'épouse d'un seul homme, mais intellectuellement, elle était une femme libérée, une femme moderne, émancipée. » (p. 507) L'échelle de Jacob est un texte profondément féminin et féministe. En écrivant l'histoire de sa famille, l'autrice s'inscrit dans une continuité artistique et affranchie qu'aucun régime politique n'a sur réduire au silence.
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Je suis devant la brique de 800 pages en format poche écrit très petit que je viens de refermer. Je n'y ai pas trouvé ce que je cherchais, à savoir une histoire de Russie à travers une histoire particulière.
Qu'est-ce que j'y ai trouvé alors ?
Une saga familiale écrite sur deux niveaux :
- la vie de Maroussia et de Jacob, couple du début du 20ème siècle. Lui, issu d'un milieu aisé et haut potentiel, traversera la première guerre mondiale, les années du début du communisme, le stalinisme. On suit leur histoire épistolaire. S'ils se sont aimés, c'est toujours de loin.
- La vie de Nora, leur petite fille qui a découvert leur correspondance dans une malle. Elle est issue du milieu artistique, vit à l'époque contemporaine. A envoyé son fils vivre aux USA pur éviter la guerre d'Afghanistan.

Les personnages ne sont jamais acteurs des changements sociétaux de la Russie (qui ne sont parfois même pas cités), au pire ils subissent.

C'est assez plaisant à lire, mais souvent tiré en longueur. Il y a énormément de références à la littérature Russe, à la musique qui sont là pour montrer l'érudition de l'autrice (et vous font sentir vous sentir tout petit petit).

Bref, c'est sympa, mais ce n'est pas ma came.
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En 1905, le pogrom de Kiev a déclenché une vague de violence antisémite qui a tué plus de 2 000 Juifs dans tout l'empire russe. Par la suite, les Juifs russes ont été confrontés à un choix : émigrer ou s'assimiler. Dans le roman tentaculaire de Ludmila Oulitskaya, L'échelle de Jacob, un couple juif nouvellement marié, Jacob et Maria Ossetsky, a finalement choisi l'assimilation, déménageant de Kiev à Moscou après la guerre civile russe.

Malgré leur amour exceptionnel, ils ne sont pas ensemble depuis longtemps. D'abord parti servir dans l'armée, puis arrêté à plusieurs reprises, Jacob vit une grande partie de sa vie dans l'archipel du goulag tandis que Maria reste à Moscou, stigmatisée comme l'épouse d'un ennemi du peuple. le roman commence des années plus tard, en 1975, avec sa mort et la découverte par sa petite-fille d'un coffre contenant des lettres échangées par Maria et Jacob. À partir de là, des intrigues alternées se déroulent : l'une suit la vie de Maria élevant son fils, Genrikh, et sa relation de timbre-poste avec Jacob, et l'autre suit la vie de sa petite-fille Nora élevant son propre fils, Yurik, et manoeuvrant à travers sa relation erratique avec son amant insaisissable, Tengiz. Comme Oulitskaya elle-même, les deux femmes travaillent dans le théâtre et élèvent seules leurs enfants.

Nichés les uns dans les autres comme des poupées russes, les histoires de ces personnages se déroulent sur cent ans d'histoire russe agitée. Tiré de lettres des archives familiales d'Oulitskaya et du K.G.B. , "L'échelle de Jacob tisse une toile de personnalités liées par l'amour et le sang.

En fouillant dans la nature de l'amour, Oulitskaya suggère des forces encore plus profondes qui façonnent nos vies. À un moment donné, Nora et Tengiz sont chargés de mettre en scène un classique russe. le professeur de théâtre de Nora suggère qu'ils adaptent l'histoire de Nikolai Leskov "La Lady Macbeth du district de Mtsensk", et ici, comme le soleil entre les nuages, Oulitskaya met en lumière l'idée derrière son livre. L'histoire de Leskov, à propos d'une femme aveuglée par la passion, parle avant tout de sudba — le destin. Acceptant de mettre en scène la pièce, Tengiz déclare vouloir « que tout tourne autour du destin », un destin russe. "Le destin horrible enfonce son doigt dans les organes génitaux d'une femme ordinaire", dit-il, capturant de manière colorée l'essence de "l'échelle de Jacob". Nora et Maria sont toutes deux tourmentées par le destin alors qu'une variété de problèmes - antisémitisme, communisme, cancer, dépendance, infidélité - contrecarrent leur vie.

L'échelle de Jacob dramatise ce concept russe de sudba, la compréhension du destin comme une sorte de prison à laquelle nous ne pouvons jamais nous échapper. Mais à un niveau plus subtil, il s'agit de l'essence de la vie elle-même, en particulier l'essence de nos ancêtres qui se manifeste à travers nous. Des essences qui, comme les anges grimpant sur l'échelle de Jacob, vivent éternellement.

effleurements livresques, épanchements maltés http://holophernes.over-blog.com © Mermed
Lien : http://holophernes.over-blog..
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« L'échelle de Jacob » de Ludmila Oulitskaïa est une saga familiale sur cinq générations, qui couvre tout le XXème siècle, dans une Russie en proie aux soubresauts de l'Histoire. Difficile de résumer ce roman dense, ambitieux, qui aborde de multiples sujets avec érudition et sensibilité…Sur l'échelle de Jacob on ira d'un Jacob né en 1890 à un autre Jacob né en 2011, et la boucle familiale sera bouclée…
Malgré le foisonnement de personnages, le roman est resserré autour de l'histoire de Jacob Ossetski, le grand-père, entrecroisée avec celle de Nora, sa petite-fille, soixante ans plus tard. Jacob est un intellectuel, foncièrement optimiste, passionné de musique, fou amoureux de sa femme Maroussia ; on le découvre principalement au travers de ses lettres, envoyées pendant plus de vingt ans de ‘relégation', d'enfermement dans des camps, loin, bien loin de Moscou. Quant à Nora, elle s'épanouit dans la création théâtrale, en étroite symbiose artistique avec son amant épisodique Tenguiz ; dans les années 90, elle choisit de faire émigrer son fils Yourik aux Etats-Unis, où il retrouve son père, Vitia.
La genèse de ce livre est particulièrement touchante, puisqu'il est basé sur des lettres et documents laissés par les grands-parents de l'auteur. Or les lettres de Jacob, pendant ses années de détention, sont absolument bouleversantes : dans des conditions matérielles sordides, il garde toujours un état d'esprit positif, l'espoir, la curiosité intellectuelle. Chaque nouvelle lettre est un chant d'amour à sa femme. Il est émouvant de constater la transmission des valeurs et des passions dans cette famille : l'amour de la musique, l'intérêt pour la culture, la littérature, la création sont des constantes, qui leur permettent de passer à travers les innombrables tourments de leur époque. Alors que les hommes meurent, partent, disparaissent, les femmes restent et s'adaptent. le personnage de Nora est particulièrement attachant, elle incarne une femme libre, passionnée, qui se crée un modèle de vie singulier, sans pour autant nier ses responsabilités. Pour la suite, cliquez sur le lien !
Lien : https://bit.ly/2w6sce1
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