Le temps des secrets

Encore une lecture qui me ramène à mon enfance ou mon adolescence, et qui reflète bien les souvenirs que l'on peut en avoir. Ici, on suit Marcel Pagnol pendant ses dernières vacances avant son entrée en sixième puis pendant son année de sixième.
J'ai trouvé le ton juste et certains passages reflétant bien la réalité.

C'est un temps que je n'ai pas connu ; celui où aller en 6ème n'allait pas de soi ; celui où il fallait montrer par le biais d'un concours notre capacité à intégrer le lycée, et surtout à y réussir.
C'était le temps de l'uniforme, de la blouse…. Bref, un temps que « les moins de vingt ans ne peuvent pas connaitre »….. Un temps révolu, un temps qui pourrait paraître préhistorique au regard des collégiens d'aujourd'hui.
Il m'a plu de comparer cette école dont nous parle Marcel Pagnol avec celle qui avait été la mienne, moins élitiste, plus permissive.
Je suis curieuse de connaître les réactions des collégiens d'aujourd'hui.

Une école différente, certes….mais au fond, pas tant que cela. En relisant avec délice les pitreries de Marcel, et de ses petits camarades, je me suis souvenu, avec nostalgie de mes propres bêtises, de mes chahuts, de mes cachoteries ; j'ai retrouvé avec parfois l'éclat de rire au bord des lèvres les surnoms que nous donnions à nos professeurs, et les tracas que nous leur causions, parfois.

J'ai relu ce livre avec infiniment de plaisir, pour à la fois la fraicheur, et la profondeur du propos, pour son authenticité.



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« le Temps des secrets » (1960) et le troisième et avant-dernier des « Souvenirs d'enfance » de Marcel Pagnol, après « La Gloire de mon père » (1957) et « le Château de ma mère » (1957), et avant « le Temps des amours » (1977). On y retrouve bien entendu toute la verve et toute la tendresse qui parcouraient les volumes précédents.
Le troisième volume était censé être le dernier et devenait s'intituler « Les Grandes amours ». Mais au fur et à mesure de la rédaction, l'auteur se rendit compte de la somme d'informations, d'anecdotes et de souvenirs qui lui restait encore à consigner, et se dit : « Troun de l'air (je dis ça pour faire couleur locale, mais si vous préférez « Saperlipopette » ou « de par ma chandelle verte » ou « Par les saintes culottes de MacGregor », ne vous gênez pas), le troisième volume sera plus gros que les deux premiers réunis ! ». du coup, après maintes réflexions il composa le volume, gardant sous le coude un matériau pour un quatrième tome, ou même pour une refonte générale, mais sa mort en 1974 renvoya le projet sine die. L'éditeur fit paraître le dernier volume en 1977, à partir des textes déjà bien avancés, écrits par Marcel Pagnol.
Il y a deux parties bien distinctes dans « le Temps des secrets », bien délimitées dans l'espace et le temps : la première partie concerne les vacances dans les collines, dans la continuité des deux premiers volumes. On retrouve les mêmes personnages : la famille Pagnol au grand complet, l'oncle Jules, la tante Rose, les grands-parents, et aussi Lili, l'ami de Marcel. Mais cette année, les temps changent. Les enfants grandissent, Lili doit aider son père aux travaux de la ferme, et Marcel parcourt les collines seul ou avec son frère Paul. C'est alors qu'il fait la connaissance d'Isabelle, qui lui semble une authentique princesse, fille d'un grand poète. Dans sa naïveté et son aveuglement, il ne voit pas que la gamine capricieuse se joue de lui (au point de lui faire gober une sauterelle !) et la retombée sur terre n'en sera que plus dure. La deuxième partie quelque temps après concerne la rentrée scolaire en 6ème au lycée Thiers de Marseille. Après l'éducation sentimentale, c'est l'apprentissage scolaire qui attend Marcel. Prétexte pour l'auteur de faire défiler devant nous une galerie de personnages pittoresques (professeurs excentriques, et condisciples hors du commun comme l'inénarrable Lagneau) et de situations désopilantes.
Comme toujours chez Marcel Pagnol, l'humour va de pair avec la tendresse. Et le style de l'écrivain se calque à merveille sur ces deux sentiments : quand il évoque les siens, on sent à travers ses mots toute l'affection, tout l'amour qu'il leur porte, même longtemps après leur disparition. Et c'est pourquoi Marcel Pagnol nous touche autant : il nous associe à ces sentiments en les faisant renaître chez nous, il réveille en nous des émotions d'enfance similaires aux siennes, il nous ramène à une période d'innocence et de bonheur aujourd'hui révolue, et ressuscite des visages que l'on croyait oubliés, des voix que l'on croyait perdues…
Lire Pagnol, c'est revenir en enfance. Pas seulement la sienne. La nôtre aussi.

Ah ! Les grandes vacances, le braconnage avec Lili des Bellons... Elles seront différentes, pourtant, cette fois-ci, car Marcel Pagnol va trouver quelque chose de bien insolite dans ses chères collines : une fille !
Il en profite pour nous raconter ce qu'il savait de la gent féminine à ce moment de sa vie, soit pas grand chose : son expérience des femmes était limité à sa mère, sa tante Rose, la petite soeur et Clémentine, la fille du concierge de l'école qui jouait parfois avec lui dans la cour de l'école les dimanches, et qui louchait de manière fort fascinante...
Bref, Marcel tombe aussitôt sous le charme de sa belle, et délaisse Lili et Paul, qui jaloux, l'espionnent et lui font honte en racontant à toute la famille les petits jeux sadiques auxquels se livre Isabelle sur Marcel...
Une fois Marcel redescendu de son nuage amoureux, il ne lui restera que peu de temps à consacrer à son ami Lili, bientôt c'est la rentrée, et il va entrer en 6e.
Et la dernière partie du roman nous fait découvrir cet univers étrange aux côtés du jeune Marcel, les professeurs différents à chaque cours, les nouvelles matières, et les amitiés qui se nouent, parfois grâce à des coups de poing sur le nez..
La partie la plus drôle du roman, selon moi.
Des trois

Dans ce troisième tome des « Souvenirs d'enfance », le jeune Marcel Pagnol, 11 ans, éprouve ses premiers sentiments amoureux. Il délaisse ainsi son ami Lili lorsqu'il tombe sous le charme de la belle Isabelle. Tantôt esclave, tantôt chevalier, Marcel obéit aux caprices de la jeune demoiselle malgré les moqueries de son frère Paul. Il faudra attendre la fin de l'été pour que Marcel découvre Isabelle sous son vrai jour et qu'il renoue enfin avec Lili. Dans une deuxième partie, on peut également suivre Marcel dans ses premiers pas au lycée Thiers de Marseille.

Ce troisième tome m'a moins séduite que les deux premiers mais le charme de la Provence opère toujours !

L'avant dernier tome des souvenirs d'enfance, où Pagnol revient en arrière par rapport au château de ma mère...C'est là qu'il a ses premiers émois amoureux, avec la fameuse isabelle, puis l'entrée au lycée et les frasques, les premiers mensonges et aussi l'apprentissage de la camaraderie...Bien entendu toujours sous fonds de la liberté des collines et de tout ce qu'elles peuvent lui apporter...

C'est le volume de la série qui m'a toujours agacée. Certains épisodes sont réussis: ceux qui ont pour cadre les collines et l'amitié entre Marcel et Lili des Bellons; mais le personnage d'Isabelle est à la fois horripilant, caricatural, et un tantinet pervers. Impossible de s'y identifier, et voir Marcel s'humilier devant une chipie m'a attristée. le dévoilement de la propre misère familiale de la fillette n'y a rien changé. Cela dit, ce livre dévoile aussi avec une certaine force les relations troubles et méchantes qui peuvent s'installer entre les enfants.
Allez, trois étoiles pour l'été, les vacances, et l'odeur du "pébre d'aïl".

Une fois de plus, j'ai adoré plonger à travers les souvenirs du petit Marcel (plus si petit que ça puisqu'il rentre en 6ème).

Ce tome 3 des souvenirs d'enfance est à mourir de rire, cet auteur avait vraiment un talent en racontant ses récits de vie : vous faire passer par toutes les émotions tout en gardant une narration proche de la naïveté d'un enfant.

Je pense que tout le monde devrait lire ce livre. C'est probablement pour le moment mon préféré des récits d'enfance, j'ai hâte de lire le temps des amours !

- ''Joyeux enfants de la Provence''🫒

Retour à l'enfance de Marcel malgré le terrible épilogue du tome 2, enfin pas pour longtemps

Continuant de vivre sa passion pour la nature, la magie que Marcel y percevait autrefois s'étiole au rythme de sa croissance et de sa maturation
Sortant peu à peu de l'enfance, Marcel va néanmoins continuer à faire preuve de la naïveté due à son jeune âge au travers d'histoires de « grands » : premiers amours, premières désillusions, sortie du cocon douillet de l'école primaire pour s'émanciper peu à peu au collège…

Un tome qui continue de raconter avec poésie, tendresse et humour les charmes de la jeunesse et la vie pleine d'aventure d'un enfant qui grandit et découvre la vie, au travers de la plume subtile, incisive et élégamment drôle de Pagnol

Mon Challenge de l'année était de varier les genres et de me refaire les souvenirs d'enfance de Marcel Pagnol !

Dans un besoin de changer de genre littéraire et de peu de temps pour lire en ce moment (C'est les vacances, enfin, et ça sent la pause lecture). J'avais une grosse envie de légerté et de bonheur tout simple !

De quoi ça parle ? « Les vacances à La Treille se poursuivent., mais ne se ressemblent plus : Lili doit travailler aux champs avec son père, et Marcel rencontre Isabelle, la fille du poète Loïs de Montmajour. Puis ce sera l'arrivée en classe de sixième, et l'entrée en scène de l'inénarrable Lagneau... »



Voilà encore un livre magnifique que ce tome 3 des souvenirs d'enfance ! On repart avec le petit Marcel, D'abord à Bastide Neuve, où les choses changent ! Lili doit travailler avec son père, il est moins disponible. Marcel découvre Jules Verne et l'envie de rester plonger dans son livre.

En allant chercher du Thym pour sa mère il rencontre Isabelle et une nouvelle amitié voit le jour. Une amitié bien différente de celle qu'il vit avec Lili, ces vacances sont synonyme de changements !

Marcel Pagnol nous raconte aussi l'histoire (drôle et émouvante) de ses grands parents, le passage de la dent est excellent !



Puis vient ensuite la rentrée, l'arrivée en sixième, les nouvelles rencontres, le passage « dans la cour des grands » ; Marcel découvre une nouvelle ambiance, les temps de l'école semblent assez loin !



J'ai encore une fois adoré ce livre, me plonger dans les souvenirs de Marcel pagnol c'est tout simplement merveilleux ! On revit à travers sa plume nos propres souvenirs : de vacances, de rentrée, de passage de cap. Même si plus de 80 ans nous sépare, si les choses sont bien différentes les émotions restent les mêmes et on retrouve avec bonheur nos propres souvenirs d'enfance !



NOTE 10/10 COUP DE COEUR