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EAN : 9782369903086
236 pages
Editions Ca et Là (09/09/2022)
4.23/5   341 notes
Résumé :
Simon, un jeune anglais de 14 ans un peu rondouillard, est constamment l'objet de moqueries de la part des jeunes de son quartier, et il est recruté pour toutes sortes de corvées. Un jour où il fait les courses pour une diseuse de bonne aventure, celle-ci lui révèle quels vont être les gagnants de la prestigieuse course de chevaux du Royal Ascot. Simon mise alors secrètement toutes les économies de son père sur un seul cheval, et gagne plus de 16 millions de livres.... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (44) Voir plus Ajouter une critique
4,23

sur 341 notes
En feuilletant cet épais ouvrage, j'ai été saisie par ce graphisme, plus proche des tableaux et graphiques de mes cours d'économie, que des planches classiques de BD. Et puis, j'ai pensé que Martin Panchaud avait peut-être été bercé, pendant son enfance, par l'excellent album de Petit bleu et petit jaune de Léo Lionni, là les personnages sont remplacés par des taches de couleur, (ou ceux de Hervé Tullet, quoique trop récents). Curieuse, j'ai voulu découvrir ce nouveau genre adapté à de la BD adulte et ce livre a glissé de façon naturelle dans mon cabas.

Cette étrange bande-dessinée nous fait sortir de nos bulles de confort. Martin Panchaud déstructure les codes de la BD et le lecteur se faufile dans cet espace rénové avec son âme joueuse et relève le défi. Les personnages sont dessinés à l'économie, puisqu'ils sont représentés par des ronds de couleur. La lecture est fluide car le texte est riche de tout ce qui ne se voit pas dans les dessins, notamment l'obésité du jeune héros.

L'histoire de ce garçon de 14 ans, qui remporte le pactole en pariant sur un outsider dans une course de chevaux, n'est pas aussi extraordinaire que l'est sa mise en scène.

La couleur des choses, fera forcément référence dans l'édition de la bande dessinée. Sa créativité, sa transgression des codes et ses références à la littérature jeunesse sont ses atouts majeurs. Avis aux adultes qui ont gardé l'énergie joueuse et badine de leur enfance !
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Je ne vais pas me joindre à l'engouement général autour de cette bande dessinée. Je ne pense pas qu'on puisse m'accuser d'être réfractaire à la création innovante et expérimentale, j'en suis même souvent un fervent défenseur, mais là, ça n'a pas fonctionné.
L'auteur propose un graphisme radical et original, les illustrations sont comme des plans, schématiques, vus du dessus, les personnages sont représentés comme des ronds, deux cercles concentriques avec deux couleurs différentes, chaque personnage à son code particulier. Les mises en page ne sont pas automatiquement en gauffrier, le statisme de l'aspect schématique est compensé par cette mise en page dynamique, laissant une grande place aux blancs pour la circulation du regard, mais on tend un peu trop dans la plaquette commerciale de société contemporaine au goût du jour.
Mais le problème vient sans doute d'ailleurs. Je suis absolument réfractaire aux histoires où le personnage central est trop lourdement victime, le sort s'acharne sur ce pauvre garçon, il est gros, harcelé, se fait rouler, subit et vit tous les malheurs du monde, tout ce qu'on peut vivre d'insupportable est accumulé sur un seul personnages, et ça me met mal à l'aise jusqu'à la nausée, un fait divers trop sordide, on dirait que l'auteur se complait à accumuler ses malheurs. le graphisme avec sa neutralité compense cette ambiance malsaine, mais pour moi, l'harmonie ne se fait pas, au contraire, elle renforce la répulsion, la lecture devient vite fastidieuse, on passe le cap où on n'a plus envie de faire l'effort, parce qu'on regarde un plan alors qu'on lit une histoire dégueulasse, cela donne le sentiment d'être un voyeur et non plus un lecteur. Toutes les images finissent par se ressembler et l'ennui arrive vite.
Pour moi, il ne suffit pas de faire dans l'innovant et l'original pour ouvrir de nouvelles perspectives, la provocation n'est pas un argument artistique, c'est juste du marketing, et le nouveau concept devient juste un “truc” je sais que je trouverai des gens d'un avis contraire,
Je n'ai pas aimé l'histoire, et l'argument innovant ne semble qu'un coup de marketing pour faire le buzz, vraisemblablement ça marche, mais pas pour moi.
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Simon, un jeune anglais de 14 ans en surpoids est l'objet de moquerie et même de harcèlement de la part de jeunes de son quartier.
Un jour, alors qu'une voyante lui a prédit le gagnant d'une course de chevaux, Simon décide de voler les économies de son père pour tout miser sur cette course. La chance étant avec lui, il va devenir l'heureux gagnant de 16 millions de livres. "La chance", "l'heureux", façon de parler car ces mots ne sont pas vraiment les bons pour décrire l'histoire de Simon. Si un gain d'un tel montant était censé changer sa vie, ce sera le cas, mais pas forcément en bien.

Tout d'abord, La Couleur des Choses c'est un concept / une expérience visuelle. Il n'y a qu'à feuilleter quelques pages pour voir qu'on est dans quelque chose d'unique. Quelque chose qui ne plairait pas à tout le monde et qui pourrait vraiment en rebuter plus d'un.
En effet, tout au long de l'ouvrage, nous suivrons les personnages comme si nous les voyons d'en haut, ces derniers étant représentés par des ronds colorés. Ouais c'est spécial ! Moi même dans les premières pages j'ai été perturbé mais je me suis finalement laissé prendre au jeu.
Une fois dans le récit, on s'attache vite au personnage de Simon qui subit les brimade de ses camarades. le sujet du harcèlement scolaire étant de plus en plus évoqué dans les médias, avoir des ouvrages qui le mette en avant est important. Même si ici, cela ne se passe pas au sein d'un établissement scolaire, c'est bien de cela dont-il s'agit.
Mais le récit ne parlera pas que de ça, une fois que Simon aura gagner les 16 millions de livres, l'histoire prendra un autre tournant.
Vous connaissiez Les Malheurs de Sophie ? Bienvenue dans les malheurs de Simon.
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J'entends parler de cet album pour la première fois à la radio : Roar d'or au dernier festival d'Angoulême. Pour moi qui lis régulièrement de la BD, difficile de passer au travers. Je le feuillette chez mon libraire, et ne me peux pas m'empêcher de m'exclamer en postillonnant : what the fuck?! (vite, vite, mon mouchoir, nettoyer tout ça avant qu'il ne s'en rende compte...). C'est quoi ces pastilles de couleur reliées par des traits, façon plateau de jeu de société type Cluedo ? Oh là là il a dû bien se prendre la tête l'auteur... Mais bon, la vague réminiscence des Chapi Chapo de ma prime jeunesse que m'inspirent les planches emportent le morceau, OK on va s'y plonger dans ta couleur des choses, Martin Panchaud (ah, les émotions d'enfance, on peut pas se battre contre).
Débuts poussifs. Alors quoi, M. Panchaud, vous avez trouvé une idée originale et vous l'avez plaquée sur une histoire qui vous tient certainement à coeur, sans souci de lier la forme et le fond ? C'était quoi l'intention ? Se faire remarquer en faisant rien comme tout le monde ? Irrité et ronchon, j'étais : "encore un prix de snobinard..."
Et puis la sauce a pris petit à petit : la fraîcheur des dessins, l'humour parsemé de-ci de-là, les changements de rythme, le soin apporté aux détails. Bref, j'en ressors en me disant que, OK, ça n'a peut-être pas nourri mon âme ni soigné mes blessures, mais ça valait vraiment le coup d'oeil, c'est bien torché, c'est malin, rendons hommage au boulot du bonhomme. Par contre c'est un gun à une seule cartouche, hein, Martin ? Tu nous rejoues pas le même coup dans un an...
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La couleur des choses : toute une histoire ce livre, ce titre également. J'en ai terminé la lecture hier, et j'avoue qu'avec une nuit de recul, ma perception a quelque peu évolué. Ce qui m'est apparu immédiatement, c'est l'expérience d'écriture, et donc de lecture. Pour ma part, c'est la première fois que je lis une histoire ainsi racontée. Expérience très intéressante, vivifiante, très vite intuitive je trouve. Aucun problème pour suivre le récit, ça fonctionne bien.
L'histoire en elle-même se tient, même si j'avoue être resté sur ma faim, principalement par rapport à l'enquête : que s'est-il vraiment passé dans la cuisine, qui, etc... L'explication tombe trop vite, et elle ne surprend pas. Et je pense que c'est dû au mode du récit, au choix graphique. Car au-delà de ce que j'ai ressenti comme une faiblesse du scénario, et après une nuit de recul, je ne peux m'empêcher de trouver l'ensemble un peu "plat". Scénario mais également personnages. Ce qui distingue graphiquement un personnage d'un autre, c'est globalement la couleur du point qui le représente. Tout passe donc par les dialogues et les réflexions. Et je trouve ce matin qu'il manque un environnement sensible autour du récit pour que puisse s'épanouir l'histoire, un environnement de signes qui permet à l'imagination de vraiment s'emparer du récit. Comme s'il manquait la troisième dimension. Est-ce dû au fait que tout est vu de dessus, tout est écrasé sur la planche, en 2D donc? Et de plus, pas de perspective. Pas d'ombres. Tout ce que nous devons connaître nous est donné, rigoureusement, avec une précision incroyable. L'auteur, en plaçant son point de vue au-dessus de tout, nous permet même de voir au travers des murs. Rien ne peut échapper à notre regard. Nous sommes comme des Dieux, qui observons l'agitation des petits terriens. Mais le revers de la médaille, c'est que le regard auquel rien n'échappe ne peut lui-même s'échapper. Et en tant que lecteur, il me semble que ce sont justement ces échappées propres à chaque lectrice et lecteur que nous pouvons nous emparer d'un texte et le porter en nous, le faire notre. Ici, le monde du récit est réduit comme est réduit le monde des petits trains, des maquettes. Nous sommes des lecteurs omnipotents, et les émotions des personnages, vues de si haut, (vues du ciel) bien que "littérairement réelles" sont comme aplaties, et cela aussi participe à l'effet "modèle réduit". Et cela ramène au titre : tout, absolument tout est chosifié, puisque sur un même plan. Restent les couleurs de ces choses...
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critiques presse (14)
9emeArt
20 mars 2023
Polar décalé & rythmé, La Couleur des choses nous embarque dans l’univers d’un jeune Britannique de 14 ans, Simon, devenu possesseur d’un ticket valant 16 millions de livres qu’il ne peut encaisser sans l’aide d’une personne majeure. Ce ticket gagnant obtenu en secret sur les conseils d’une voyante va faire basculer la vie de Simon et de ses parents et nous embarquer dans un road trip un peu fou, plein d’humour et de moments plus tragiques.
Lire la critique sur le site : 9emeArt
9emeArt
07 mars 2023
Polar décalé & rythmé, la couleur des choses nous embarque dans l’univers d’un jeune Britannique de 14 ans, Simon, devenu possesseur d’un ticket valant 16 millions de livres qu’il ne peut encaisser sans l’aide d’une personne majeure.
Lire la critique sur le site : 9emeArt
Sceneario
09 février 2023
Pour qui ne ferait que feuilleter le livre, ce concept graphique pourrait rebuter. Mais ce serait oublier que l’auteur a écrit une passionnante histoire, qui penche entre drame familial, comédie et polar. Ce serait aussi, omettre l’incroyable capacité de notre cerveau à faire travailler notre imagination.
Lire la critique sur le site : Sceneario
LesInrocks
31 janvier 2023
Repéré lors de la rentrée littéraire, La Couleur des choses est un roman graphique fou. On y suit le jeune Anglais Simon, 14 ans qui, mal dans sa peau et victime de brutalité, gagne miraculeusement 16 millions de livres après un pari sur une course de chevaux.
Lire la critique sur le site : LesInrocks
Bibliobs
30 janvier 2023
« La Couleur des choses » réussit un exploit : celui de faire que le lecteur s’attache à des points de couleur. L’entrée en matière est troublante, mais efficace : ces petits ronds vus de haut figurent en fait des êtres humains.
Lire la critique sur le site : Bibliobs
LeMonde
30 janvier 2023
Souffre-douleur des adolescents de son quartier, Simon suit les conseils d’une voyante pour gagner au tiercé une somme colossale qu’il ne pourra toucher qu’avec la signature de ses parents.
Lire la critique sur le site : LeMonde
LeSoir
30 janvier 2023
Ce Genevois de naissance signe un récit à la forme très originale, qui reprend les codes du jeu vidéo et du schéma technique, qui avait initialement été publié en allemand.
Lire la critique sur le site : LeSoir
Telerama
30 janvier 2023
L’histoire d’un ado anglais dont la mère est agressée et tombe dans le coma, tandis que son père disparaît. Le gamin en surpoids, moqué par ses camarades, gagne une somme astronomique lors d’une course hippique… Une aventure abracadabrante et fluide, que son créateur a commencé d’élaborer en 2011, dans la banlieue londonienne où il réside alors.
Lire la critique sur le site : Telerama
Culturebox
30 janvier 2023
La Couleur des choses, c’est l’histoire d’un gamin anglais, harcelé par les ados de son quartier, et qui va gagner 16 millions de livres sterling en pariant sur une course de chevaux. La suite tient du road movie, de Londres à Birmingham et Liverpool
Lire la critique sur le site : Culturebox
LePoint
30 janvier 2023
Le Suisse Martin Panchaud a remporté samedi le Fauve d'or du meilleur album de l'année avec La Couleur des choses, a annoncé le jury du Festival de la bande dessinée d'Angoulême.
Lire la critique sur le site : LePoint
Bedeo
30 janvier 2023
La couleur des choses est d’abord une expérience de lecture. Réalisé avec des logiciels d’infographie, l’album est intégralement dessiné en vue plongeante et sans perspective : les personnages sont des points de couleur et les décors sont tous vus d’en haut, à la manière des premiers Grand Theft Auto (GTA) dans les années 2000.
Lire la critique sur le site : Bedeo
LaTribuneDeGeneve
30 janvier 2023
Déconcertant au premier abord, mais des plus captivants dès qu’on prend la peine de s’y plonger, «La couleur des choses» se présente comme une aventure intégralement dessinée en vue aérienne, sans perspective
Lire la critique sur le site : LaTribuneDeGeneve
BoDoi
03 janvier 2023
Le livre comptant plus de 200 pages, l’effet « waou » a largement le temps de s’évaporer, et le lecteur de s’ennuyer un brin. Des promesses, de l’audace, mais une réalisation perfectible.
Lire la critique sur le site : BoDoi
BDGest
02 janvier 2023
Bien que le résultat soit en apparence austère, le livre se montre d’une lecture fort agréable. Les codes narratifs s’apprivoisent bien et la mécanique du récit demeure sans failles. Tous les segments, même les plus surprenants, finissent par trouver leur sens. Le scénariste a eu l’intelligence de construire son anecdote à partir d’un canevas archétypal (famille pauvre, harcèlement, intimidation, père absent, etc.) afin que le lecteur se retrouve en terrain connu, même si la forme du projet est déstabilisante.
Lire la critique sur le site : BDGest
Citations et extraits (1) Ajouter une citation
À la fin, crois-moi, tu seras triste que ce soit terminé. Quand tout reviendra à la normale. Une aventure comme celle-là, c’est précieux. Et même plus précieux que ce que tu as dans la poche.
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Vidéo de Martin Panchaud
Martin Panchaud en interview pour planetebd com
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