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EAN : 9782413081876
106 pages
Delcourt (02/11/2023)
3.42/5   109 notes
Résumé :
Après 7 ans d'absence, voici le dernier chef-d'oeuvre de Daniel Clowes, l'auteur de Ghost World et Patience. Un récit ultra-maîtrisé dans lequel s'entremêlent plusieurs histoires qui, à la fin, se rejoignent.

Monica est une série d'histoires interconnectées qui, une fois mises ensemble, forment un récit biographique. Une fois de plus, Daniel Clowes convoque des souvenirs personnels et familiaux à travers une oeuvre de fiction. Il s'agit du livre le pl... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (15) Voir plus Ajouter une critique
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Cet album regroupe une série d'histoire dont le fil conducteur est Monica, que l'on suit, ainsi que ses proches des années 60 jusqu'à ce qu'elle soit adulte.
A travers ses courts récits, Daniel Clowes aborde des sujets aussi variés que la guerre au Vietnam, la drogue, la parentalité ou les sectes. Monica va devoir se construire malgré l'abandon de sa mère, qu'elle va finir par chercher pour comprendre ses origines. Avec des touches d'humour, un peu de fantastique et pas mal de mélancolie, on suit son parcours chaotique.
Je n'avais jamais lu d'album de Daniel Clowes et Monica est une découverte. J'ai apprécié cette lecture, même si je l'ai trouvé parfois déroutante. Je n'ai pas pleinement réussi à m'attacher aux personnages, loin des stéréotypes, car ils sont tour à tour sympathiques et antipathiques.
Une lecture intéressante pour moi et une vraie découverte.
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Ce que veut Johnny, c'est avoir une vie simple, se marier avec Penny, avoir des enfants, un boulot, une maison... Mais pour l'instant, Johnny est à la guerre, il attend les combats en devisant avec Butch. En attendant que son fiancé revienne, Penny tue le temps, elle couche avec un artiste drogué.
Vingt mois plus tard, Monica est née.

Daniel Clowes est de retour après 7 ans d'absence avec un récit semble-t-il très personnel. Neuf histoires composent cet album, neuf récits, contés à la première personne par Monica elle-même, dont on devine puis comprend les liens à mesure que la lecture progresse.

Des récits variés qui explorent une génération de sous textes américains, entre thriller, surnaturel et romance. Des dérives sectaires aux conséquences de la guerre au Viêt-Nam, de la drogue aux joies du business auto-entrepreneurial et surtout la quête familiale.

Dans "Monica", Daniel Clowes ouvre la porte à un univers complexe qui distille le doute et vous emmène aux limites de la folie. C'est aussi la promesse d'une narration impressionnante de maitrise dans laquelle "Il suffit de se laisser porter par la lecture sans en attendre quoi que ce soit" selon ses propres mots. Au moins, tu sais ce qu'il te reste à faire !
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En marge...

Le scénario de Monica est assez délirant : dès les premiers chapitres, on apprend ainsi que Monica a été abandonnée enfant par sa mère, une sorte de hippie un peu paumée...

Mais, si je n'adhère pas totalement au propos de Daniel Clowes, qui nous fait un peu le SAV des années 70... j'ai quand même accroché.

Car Daniel Clowes maîtrise son art. Il a un sens aigu de la mise en scène, les plans des cases étant choisis avec brio (ne serait-ce que pour le « générique » du début). Les regards spectateurs notamment ont le mérite de nous interpeller, de nous impliquer plus que ne le ferait une autre BD.

On a aussi la sensation de rentrer dans un vieux Comics, avec des couleurs délavées, des ambiances d'époque...

Les graphismes sont caractéristiques de Daniel Clowes, on ne peut pas se tromper : les contours épais des personnages font ressortir leurs silhouettes, tandis que de fines hachures, parfois obliques, leurs donnent du volume, une forme de vitalité.

La narration est profonde, faisant appel à notre sens de l'image autant qu'à celui des mots. Cela veut aussi dire qu'il y a des monologues, en vois-tu en-voilà...

Car la première personne du singulier, le « je », est central ici. Ce n'est plus le héros d'après-guerre, invincible et sur-protecteur, qui nous amène du réconfort, mais bien nous qui psychanalysons une héroïne mortelle. Exercice intéressant que celui d'être à l'écoute...

Quoiqu'il y aussi des à-côtés dérangeants : le ton des personnages est parfois un peu pathétique, dérisoire voir un peu méchant... Ils s'écoutent parler... mais entendent des autres que ce qui les intéressent. Les bulles à demi-rognées en témoignent et nous renvoient aussi à nous, à notre façon de lire la BD.

Mais quelle est la part d'empathie des personnages entre-eux, de l'auteur pour ses personnages, de la nôtre ? J'avoue à avoir eu du mal à m'impliquer totalement dans cette histoire, car j'ai parfois me-compris les motivations de l'auteur, son engagement, si ce n'est artistique.

Je me demande si Daniel Clowes n'est pas devenu un peu conservateur, tant dans ses idées que dans la forme de son comics, dit « indé ». le jugement est d'ailleurs une constante dans le récit, à la fois pour s'en moquer, mais probablement aussi pour en tirer un véritable enseignement moral... une forme d'éclaircissement dans toute cette folie.

Comme Burns, le style de Clowes est maintenant bien établi dans le petit monde de la BD, à tel point qu'il est commercialisé par Delcourt, qu'on lui décerne des prix... Il est vrai que, comme d'autres auteurs de la scène indépendante, il a renouvelé l'art de la BD... Mais ça date déjà du début des années 2000.

Néanmoins, j'ai lu cette BD avec un réel plaisir. J'aime la dimension onirique, surréaliste de cette oeuvre. J'apprécie son look. J'admire aussi le travail, le génie de son auteur, qui est parvenu à capter mon attention.

Cette BD a su me transporter dans un monde parallèle. Comme la parabole d'une vie, à la Moebius... son récit oscille entre des périodes de bonheur et des périodes de crise, mais aussi entre la clairvoyance et la folie, le réel et l'irréel, l'ordre et le chaos...

Au final, c'est une belle histoire d'enquête, à la fois mémorielle et existentielle, qui miroite dans les zones d'ombres, celles des interstices propres à la BD.

A nous de recoller les morceaux.
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Club N°56 : BD non sélectionnée
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J'ai été très attirée par la couverture et le graphisme très seventies.

Par contre, le livre m'est rapidement tombé des mains.

Virginie
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Malgré la lecture de son interview dans la revue Les Chiers de la BD : https://www.librairie-gallimard.com/livre/9791096119769-les-cahiers-de-la-bd-n-25-etes-vous-prets-pour-l-apocalypse-collectif/

et l'écoute attentive de MAUVAIS GENRE :
https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/mauvais-genres/monica-ou-l-apocalypse-rencontre-avec-daniel-clowes-6350122

je ne comprends rien à cette BD ni finalement ne porte pas d'intérêt à ce qui m'ai raconté...

Mais c'est peut-être parce que je n'entends pas mon grand-père décédé sur la radio de mon oncle de la Motte...

Benoit
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Je n'ai pas terminé la BD.

Par désintérêt ou par incompréhension...

Jean-François
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Daniel Clowes nous propose un récit dans lequel s'entremêlent plusieurs histoires qui vont parcourir les années 1970 pour finir par se rejoindre. Chaque histoire est traitée selon un mode graphique et narratif différent, on y retrouve : un récit de guerre, une romance, une histoire d'horreur, de SF à la Lovecraft, du suspense, une enquête… tout cela comme un hommage aux vieux comics américains.
Cet album est donc composé de 9 récits interconnectés mais non chronologiques qui sont autant de chapitres de la vie de Monica, de la jeunesse de ses parents à la fin de sa propre vie. Vie quelque peu traumatique durant laquelle elle se cherche elle-même autant que ses racines.
Nous découvrons tout d'abord Johnny, le fiancée de Penny soldat durant la guerre du Vietnam , il ne pense qu'à rentrer et à fonder une famille avec elle. Mais Penny de son côté s'entiche d'un peintre contestataire qui ne sera que le premier d'une longue série d'amants qui traverseront sa vie plus ou moins rapidement. Parfois laissée pour compte, parfois choyée durant ces relations éphémères, Monica finira par être laissée par sa mère chez ses grands parents sans savoir qui est son père. Au décès de ces derniers, alors qu'elle est une femme mure, elle part en quête de ses parents jusqu'à entrer dans une secte où ils seraient encore adeptes. de désenchantement en déception elle réussira à s'échapper de cet enfer par s'enfermer dans une armure qui la protégera des rencontres toxiques mais l'isolera également de ses congénères.
Les deux femmes centrales de cette histoire, Monica et sa mère, souffrent de la difficulté de s'insérer dans la convenance d'un monde traditionnel. Elles ont du mal à percevoir les véritables sentiments des personnes qui les entourent mais aussi à se stabiliser et à s'épanouir auprès d'une seule et même personne.
Le dessin à la colorisation vintage est minutieux et extrêmement bien maitrisé.
Découvrant le travail de Daniel Clowes pour la toute première fois, je pense qu'il va me falloir plusieurs lectures afin de pénétrer les arcanes de cet étrange récit. Mais comme cet album est considéré comme le meilleur de l'auteur depuis ces vingt dernières années, je vais moi aussi me mettre au travail.
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critiques presse (14)
LeDevoir
23 avril 2024
Vacillant entre chronique mélancolique et mauvais rêves, l’album — probablement le plus intime de Daniel Clowes — nous immerge dans un maelstrom d’émotions qui ne laisse pas indifférent.
Lire la critique sur le site : LeDevoir
Bedeo
22 avril 2024
Daniel Clowes suit la prénommée Monica sur l'ensemble de sa vie et signe une oeuvre-monde d'une richesse et d'une finesse époustouflantes.
Lire la critique sur le site : Bedeo
Telerama
01 février 2024
Dans un ouvrage fascinant, l'auteur américain raconte le destin fracassé d'une femme à la recherche de ses racines.
Lire la critique sur le site : Telerama
LaLibreBelgique
31 janvier 2024
Monica, roman graphique publié en octobre aux éditions Delcourt, est le récit de la vie d'une Américaine ordinaire, à travers une multitude de récits très divers.
Lire la critique sur le site : LaLibreBelgique
Bibliobs
31 janvier 2024
Une BD bizarroïde et kaléidoscopique dont Clowes le secret, qui se situe aux confins de la déception existentielle et du cauchemar éveillé.
Lire la critique sur le site : Bibliobs
Bibliobs
24 janvier 2024
En lice pour le grand prix d’Angoulême, la légende de la BD indé américaine vient de publier « Monica », son grand œuvre, également en sélection au Festival.
Lire la critique sur le site : Bibliobs
Bibliobs
27 décembre 2023
L'auteur de bande dessinée américain réussit l’impossible alliance entre la contre-culture officielle des comics et la haute culture du grand roman américain.
Lire la critique sur le site : Bibliobs
LeMonde
18 décembre 2023
Au service d’une narration aux ramifications nombreuses, son dessin suranné délivre une magistrale leçon.
Lire la critique sur le site : LeMonde
LesInrocks
13 décembre 2023
Un livre ébouriffant que plusieurs lectures n’épuisent pas.
Lire la critique sur le site : LesInrocks
Bibliobs
07 décembre 2023
Daniel Clowes, légende de la BD « indé » américaine, livre ici son album le plus abouti et le plus complexe. Un maelström d’émotions où tout est imprévisible, jusqu’à la dernière case.
Lire la critique sur le site : Bibliobs
LigneClaire
29 novembre 2023
Neuf histoires pour une seule héroïne, Monica. Avec mélange des genres et souvenirs parfois personnels de l’auteur. Il y a le dessin de Clowes, américain en diable, très typé et un brin rétro.
Lire la critique sur le site : LigneClaire
ActuaBD
24 novembre 2023
À bien des égards, "Monica" s’impose donc comme un livre majeur qui nous hypnotise, nous remplit et nous questionne bien après sa lecture. Comme toutes les créations qui comptent !
Lire la critique sur le site : ActuaBD
Actualitte
16 novembre 2023
Neuf récits empruntent l’ensemble des codes de ces genres iconiques, pour narrer le parcours de Monica — dont l’existence ne va pas sans rappeler celle de l’auteur.
Lire la critique sur le site : Actualitte
BDGest
27 octobre 2023
Variation de styles graphiques parfaitement intégrée à la narration, d'une richesse et d'une intelligence thématiques de tous les instants, "Monica" est une réussite d’une tenue impressionnante.
Lire la critique sur le site : BDGest
Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Un jour, j'ai réalisé que j'étais comme une mère au foyer.

Et c'est là que que ça a commencé à mal tourner.

On s'est bien amusé pourtant...

Tu m'aidais à tamiser les graines de cannabis !
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Je ne fais pas spécialement confiance à la magie, mais je peux affirmer avec certitude que j’ai vécu plusieurs vies et que j’ai des dons qui échappent à tout explication rationnelle.
Après beaucoup d’efforts mentaux, j’ai appris à me transformer en plantes, en insecte ; mes capacités s’étant développées, j’ai pu devenir chat et rôder la nuit, invisible, dans les rues d’Inglewood.
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Au fond de moi, je crois que je suis une cinglée d'anarchiste, mais la vie m'a forcée à être sobre, responsable, à être la voix de la raison...
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C’est comme ça, les gens d’ici. Passé l’été, ils arrêtent d’être sympas.
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Je suis végétarienne… Sauf pour les hot-dogs.
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Videos de Daniel Clowes (18) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Daniel Clowes
Dans le 173e épisode du podcast Le bulleur, on vous présente L’homme qui en a trop vu, histoire basée sur le témoignage du photoreporter Ali Arkady que met en scénario Simon Rochepeau, en dessin Isaac Wens et qui est édité chez Futuropolis. Cette semaine aussi, on revient sur l’actualité de la bande dessinée et des sorties avec : - La sortie de l’album Les Beatles à Paris, un titre que nous devons au scénario de Philippe Thirault, épaulé par Vassilissa Thirault, au dessin de Christopher et c’est publié aux éditions Robinson - La sortie de l’album Les herbes sauvages que l’on doit à l’auteur Adam de Souza et qui est édité chez Gallimard - La sortie de l’album Delta blues café que l’on doit au scénario de Philippe Charlot, au dessin de Miras et que publient les éditions Grand angle - La sortie de l’album Des femmes guettant l’annonce que l’on doit à Fedwa Misk pour le scénario, Aude Massot pour le dessin et qui est édité chez Sarbacane - La sortie d’Après, le troisième et dernier tome de la série Cadres noirs, adaptation d’un roman de Pierre Lemaitre par Pascal Bertho au scénario, Giuseppe Liotti au dessin et c’est édité chez Rue de Sèvres - La réédition dans la collection La bibliothèque de Daniel Clowes des éditions Delcourt de Pussey, album que l’on doit à Daniel Clowes
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