Les pieds Nickelés, tome 43 : Au pays des Incas

Ce petit album souple de 48 pages où les planches couleurs et N & B alternent est le parfait exemple de lecture "madeleine de Proust"!

Jugez plutôt : il doit s'agir de l'un des tous premiers albums de BD que j'ai lu et possédé..!
Le truc, c'est que cet album est la suite de "les Pieds Nickelés chez les réducteurs de têtes" dans lequel apparait le personnage du petit indien complice (plus ou moins malgré lui) du trio, et que je ne l'ai lu que des années après..!
Heureusement, on peut le lire sans avoir lu la première partie.
Donc, cet album que j'ai lu et relu étant môme comporte quelques morceaux de bravoure, comme la scène ou Croquignol se fait passer pour le grand prètre.

Alors certes, les esprits chagrins et néo-censeurs en herbe trouveront sans doute que ce récit à des "relents colonialistes" et pourquoi pas "racistes" dans la manière dont les indigènes sont représentés.

Il faut recontextualiser les petit.e.s, je dis ça en passant car il m'arrive de plus en plus souvent sur babelio de lire des critiques où l'on reproche à des auteurs des siècles passés des travers que l'on ne dénonce vraiment que depuis quelques décennies (Ha! ces livres de Jules Verne sans personnages féminins, quel abomination !)

Enfin, je m'éloigne de mon sujet (ou pas !?)
Pour en revenir au Pieds Nickelés, René Pellos avait effectué un très bon travail de reprise de la série créée par Louis Forton au début du siécle dernier et, ses albums sont des petits bijous d'humour insolent gentiment anar.

Dans Les Pieds Nickelés au pays des Incas, vous avez des anachronismes, des gags pour certains des réminiscences, pour d'autres décrédibilisant totalement le récit bien que comique, un prolongement au Mexique sans grand rapport avec le reste, un langage indigène qui n'a rien à envier à celui des chahutas, des coups de théâtre, un avion qui s'enflamme sans que ses passagers ne soient en manque d'oxygène, des cartouches décrivant ce qui se passe en-dessous à n'en plus finir. le manuel parfait de tout ce qu'il ne faut pas faire, à moins de vouloir remporter le prix Picsou Magazine.