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Un livre pour le moins surprenant !
Déjà, la quatrième de couverture n'en dit qu'une partie : nous allons en effet suivre Sylvette dans sa mésaventure, mais aussi Anastase, plus communément appelé Nanase dans son petit traintrain qui va se voir chamboulé par cette affaire de gamin disparu.
& puis, on s'attend à quelque chose d'assez noir, avec un tel résumé... Bon, c'est un peu le cas, on est certes pas sur quelque chose de joyeux, mais la plume - acerbe, sans pitié mais présentant aussi une certaine légèreté - arrive à rendre le tout... un peu plus léger, dirais-je - mais ce n'est pas vraiment le terme adéquat.
Le tout est assez caricatural, surtout les personnages : le bouseux un peu neuneu à la relation ambiguë avec sa cousine bébête, la vieille tante aux 1000 chats, la vieille mère pochetrone, le légionnaire aux traumatismes enfantins ... Un bien joli portrait !
Oh, et j'ai adoré le fait que cette histoire se déroule dans ma région ! Y retrouver des noms plus que familiers et même l'explication d'une légende locale, c'était chouette !
Bref, c'était une lecture ma foi sympathique, et parfaite pour le rôle que je lui ai donné : m'aérer un peu la tête après quelques lectures pas trop chouettes, et facile a lire en parallèle d'une briquette post-apo 👌. de bons moments de lecture, et la découverte d'un auteur local que je n'hésiterais pas à découvrir plus avant si l'occasion m'en est donnée !
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Voyage au Bout de la Nuit est l'un des premiers ouvrages classiques illustré par un auteur de BD. Il s'agissait d'une association entre les maisons d'éditions Gallimard et Futuropolis. de cette union surprenante est issu un ouvrage somptueux mis en image par l'immense Tardi que l'on ne présente plus. Depuis, d'autres auteurs se sont engouffrés dans la brèche avec le concours notamment des éditions Rivages et Casterman qui ont mis en place, en 2008, une série de BD adaptant les romans noirs et les romans policiers issus de l'illustre collection dirigée par François Guérif. Avec Rivages/Casterman/Noir vous découvrirez Winter's Bone (Daniel Woodrell) mis en image par Romain Renard ; Nuit de Fureur (Jim Thompson) et le Dahlia Noir (James Ellroy) mis en scène par Matz et Nymann. Parmi ces adaptations graphiques, il y a Pauvres Zhéros de Pierre Pelot brillamment mis en scène par Baru, un autre grand nom de la BD.

Autant le dire tout de suite, des héros vous n'allez pas en trouver beaucoup dans Pauvre Z'héros. Par contre des zéros, minables et enfoirés en tout genre ce n'est pas ce qui manque dans ce roman que l'auteur a publié en 1982 dans la collection Engrenage, aujourd'hui disparue. C'est donc à l'occasion de son adaptation en version BD que les éditions Rivages ont eu la bonne idée de rééditer cette perle du roman noir français.

Pour expliquer la genèse de Pauvre Z'héros, l'auteur raconte qu'en rendant visite à sa femme qui venait d'accoucher il a entendu des cris provenant d'un soupirail et s'est aperçu qu'il s'agissait d'un enfant de l'orphelinat qui jouxtait la maternité. le gamin suppliait qu'on le laisse sortir de son cachot. Alors en rentrant chez lui, Pierre Pelot a entamé l'écriture de Pauvre Z'héros en balançant toute sa colère, sa rage et sa souffrance dans un tourbillon de mots et de phrases qui malmèneront les lecteurs encore longtemps après avoir achevé la dernière phrase de ce roman explosif.

Il n'y a rien de poignant dans ce roman brutal qui vous plonge dans un monde rural calme et froid tout à la fois qui peu à peu prend la forme d'un conte cauchemardesque où les personnages ordinaires se transforment en monstres cruels guidés par la colère, la lâcheté et la survie. Une succession de scènes d'une violence crue relance régulièrement ce récit qui ne compte aucun temps mort. L'auteur ne cède pourtant pas à la fascination morbide d'une violence qu'il draine avec maestria dans une économie de mot qui accentue l'aspect dramatique de cette histoire cruelle.

Ce n'est qu'après avoir lu le roman que vous pourrez vous imprégner de l'adaptation de Baru qui est parvenu à restituer toute la noirceur du roman de Pierre Pelot. L'un des grands talents de Baru c'est de nous livrer des planches qui se passent du texte tant le dessin est suffisamment explicite. Habitué des histoires dans le milieu rural, le dessinateur ne pouvait qu'exceller dans cette adaptation qui est l'une des meilleurs de la collection.

La bêtise, l'ignominie et la lâcheté sont les traits de caractères principaux de ces Pauvres Zhéros qui vous feront froid dans le dos en suivant leurs trajectoires minables bâties sur la peur, la colère et la violence. Un roman taillé à coups de burin !
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Dans un petit bled lorrain, la vie suit son cours modestement. Les rituels quotidiens se suivent et la misère bat son plein. Baru brosse une nouvelle fois le portrait de « la France d'en bas », celle qui lui est si chère, celle qui nous malmène et dont on lisse les contours anguleux à coup d'alcool et de camaraderie.

Là, dans les Vosges, va se jouer un drame. Au cours d'une sortie organisée par l'orphelinat du coin, un enfant handicapé a échappé à la surveillance de l'éducatrice, la jeune Sylvette, qui a profité de ce moment de « détente » pour batifoler avec José. Une battue est organisée pour retrouver l'enfant mais pour le moment, les volontaires sont rentrés bredouille. Par hasard, Anatole Brémond -un petit truand de basse souche- fait le lien avec une conversation qu'il a eue le matin même. Il pense pouvoir mettre les enquêteurs sur la piste de l'enfant plus par soucis de s'éviter des ennuis avec les flics, qui ont tendance à débuter leurs enquêtes en venant frapper à sa porte, que pour être réellement serviable.
Lien : http://chezmo.wordpress.com/..
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On rit, on rit jaune, on tremble, on pleure. Tout va crescendo vers l'inéluctable ! Une vraie BD-polar. Drôle, dure comme la vie mais parfaite. Il n'y a rien à ajouter !
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A la base, le roman est très riche en images suscitées, du ridicule poisseux à la tension surréaliste. L'économie de la prose, supervisée par l'auteur, permet d'aller à l'essentiel, de se focaliser sur les moments charnières et surtout de coller une apparence concrète sur les personnages, la scène de la découverte de Joël par Albert est emblématique, racontée en flashback assez tardivement dans le roman. La jonction n'est pas faite entre le vol dans la quincaillerie et la croyance de ces deux abrutis en l'appropriation éclair d'un terrain, mais c'est un choix. En bande dessinée, la drôlerie pathétique et la noirceur abyssale du récit sont sublimées dans un condensé visuellement très impactant d'une histoire éperdument folle et simplement dégueulasse.
Lien : https://lesbouquinsdyvescalv..
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Ce one-shot fait partie des quatre albums (« Pauvres Zhéros », « Pierre qui roule », « Sur les quais », « Nuit de fureur ») venus inaugurer cette nouvelle collection chez Casterman, née de l'association des éditions Rivages et Casterman. Cette collection Rivages/Casterman/Noir dirigée par Matz se concentre sur l'adaptation de polars noirs par des auteurs de bandes dessinées de renommée tels que Lax, Matz, Rodolphe ou Baru, pour ce récit tiré du roman éponyme de Pierre Pelot, paru en 1982.

Ce récit campagnard nous plonge dans un petit village des Vosges, dans un bled rural où rien d'intéressant ne se passe … jusqu'au jour où un enfant vient à disparaître. Cet élément fait vaciller l'équilibre qui règne au sein cette bourgade à la population assez marginale et agrémente cette chronique sociale d'un thriller sordide.

Le travail de Baru au niveau des ambiances est remarquable. Ses personnages sont également succulents et très attachants. de plus, le travail au niveau des expressions et du langage non verbal est également impressionnant, même si cela contribue également à la lecture, somme toute rapide de cet album, et cela, malgré un nombre de pages assez conséquent.

Bref, un excellent polar, avec un Baru qui excelle au niveau du graphisme, des personnages et des ambiances.

Retrouvez cet album parmi les titres sélectionnés au Festival d'Angoulême 2009 !
Lien : https://brusselsboy.wordpres..
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