Au bonheur des ogres

Malaussène fait un métier très particulier, il est bouc-émissaire alors quand les bombes commencent à exploser dans son magasin, le voilà tout désigné. C'est l'image même du poissard, du bouc-émissaire né, du Saint si l'on veut aussi.
Ecrit avec humour et noirceur, Daniel Pennac nous donne une lecture rapide, accriocheuse et originale à l'image de la Fée carabine lue dans mon adolescence.

Challenge multi défis 2020 : 77 - le LIVRE qui patiente dans ma PAL depuis le plus longtemps

Ben aîné d'une fratrie s'occupe d'eux lors des nombreuses absences de la mère. Il travaille dans un grand magasin comme contrôleur technique mais officieusement comme bouc émissaire, il sait s'apitoyer et pleurer des larmes de crocodile, un atout pour la boutique.

Tout irait bien s'il n'y avait pas ces bombes (plutôt des gros pétards) qui ne tuent pas en masse mais à l'unité. Présent à chaque explosion, Ben fait un coupable idéal, alors avec sa fratrie, ils vont mener l'enquête.

Lecture récréative, personnages loufoques, l'ensemble est délirant et rocambolesque.

Je n'avais jamais lu Daniel Pennac pensant que le genre m'ennuierait. Errare Humanum Est. J'ai dévoré au Bonheur des ogres. J'ai photographié ave Clara, tiré les cartes avec Thérèse bref j'ai vécu avec chacun des personnages. L'humanité fourmille dans ce roman et la profession de « Bouc émissaire » dans un grand magasin pour Ben Malaussène, est tout un programme. L' humour est à prendre au second degré, le tout dans une enquête policière bien menée ! Evidemment ca date un peu, nous sommes loin de l'esprit des années 1985 mais cela fait tellement de bien d'y revenir.

J'avais lu les trois premiers tomes de la saga Malaussène il y a plus de 20 ans mais comme je ne m'en souvenais plus tout en en gardant une idée de lecture drôle, aux personnages fantaisistes, j'ai décidé de les relire.
Dans ce premier volume, on fait la connaissance de Benjamin Malaussène, le héros, jeune homme responsable d'une famille nombreuse composée des autres enfants de sa mère. le portrait de cette famille atypique est tendre avec le Petit et ses lunettes roses, le chien Julius épileptique, Thérèse la diseuse de bonne aventure dactylo, Clara la photographe et Jérémy l'adolescent.
Malaussène a la particularité d'avoir été recruté par le Magasin comme bouc-émissaire pour faire face aux réclamations des clients que le service après-vente ne peut satisfaire. Mais il va vite devenir le bouc émissaire dans une histoire d'attentats à la bombe récurrents dans ce magasin.
Le lecteur croise aussi les autres membres de l'entourage de Malaussène, les voisins du quartier, la belle Julia, le commissaire Coudrier...
J'ai retrouvé le même plaisir de lecture et vais m'empresser de dévorer la suite !

La saga de la smala Malaussène commence avec Au bonheur des Ogres, et on voudrait que cela ne se termine jamais. Ce roman regorge d'humour, de citations savoureuses, de personnages hauts en couleurs que vous ne voudrez plus quitter, de l'amante journaliste plantureuse au bouc émissaire de profession en passant par le chien épileptique, et pour les amateurs de suspense, l'intrigue policière tient la route. On en viendrait presque à vouloir déménager à Belleville.

J'ai eu besoin d'un petit temps d'adaptation au style de Daniel Pennac car sa narration est pleines d'allusions, de pensées entre parenthèses, de métaphores et de références culturelles. J'ai apprécié cette lecture car cette famille atypique est attachante et l'humour est présent dans tout le récit. C'est une oeuvre entre le polar et le roman familial qui donne envie de lire la suite de la série des Malaussène.

Mallausène est un employé du service technique d'un grand magasin, service dont la fonction se résume à traiter les réclamations des clients échaudés et mécontents, au dit employé de courber l'échine avec un air contrit devant le chef de service pendant que ce dernier lui passe une mercuriale devant le client gêné qui s'empresse de retirer sa plainte. Bref le bouc émissaire désigné. Quand l'établissement se voit secoué par de multiples attaques à la bombe on se dit dans le magasin que l'employé Mallausène en a eu marre, enfin lorsque ses demi- frères et demi-soeurs y vont de leur espiègleries c'est la maison poulaga qui tique.

Au Bonheur des ogres est un roman drôle et distrayant et qui ne se prend pas au sérieux. Rien d'inoubliable certes, à lire plutôt entre deux romans plus consistants.

Une galerie de personnages de cour de Babel (où l'on retrouve un chien épileptique, des nains en blouse grise ou un commissaire admiratif de Napoléon) croqués avec tendresse malgré leurs défauts, à la Dickens. Une histoire d'assassinats à la bombe dans un grand magasin parisien qui ne manque pas de suspense et de piquant. Un imaginaire cocasse et débridé. C'est la recette de ce roman de Pennac qui fait penser tour à tour à La vie devant soi de Romain Gary, l'enfance dickensienne et parfois même a la Conjuration des imbéciles de Toole. C'est dire que c'est un roman que je recommande !

Un bien beau livre! Je ne connaissais pas le style Daniel Pennac, et j'avoue avoir été emmené avec plaisir et sans retenue au fond de son imaginaire romanesque. Je reste bluffée devant autant de talent. Arrivé à rendre agréable, pétillant et presque magique une histoire dont le fond reste si terrible et noire, je trouve cela très fort. J'ai volé au dessus de ce roman comme on se laisse bercer par la houle sur un bateau. Un rythme enivrant, entêtant et dont on ne décroche qu'une fois le voyage achevé. Une bonne claque littéraire.
Merci Monsieur Pennac
Note: 9/10

Quel bonheur de se plonger dans les aventures de la famille Malaussène! J'avais déjà lu toute la série il y a une quinzaine d'années, avec déjà beaucoup de plaisir. Plaisir renouvelé donc!
On ne voit pas passer les presque 300 pages du roman et on est déçu de refermer si vite le livre...
Daniel Pennac écrit admirablement bien, d'une manière très fluide et rapide. Son récit, d'inspiration policière, est très construit intelligemment, et difficile de trouver le vrai "coupable" avant la fin!
Il nous emmène dans la vie de Benjamin Malaussène, de son étrange famille et de son travail quelque peu particulier. Il est en effet le "bouc émissaire" d'un grand magasin. Mais voilà que les bombes se mettent à exploser les unes après les autres dans le magasin. Détail troublant : Benjamin est toujours présent sur les lieux du crime... Vous voulez connaître la suite? Une seule chose à faire: lire le livre! ;-)