D'abord un petit mot sut l'édition que je trouve superbe : couverture aux couleurs en relief,, un dessin enchanteur fait par l'auteur lui-même, une carte en couleur dans le rabat facile à retrouver si on est perdu, enfin un marque-page aux couleurs du livre détachable.
Sans oublier que la couverture ne s'est pas du tout abimée au fil de ma lecture, ce qui est plutôt rare avec mes livres en ce moment. Certes, l'écriture est assez petite, mais on s'habitue très bien et cela évite le gaspillage du papier et le poids dans le sac. Bravo donc aux éditions Eclipse qui nous offrent un superbe livre pour un prix tel qu'on aimerait en rencontrer tous les jours (17 euros) !
Comme je l'ai dit plus haut, le livre m'a beaucoup plu. C'est presque un coup de coeur. Presque, car une petite chose m'a gênée : la noirceur de ce livre. En effet, certains passages sont assez rudes, voire vraiment crus : le sang coule à flot et certaines descriptions m'ont vraiment fait froid dans le dos. À un moment je ne suis vraiment demandée comment la machine obscure qui s'emparait du livre allait pouvoir être vaincue ... D'ailleurs le sera-t-elle ?
À part ce petit détail, j'ai adoré le livre. Je l'ai lu de bout en bout sans jamais presque pouvoir le poser. Les personnages sont trop attachants. Chacun a un petit truc spécial à offrir. J'ai beaucoup aimé la complicité du maître avec ses apprentis, ou celle d'Obrigan avec le prince Jarekson.
J'ai aussi beaucoup aimé le chapitrage du livre : chaque journée compte pour un chapitre et cela m'a permis de me repérer assez facilement malgré les retours vers le passé, tout en instaurant un compte à rebours qui dynamise le livre, s'il en est besoin ;).
L'intrigue est immense et en le commençant, on ne peut pas s'attendre à tout ce qu'on va lire. C'est comme si un thriller se cachait entre les arbres de cette fresque de la fantasy. le style est très fluide tout comme le sang qui coule dans ce livre : l'auteur est un orfèvre des mots. Les descriptions sont superbes, chacune a sa place dans ce roman, c'est presque comme si on arrivait à voir l'histoire se dessiner sous nos yeux ébahis.
La thématique du livre est très originale car les
druides ne sont pas souvent évoqués en fantasy, pas en tant que personnages principaux en tous les cas. Rien à voir avec Panoramix ou les
druides soigneurs des jeux vidéo. Ici, les
druides sont les gardiens d'une forêt protégée par un pacte ancien reliant tous les hommes. Ils recueillent les enfants "perdus" pour les former et les éduquer dans l'amour de la forêt et de la nature en général. le don ici n'est pas inné, il s'apprend et à force de travail et d'ouverture d'esprit, chaque apprenti peut devenir
druide.
Au fil des pages, il m'a souvent semblé que la frontière entre le bien et le mal était très mince : à trop vouloir faire le bien, ne fait-on pas déjà le mal ? Telle est une des questions que soulève ce roman. Une autre pourrait être la question du mensonge, mais il y a tant de thèmes soulevés dans ce roman qu'il n'est pas possible de tous les énumérer.
Le monde imaginé par olivier Péru est très vaste et très prolixe, tout comme la mythologie associée. Cette histoire là est certes terminée mais on imaginerait bien encore une autre dans ce monde verdoyant.
C'est le premier roman d'
Olivier Péru en solo et c'est sans aucun doute un coup de maître. Je vais très vite me lancer dans la série des Hauts conteurs qu'il a co-écrite avec
Patrick McSpare.
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