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sur 297 notes
En partant d'un fait réel survenu en 2016 au Japon, Eric Pessan nous propose un récit mêlant drame et fantastique. Ce fait-divers, dont nous avons également entendu un peu parlé en France, relate l'abandon d'un jeune japonais de 7 ans en pleine forêt. Les parents, en voulant le punir, ont voulu lui faire peur en le faisant sortir de la voiture et en s'éloignant pour revenir ensuite mais il aura fallu de quelques secondes pour perdre la trace du garçon. Dans le roman Dans la forêt de Hokkaido, le garçon possède un lien tout particulier avec une adolescente française. En effet, la jeune adolescente se « réveille » dans le corps du jeune garçon et peut, à petite échelle, influencer ses actions. Julie, malgré leurs différences culturelles indéniables, fera tout pour aider le jeune garçon.

J'ai eu un véritable coup de coeur pour ce petit ouvrage. L'intrigue est prenante et la plume d'Eric Pessan (auteur que je découvre avec ce roman) est parfaite, on ressent la tension et le drame qui se joue sous nos yeux au point l'on a réellement l'impression d'être dans la peau de nos deux protagonistes. On ressent véritablement la faim, la soif et surtout la peur à chaque craquement de feuilles à travers l'écriture de l'auteur. La description de la forêt d'Hokkaido est pesante, mais en même temps tellement poétique. Malgré que le roman soit vraiment très court, l'auteur aborde de nombreux thèmes très forts (abandon, famille, et bien d'autres auxquels je ne m'attendais pas au vu du résumé et que je vous laisserais découvrir). le côté fantastique de l'histoire est parfaitement incorporé au récit. Sans trop en faire, l'auteur décrit les dons paranormaux de Julie avec énormément de subtilité et nous propose finalement un roman plutôt crédible.

Dans la Forêt d'Hokkaido est un roman très court dont il est difficile d'en parler tant il réserve de nombreuses surprises et d'émotions qu'il vous faut absolument découvrir !
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Livre court, rapide à lire.
A partir d'un fait divers, l'auteur crée une histoire fantastique.
Roman dédié à un public adolescent, il permet aux jeunes (et moins jeunes aussi d'ailleurs), de poser la question de l'aide à autrui, morale ou physique.
Petite aparté, j'adore la couverture !
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J'ai eu un coup de coeur pour ce roman écouté en version (sublime) audio.

Un très beau texte avec une histoire très prenante.
Au japon, plus précisément dans la forêt de Hokkaido, un petit garçon de 7 ans a disparu. Ses parents ont voulu lui faire peur et faire semblant de l'abandonner dans la forêt. Mais lorsqu'ils sont revenus sur leurs pas, le petit avait disparu.
En France, Julie rêve de ce garçon. un lien très fort se développe entre eux et elle va tout faire pour aider le garçon à survivre.
D'autres thèmes super intéressants sont abordés avec finesse et justesse.
C'est un roman qui prend aux tripes. On ressent la faim, la soif, la peur, la détresse. C'est juste incroyable.
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Paru tout récemment en poche à L'École des Loisirs, ce titre et sa couverture très réussie ne pouvaient que m'attirer. Ce fut l'occasion de découvrir la prose d'Éric Pessan. Cette première lecture m'amène à la conclusion qu'il y en aura d'autres.

La narratrice, Julie, est une collégienne de troisième presque comme toutes les autres. Elle est ici emportée via un songe très réel jusque dans une forêt de Hokkaido où un petit garçon très turbulent vient d'être abandonné par sa famille dont il regarde la voiture s'éloigner. Par l'entremise de ses rêves, la jeune fille est liée au garçonnet qu'elle s'efforce d'aider et de maintenir en vie. Non sans conséquences pour elle.

Si le roman repose sur des facultés surnaturelles de Julie, c'est pourtant moins le fantastique que les réflexions sur l'empathie, la compassion et la compréhension des autres, proches ou étrangers au cercle familier, qui concentrent l'attention. Julie essaie d'appréhender le monde à hauteur d'adolescence dans une famille unie française. Comme elle l'exprime si justement, "Avec un peu de compassion on peut se mettre à la place de n'importe qui, cela ne nous fait pas ressentir pour autant la profondeur de ses blessures." Ce qui n'empêche pas d'essayer plutôt que juger sans chercher, se refermer.

Roman court mais histoire forte. Histoires même puisqu'Éric Pessan entre dans sa trame d'autres fils qui se tissent et font réfléchir à l'appartenance à l'humanité. Il aborde ainsi plusieurs thèmes en rapport avec notre contemporanéité. Prouesse de réussir à en parler sans paraître non plus trop court, le livre faisant 150 pages. Comme le Petit Poucet semait des cailloux pour ne pas se perdre, Éric Pessan sème les sujets qui lui tiennent visiblement à coeur pour que nous ne nous perdions pas dans cette pléthorique actualité et, surtout, que nous ne perdions pas notre humanité.

Recourant à la narration directe avec Julie, l'auteur rend son récit très vivant et sensible, riche en émotions variées et en réflexions. Son écriture est de surcroît très belle, alliant simplicité et profondeur, phrases courtes qui montrent l'urgence de la situation du petit garçon et paragraphes plus denses où l'action laisse place à l'introspection. Une belle réussite de bout en bout.
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Un court roman jeunesse qui aborde plusieurs thèmes de société, contemporains ou éternels, à travers un récit fantastique associant télépathie et empathie.

Tout d'abord, il y a la question de la parentalité, de la relation parent-enfant et de la maltraitance, plus ou moins volontaire.
Ensuite, il y a le sujet des réfugiés, des "migrants", et plus particulièrement ici de l'Érytrée et de ses prisonniers politiques.
Enfin, il y a l'adolescence, avec une héroïne collégienne de 3e, ses questionnements et ses pensées (parfois bien loin de ce qu'on peut voir sur le terrain...).

Si l'histoire paranormale est un peu légère, j'ai été agréablement surpris par la facilité avec les thèmes aussi forts viennent à être abordés. Comme je le disais, l'empathie tient beaucoup de place dans ce récit, et la conscience de sa condition également (une belle référence à Des fleurs pour Algernon donnera à coup sûr au lecteur l'envie de se plonger dans ce chef-d'oeuvre).
Finalement, cette présence de thèmes actuels ferait presque oublier l'histoire de ce petit garçon japonais, dont le dénouement est un peu flou, mais qui aura su me mettre les larmes aux yeux (oui, faut pas toucher aux enfants, et l'auteur a su trouver les mots justes pour l'expliciter). Petite déception quant à la forêt d'Hokkaïdo dont on ne voit quasiment rien (on se doute qu'Éric Pessan n'y est pas allé lui-même, et les remerciements le confirment). Pour cela, il faudra proposer au lecteur de se plonger dans le manga Golden Kamui de Satoru Noda ;)
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Une jeune fille malade ressent la tristesse et la faim d'un jeune garçon japonais perdu dans une forêt.

Elle se rend compte qu'il existe vraiment et qu'il a besoin de son aide même s'il ne perçoit pas sa présence. Elle décide de le guider afin qu'il survive. Mais l'état de Julie se dégrade…

Un roman différent. le lecteur a lui même l'impression d'une réalité diffuse comme s'il était lui-même sous l'emprise de la fièvre.

Il n'y a du coup par réellement d'action mais plutôt une réflexion sur ce qu'on est capable de faire pour sauver quelqu'un qui nous est totalement étranger.

Ce sentiment est renforcé par la présence dans le récit de trois migrants recueillis par les parents de l'héroïne et qui auront eux aussi leur rôle à jouer dans cette humanité élargie.

Il faut enfin lire les remerciements qui nous éclairent sur le projet de l'auteur.

A découvrir !
Lien : http://www.nouveautes-jeunes..
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Une histoire où rêve et réalité se mêlent et placent l'empathie au coeur du récit.

Une jeune fille se réveille en hurlant de frayeur. Elle n'ose rien dire à son entourage mais elle a rêvé qu'elle était un petit garçon perdu dans une forêt au Japon. Progressivement elle va comprendre qu'elle est en lien en une sorte de télépathie avec lui et va tenter de l'aider, en proie à une fièvre de plus en plus forte. S'en sortiront-ils tous les deux ?
Dès les premiers mots le lecteur est projeté en pleine action et dans les pensées de Julie qui raconte cette expérience. le rythme est soutenu dans une sorte de huis-clos, entre phases de sommeil, prises de températures, prises d'infos sur internet et quelques échanges en famille au détour de la cuisine. Ce sera l'occasion pour Julie de dévoiler un secret familial douloureux. Cette expérience coïncide avec l'aide que son père, investi dans la vie locale, porte à trois migrants. L'un d'eux sera d'une grande aide pour Julie.
J'ai beaucoup apprécié les descriptions de la forêt en utilisant chacun de nos sens. Eric Pessan parvient subtilement à nous faire passer d'une réalité à une autre, et trouve les mots appropriés pour évoquer le « basculement » et ce lien ténu de télépathie.
Un roman qui peut modifier le regard que l'on porte parfois hâtivement sur les personnes et qui démontre qu'un peu plus d'empathie ne nuit pas.
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Une troisième lecture d'Éric Pessan et non des moindres ! J'avoue que, suite aux échos positifs de mes collègues ou les avis de Mikasa et d'Ichirin-No-Hana, je m'étais gardé « Dans la forêt d'Hokkaido » pour le week-end, afin de le lire en toute tranquillité. Je me doutais qu'avec la touche fantastique, j'allais partager le ressenti de celles qui me l'ont chaudement recommandé… Je n'ai finalement pas tenu et me suis jetée sur cette intrigue inspirée d'un fait divers. L'auteur met en scène Julie, une héroïne apparemment récurrente dans deux autres romans. La demoiselle semble avoir un don d'intuition depuis sa plus tendre jeunesse cependant, elle n'était pas préparée à se retrouver dans le corps d'un petit garçon japonais abandonné par ses parents en pleine forêt. Nuit après nuit, elle rêve de cet enfant perdu. Très vite, elle réalise que ce songe la touche plus qu'un simple cauchemar… Sa vision est nette, fluide et précise. Non seulement, Julie a l'impression d'être réellement dans cette forêt et dans ce corps étranger, mais en plus, elle subit les mêmes choses que le bambin ! Si celui-ci a soif ou est épuisé, il va en être de même pour elle. Se sentant de plus en plus faible, elle décide de comprendre ce lien télépathique et va chercher à sauver l'enfant malgré la distance qui les sépare et le côté surréaliste de la chose ! J'ai trouvé l'idée vraiment chouette. le mois dernier, j'avais déjà lu un roman abordant la thématique du partage des rêves où les âmes quittent leur corps pour aller voir ailleurs. J'avais trouvé le concept déroutant, original et intéressant. Une fois de plus, cela a fait mouche.

Que l'on adhère ou non au concept, les chapitres deviennent rapidement addictifs. Il y a une sorte de suspense qui pousse le lecteur à tourner les pages et à vouloir en savoir plus. Même s'il ne se passe pas grand-chose en termes d'action, le rythme est tout de même présent ! En effet, on se demande si le projet de Julie va aboutir et jusqu'où elle pourra s'en donner les moyens sans en périr… En effet, on distingue une véritable course contre le temps : Julie perd peu à peu des forces et devient de plus en plus fébrile et assoiffée… L'enfant se meurt progressivement. Et elle aussi. Il y a donc une tension grandissant au fil des chapitres, ce qui a rendu la lecture captive ! Par ailleurs, le style d'Éric Pessan est toujours aussi agréable à suivre : ses paragraphes sont aérés et il va souvent à la ligne, en particulier lorsque le moment est riche en émotions. Comme dans « Aussi loin que possible », les mots donnent l'impression d'être comme des pas ou comme le souffle des personnages… Les moments en forêt dégagent beaucoup de sentiments. A mes yeux, l'auteur a réussi à retranscrire l'ambiance de certains lieux japonais : il y a du mystère, de la beauté, une touche de divinité et de l'émoi.

Comme dans ses autres romans, l'auteur n'hésite pas à aborder des sujets d'actualité ou à montrer son engagement. Ici, il met en avant des migrants qui vont se faire expulser de l'endroit où ils se sont installés. le père de Julie, un élu, va leur tendre la main. Par son intermédiaire, Éric Pessan va prendre position et va démontrer à quel point on généralise autrui lorsque l'on aborde l'immigration… Bien que courte, la discussion entre ce père et l'héroïne m'a touchée… D'autres thèmes importants comme l'éducation, l'abandon d'enfants et la maltraitance vont être abordés. L'ensemble fonctionne bien. de façon subtile, l'auteur met en scène les thématiques de l'empathie et de l'entraide. L'héroïne se met bien à la place du garçon. Elle devient même cet enfant jusqu'à employer la première personne du pluriel. « Et j'ai faim, le garçon a faim, nous avons faim, une faim atroce qui nous tord le ventre, … » Julie partage et donne de sa personne. Il en va de même pour son père qui vient en aide à autrui, en particulier à Natnael, Ghirmay et Nahom. Un message important qui va toucher le lecteur de plein fouet.

Ces 132 pages ont défilé à toute allure. Comme pour les autres écrits d'Éric Pessan, c'était court… Sans doute trop ! En effet, certains personnages secondaires comme Elliott ou les trois migrants ne servent pas beaucoup à l'intrigue… J'aurais souhaité qu'ils aient une place plus importante… Certaines choses auraient pu être plus étoffées sans pour autant nuire à l'histoire principale. On n'a pas forcément le temps de s'attacher aux protagonistes cependant, on en vient à s'inquiéter pour eux et à être pris par le récit. Cela reste prenant et émouvant ! Une belle histoire fantastique que je recommande à ceux et celles qui aiment les émotions ainsi que les faits divers revisités…
Lien : https://lespagesquitournent...
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Ce petit livre de seulement 132 pages est un condensé d'émotions ! « Dans la forêt de Hokkaido » m'a fait vibrer ! Je découvre pour la première fois la plume d'Éric Pessan et je dois dire que je ressors conquise de ma lecture.
L'auteur m'a happée dès le début. Cela fait maintenant plusieurs mois que j'ai lu cet ouvrage (oui je suis très en retard sur mes critiques !) et pourtant je crois que je me rappellerai toujours cette sensation d'avoir été saisie dès les premières lignes. Et ce, jusqu'aux dernières.


La plume d'Éric Pessan est fluide et poétique. C'est une plume vivante. Une plume qui vient du coeur, qui vient des tripes. On vit l'histoire. La tension est palpable. J'ai eu la sensation d'être projetée au coeur de ce récit tout comme Julie auprès de ce petit garçon. De plus, j'ai trouvé très original que l'auteur tisse une histoire à dimension fantastique/paranormale en se basant sur un fait réel. L'exercice ne doit pas être évident car il nécessite minutie et crédibilité. Et pourtant, Éric Pessan l'a réalisé avec brio.


Je ne manquerai pas de découvrir d'autres ouvrages de cet auteur. D'autant que ma curiosité est piquée, puisque Éric Pessan à la particularité de faire vivre tous ses personnages dans le même immeuble. Ainsi, les histoires s'entrecroisent mais se suffisent également à elles-mêmes. Je suis très curieuse de découvrir l'histoire de certains protagonistes croisés à l'intérieur de « Dans la forêt de Hokkaido ». Et petit plus non négligeable : quelle belle couverture ! SU.BLI.ME ! Elle est parfaite.


Je remercie Ichirin-No-Hana grâce à qui j'ai sorti plus rapidement que prévu ce petit bijou de ma pal ! Je vous invite à aller découvrir sa critique qui reflète à merveille ce que j'ai ressenti et ressens encore.
Un ouvrage à découvrir absolument !
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« Les médecins n'expliquent rien parce qu'il n'y a rien à expliquer. Un garçon se perd, appelle à l'aide et c'est moi qui le trouve. Point. » Enfin, tout n'est pas si simple. Julie s'est réveillée un matin en hurlant. Elle avait fait un rêve. « J'étais un petit garçon. J'étais dans la forêt d'Hokkaido. J'étais seul. J'étais perdu. Pire que perdu. Abandonné. » Très vite la collégienne comprend que ce rêve n'en est pas vraiment un. Que ce garçon existe. Qu'à des milliers de kilomètres de la France, il est entré en contact avec elle. Ou l'inverse. Et à chaque fois qu'elle s''endort, elle se retrouve dans son corps. Elle le guide comme elle peut. Affronte avec lui le froid, la faim, la peur des ours qui rôdent. Et plus le garçon faiblit, plus Julie sombre dans une fièvre qui la met en grand danger.

Quel bonheur de retrouver la plume délicate d'Éric Pessan. Il y a dans son écriture un charme indéfinissable qui m'emporte à chaque roman. Ici il met en scène Julie, un personnage déjà présent dans « Plus haut que les oiseaux » et « Les lumières dansaient dans le ciel ». Une Julie frappée malgré elle par un don de télépathie qui lui fait ressentir les maux de celui dont elle est devenue l'ange-gardien, sans le vouloir ni le choisir. On vit intensément le désespoir du petit garçon, on écoute avec lui les bruissements, cris et craquements de la forêt, tout sonne juste quand les esprits de Julie et de l'enfant partagent le même corps, tout s'imbrique parfaitement, même lorsqu'une histoire parallèle concernant les migrants vient se greffer à l'intrigue principale.

Un roman jeunesse entre rêve et réalité où les passerelles reliant les deux mondes se tissent avec un naturel et une limpidité qui forcent l'admiration. La partition est sans faute, le plaisir de lecture immense.
Lien : http://litterature-a-blog.bl..
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