Jess Franco ou les Prospérités du bis

Alain Petit a été un des proche de Jess Franco. Il raconte donc le metteur en scène ibérique avec moult détails et anecdotes. Au fil des chapitres, il revient sur des films qui ont marqué une époque, même s'ils faisaient partie de la série Z. Jesus Franco Manara, de son vrai nom, était un réalisateur doté d'un vrai potentiel, brillant touche-à-tout : metteur en scène, monteur, acteur, scénariste et compositeur d'une partie de ses réalisateurs. Successivement, il a travaillé avec des producteurs différents un peu partout en Europe. Sa veine de prédilection étant le fantastique, il a offert quelques films intelligents, dont un Jack l'éventreur avec l'halluciné Klaus Kinsky, une comtesse noire qui a fait fantasmer une kyrielle d'ados et plusieurs histoires de vampires. Pourtant, peu à peu, il a vu l'intérêt se décliner, l'amenant à tourner des pornos durs, tout en revenant de temps à autre à ses préoccupations plus "cinéphiliques". Ses derniers longs métrages ont été filmés en video HD, question de budget. Ce livre est digne d'intérêt pour quiconque veut en savoir un peu plus que ce qu'on découvre sur le Net sur ce petit maître de l'épouvante.

Cinéaste culte adulé par de nombreux fans du monde entier, Jess Franco a réalisé plus de 200 films, dans tous les genres. Certes, il y en a eu de mauvais, mais il y a eu aussi des chefs-d'oeuvre, comme « L'horrible Dr Orloff » ou « Venus in furs ». Jess Franco a même eu droit à un Goya d'or (l'équivalent espagnol de nos César) pour l'ensemble de sa carrière, et à une longue rétrospective à la Cinémathèque Française, il y a quelques années. Ami, scénariste, acteur pour Franco, seul Alain Petit était capable de dépouiller, démêler, la filmographie vertigineuse du maître, et d'établir une synthèse objective et passionnante de son oeuvre. Ce livre est tout simplement la Bible ultime et définitive sur Jess Franco, roi du cinéma bis.

Autre livre sur le fameux Jess Franco. du nanar pur jus, mais du cinéma dans lequel on ne s'ennuie pas et qui fait un doigt d'honneur à la censure. Franco, c'est aussi tout et n'importe quoi. Des films assez bien tournés jusqu'au milieu des années 70, puis des productions super fauchées pour terminer avec des réalisations tournées en vidéo et distribuées directement en DVD. du cinéma pornographique également pour vivre. du cinéma bis complètement oublié et que j'aime beaucoup.