Un livre témoignage qui se lit d'une traite tellement limpide , simple et bien écrit : une histoire commune à des immigrants qui se retrouvent confrontés à une nouvelle vie dans l'inconnu , une page qui se tourne définitivement vers un nouvel avenir , pas facile mais réalisable avec le courage et la volonté , Bravo Barbara de nous transmettre avec brio et partager cette belle histoire de ta babcia Albina . Félicitations pour ce bel ouvrage . Eric .
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Je vous recommande vivement ce joli livre artistique et émouvant car authentique. C'est un véritable hommage d'amour à sa grand-mère. Les illustrations sont très belles et donnent envie de découvrir les autres peintures de l'artiste. Un petit format à offrir facilement. Geneviève Taillade
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Un récit très émouvant dans sa simplicité qui rend particulièrement proche la belle personne qu'était Albina. Les illustrations lumineuses ajoutent de la chaleur au récit. Pas d'emphase mais des mots justes dans des phrases courtes qui vont à l'essentiel. Un vrai bonheur de lecture !
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Mon voyage à Minsk est rapidement décidé. En me rendant chez Viktor, j’apprends que c’est dans cette même maison que tu as posé les pieds quarante ans auparavant, quand tu es venue visiter ta famille, c’est dans ces mêmes murs que tu as été hébergée ! Habiter la maison de ses parents est chose courante dans les pays de l’Est, m’apprend-il. Cette nouvelle me chamboule et me réjouit. D’un coup, je te sens revivre à travers moi. Je suis venue jusqu’à tes racines pour découvrir cette part de mon identité encore inconnue. En racontant ton histoire, par les mots et les images, je vais en apprendre sur moi autant que sur toi. C’est le cadeau que tu me fais.
Bonne Polonaise, tu puises ton courage dans ta foi. Dans chaque pièce, tu as placé un bénitier ou fixé un crucifix avec une branche de buis. Quand, certains jours, le cafard monte en toi, tu pars te réfugier auprès du petit Gilbert. Devant sa tombe, plus rien ne t’empêche de montrer ton chagrin et des larmes perlent sur tes joues. Comme les tiens restés là-bas, il est lui aussi dans cet au-delà auquel tu n’as pas accès. Par la prière, tu communiques avec tous et les assures de ton affection.
1987. Ta salle de bains, couverte des murs au plafond de ce bleu clair typique des années 50, fascine la fillette que je suis. Je t’observe avec intérêt en train de te poudrer le visage avant de sortir. Face au miroir au-dessus du lavabo, tu promènes la petite éponge sur ton front, ton nez ou tes pommettes, répandant un discret parfum de pêche. Je sens encore l’odeur fraîche de cette poudre légèrement teintée.