Dans un style intimiste, le chorégraphe
Roland Petit revient sur sa rencontre avec
Rudolf Noureev et sur la naissance de leur amitié. Les premiers échanges professionnels entre les deux hommes à Londres sont tumultueux.
Roland Petit s'y rend vers 1967 pour la création du ballet le paradis Perdu. À cette occasion, il dirige
Margot Fonteyn et
Rudolf Noureev. Mais il se heurte à l'entêtement de ce dernier. Lorsque le chorégraphe lui demande de refaire trois fois un mouvement, le danseur s'obstine : "Niet. One time only".
Malgré ce début conflictuel, des liens complices se créent rapidement entre les deux hommes.
Roland Petit se remémore les souvenirs de leurs instants passés ensemble :"Jour après jour nous étions devenus Rudolf et moi inséparables, et pour entrecouper mes fins de soirée en solitaire, il m'arrivait quelquefois de passer la nuit chez lui, et comme il n'y avait qu'un lit, l'hospitalité n'en était que plus intime, et après de longues conversations entrecoupées de fous rires, nous nous endormions dos à dos comme deux frères aux rêves tournés vers des horizons bien différents."(p25). Il évoque sa femme Zizi Jeanmaire, avec qui
Noureev dansera "Le jeune homme et la mort", la vie excessive de
Noureev entre entraînements acharnés et sorties nocturnes, leur amitié, leurs conflits et la maladie.
Un livre fin de 80 pages qui se lit rapidement. J'ai trouvé l'écriture de l'auteur sensible et agréable.