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EAN : 9782757825624
445 pages
Points (06/10/2011)
3.19/5   31 notes
Résumé :

Lorsque je découvre ce corps nu, je m'agenouille pour regarder son visage. Du sang séché à la place des yeux. Je me relève d'un coup. Pas seulement à cause de la puanteur, mais à cause des images qui me reviennent: les photos du corps de Gabriella, six mois plus tôt. Strangulation, énucléation, déshabillage, gravure d'une lettre sur la peau. Tout concorde. A Forshälla, le Chasseur est de retour.<... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (21) Voir plus Ajouter une critique
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Auteur que je ne connaissais pas du tout, j'ai été attirée par le titre et la couverture de ce roman (je suis très sensible aux couvertures).
Ce roman est écrit de façon assez étrange, nous avons le récit du tueur dont le chapitre est titré Je, le récit du commissaire Harald, le récit des réunions entre policiers, des courriers de personnes différentes... Ce qui le rend du coup moins intéressant, car quelques fois un chapitre commence par une histoire hors sujet et qui nous semble en tant que lecteur de la perte de temps, ce qui est bien évidemment faux puisque toutes ces histoires se rejoignent mais sur le coup, ce style m'a lassé et m'a donné l'impression de n'aboutir à rien.
Le cadavre d'une jeune femme est retrouvé nu et elle a été énucléée, ce qui va lancer nos policiers dans une enquête où l'ombre d'un tueur en série l'en vient à l'esprit, ils vont supposer, arrêter, contrôler, resupposer, rearrêter, recontrôler, mais le tueur qu'ils nomment le chasseur leur échappe.
Je ne vais bien évidemment pas vous raconter la fin, mais celle-ci m'a vraiment déçue, pas qu'elle soit bâclée comme c'est quelques fois le cas dans les romans policiers mais elle ne m'a pas convaincue et ce n'est pas une fin que j'ai aimé.
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Si le livre n'a pas semblé, au vu des avis postés sur le Site du Prix faire l'unanimité; pour ma part, il a presque réussi à faire basculer mes certitudes et remettre en cause le vote final. Mais hélas, l'ayant reçu un peu trop tardivement, et ayant été pris par les pavés de la rentrée littéraire (Franzen et Kennedy), je n'ai pas réussi à la terminer à temps avant la délibération finale qui avait lieu mercredi dernier ( je connais le grand vainqueur, mais comme le prix est remis mercredi prochain, je ne pense pas pouvoir vous donner le résultat)

L'auteur, un certain Torstenn Pettersson (voir photo... euh, lui on comprend pourquoi il est écrivain et non pas acteur de ciné :o), est professeur de littérature finlandais issu de la minorité suédoise du pays, et son roman, qui fait des allers retours entre ces 2 pays scandinaves réflète bien ces doubles racines.

Quant à l'histoire, difficile de la synthétiser, tant la narration est structurée de facon complexe, entre passé et présent, et surtout raconté uniquement par l'intermédiaire de « documents fixes » - enregistrements, journaux intimes, textes divers et variés… Disons que dans les premières pages du roman, on retrouve, dans la petite ville finlandais de Forshälla, le corps mutilé et nu d'une jeune femme, avec les orbites vides et un A gravé sur le ventre. C'est le commissaire Harald Lindmark de la brigade criminelle qui dirige l'enquête.

Bref, résumé comme cela, l'intrigue parait des plus classiques, sauf que l'auteur n'aime rien tant que perdre le lecteur dans des dédalles d'histoires qui n'ont a priori aucun rapport les uns avec les autres. Et d'ailleurs, si certaines se recoupent dans le puzzle final, d'autres clefs de l'intrigue ne seront pas résolues, laissant le lecteur avec quelques zones d'ombre, et notamment celle de la toute dernière page que je n'ai pas réussi à interpreter ( et j'ai contacté d'autres membres du jury, ils sont autant dans le flou que moi).

Dans ce genre d'intrigues à tiroir, soit on accepte de se laisser porter, soit on reste en rade pendant toute la lecture. Pour ma part, grâce au style tendu et précis de Petterson, je me suis laissé totalement prendre par la main, non sans un certain délice, dans toutes ces différents portraits de personnes, victimes ou suspects potentiels, qui ponctuent l'intrigue.

Certes, à la fin de l'histoire, on regrette que certains personnages ou situations ne soient pas plus développés comme on aurait espéré qu'il le soit lorsqu'on les a croisés la première fois. Petterson n'a pas pu (ou su) nous trousser une oeuvre chorale à la Inarritu où tous les pièces du puzzle s'emboitent les unes avec les autres, et forcément, il en reste un peu de fustration devant ce léger sentiment d'inabouti. Cela étant dit, l'ambition de l'oeuvre est énorme et ce polar sort des sentiers battus avec une intrigue qui tient quand même bien la route, n'en déplaise aux grincheux.


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Un nouveau thriller scandinave entre mes mains, joie ! J'ai nommé Donne-moi tes yeux, de Torsten Pettersson, une plume qui nous vient de Finlande, et dont le titre évocateur nous promet une intrigue sanglante et des moments de malaise assurés. Qu'en est-il réellement ? Déjà, il va falloir que je revois ma prononciation des villes et des noms, les joies d'une lecture en terre nordique ! Mais après ?

Une plongée directe dans la pensée fracassée d'un tueur, une proie que l'on attend de chasser, un plaisir non dissimulé tandis que l'on patiente avant son arrivée. Il y émane dès les premières pages une folie meurtrière qui donne envie de poursuivre, complétée par la vision d'une ville enneigée, à l'ambiance parfaite pour notre voyage scandinave. Puis arrive le vieil inspecteur et son équipe, les personnages que l'on va suivre dans une série d'enquêtes aux multiples pistes.

Un récit à la première personne, déroutant par certains moments, non seulement pour le point de vue évoqué, mais aussi par la manière qu'a l'auteur d'arranger ses chapitres : plusieurs histoires nous sont présentées tout au long de ce très long récit, des personnes qui n'ont aucun lien, des malheurs qui sont contés sous forme de journal, principalement. Retour aux chapitres des enquêteurs, puis rebelote avec un bout de journal.

Et c'est là que tout s'effondre pour moi. le premier chapitre nous promet monts et merveilles avec un tueur qui aime chasser ses proies, et une atmosphère que le lecteur de thrillers aime tout particulièrement. Au final, qu'a-t-on ? Un inspecteur hautain, mou. Harald n'attire aucune sympathie, ni lui, ni son équipe. Les méthodes d'interrogatoire sont à vomir, et curieusement, cette rage en moi à chaque fois que j'ai lu une scène d'interrogatoire avec cette équipe de bras cassés, elle sert, parce qu'elle montre la réalité du terrain, mine de rien. Des inspecteurs qui poussent le suspect à bout sans se soucier de son état, de la vérité. Des inspecteurs qui bâclent le travail. Une réalité qui n'est pas générale, entendons-nous bien, mais qui existe malgré tout.

Voilà que Donne-moi tes yeux se perd en longueurs, des chapitres entiers de blablas sans intérêt par rapport à l'enquête, ou autre, d'ailleurs. À tel point que je lis en diagonale, j'aurais tenu jusqu'à la moitié de la brique, me direz-vous ! Rien ne me permet d'accrocher, ni l'enquête qui avance tellement peu et si mollement, ni l'ambiance qui vire au ralenti, encore moins les personnages qui n'ont aucune profondeur, rien d'attachant… On s'en tient aux faits dans ce roman, rien qu'aux faits, sans passion aucune. le style de départ est intéressant, hélas il devient vite fade.

Et pourtant, pourtant… Cette fichue enquête avait un potentiel énorme ! Les différentes histoires, les personnages que l'on apprend à connaître difficilement avec leur journal, toutes ces choses qui se croisent… Ce qui aurait fait une enquête de génie s'est transformé en un calvaire de lecture, pas d'autre expression possible. Même la fin souffre d'une tension inefficace, un tueur en série qui s'avère être creux et même pas crédible tant il n'y avait aucun indice, rien chez lui qui indiquerait son vrai visage. Un tout dernier chapitre qui, tout de même, parvient à me sortir du sommeil tant il est court, et surtout mystérieux parce qu'il annonce une suite. Mais ce bout d'intérêt ne parvient pas à sauver une brique comme celle-ci.

Un avis qui ressort donc comme très négatif, une déception totale, rare chez moi. Mais je vous le dis, il y avait là un potentiel infini pour créer une histoire à nous tenir en haleine, avec une tension permanente. Néanmoins, l'auteur a livré son histoire telle qu'il la voulait, elle reste compréhensible, peut-être pas entièrement crédible mais les réflexions qu'il propose à travers toutes les victimes et leur journal sont dignes d'intérêt. On y parle de la nature humaine, féroce et sordide, de tout ce que l'Homme peut inventer pour faire du mal à l'autre. On y parle mensonges, traumatismes, mine de rien, trafic humain et la part de bestialité naturelle, et pas forcément expliquée, chez l'Homme. L'intrigue n'a malheureusement pas réussi à faire passer le message par de la tension, mais les enjeux étaient là, présents, et le style pas pauvre, au contraire, mais juste mal utilisé.

En dépit de mon avis majoritairement négatif, je vous conseille vivement de tenter votre chance avec Donne-moi tes yeux. Je regrette pour ma part d'avoir raté un potentiel coup de coeur, l'intrigue s'y prêtait tant, je n'ai juste pas pu m'accorder à la manière de faire de l'auteur. Ne vous laissez pas injustement influencer par un avis grognon comme le mien !
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Je termine la sélection des 9 polars sélectionnés pour le jury des lecteurs Points avec un premier roman d'un auteur finlandais de langue suédoise. Et je crois bien qu'il va bousculer mon classement que je croyais définitif….
Ce « policier » ne ressemble pas beaucoup à ce que j'ai pu lire par ailleurs. Certes, il a sa patte nordique, mais un petit quelque chose en plus … En un mot, le bluff !!! Rien, mais rien, ne me permettait de savoir avant….non, tout s'est joué dans les 15 dernières pages. L'auteur aura , entre temps promené son lecteur dans les forêts, parmi les femmes russes de petite vertu, un ancien militaire……bref…..en nous racontant des histoires apparemment sans rapport, avec ce qui nous intéresse, en trouvant un coupable idéal, Torsten Petterson donnera une consistance à son roman, et surtout construit page après page un policier, Harald, professionnel jusqu'au bout du pistolet, parlant peu de lui, et qui chemin faisant fend l'armure, mais surtout, sans crier gare, bâtit à l'insu lu lecteur l'intrigue qui finira par exploser au yeux du lecteur.
J'ai apprécié la construction en journal dont le narrateur principal est Harald, qui s'entoure d'une équipe de cinq personnes. Régulièrement viennent s'insérer, au grès des évènements, toute une série de personnages dont on lit les confidences, les mémoires, les récits, ou les comptes rendus d'audition. Si l'intervention de certains personnages peuvent donner la sensation de perdre le lecteur, j'ai, au contraire trouvé cela particulièrement malin de la part de l'auteur.
La traduction parfaitement réussie donne une écriture élégante, bien soutenue, et de bon niveau.
Voilà un premier roman ambitieux, prometteur, et surtout de très bon augure pour la suite.

Lien : http://leblogdemimipinson.bl..
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Une jeune femme est retrouvée sauvagement assassinée dans un parc de la petite ville finlandaise de Forshalla. Harald Lindmark, le commissaire chargé de l'enquête pense tout de suite à un sérial Killer. Il y aura bien des meurtres en série avec la même signature. Toute la finesse de ce polar c'est que l'auteur ballade son lecteur lui laissant croire qu'il a plus d'indices que le commissaire. Je me suis laissée prendre au piège élaborant mes théories...mais au final c'est bien Harald Lindmark le boss. un bon polar nordique à la construction déroutante.
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Citations et extraits (12) Voir plus Ajouter une citation
Parfois, quand à la table de la cuisine, je me livrais à une introspection, je ne trouvais vraiment rien en moi. Pas même un sol en plaques métalliques au dessus d'un subconscient inaccessible, avec un peu de lumière qui filtre par les interstices des ouvertures. Je laissais un cône de lumière gris cendre jouer sur une cave abandonnée bien nettoyée, mais ne voyais que le sol qui est en moi, mais ne voyais que le sol qui est tout au fond, sans trappes ni interstices, sans rien qui soit dissimulé au-dessous. J'étais tout à fait normal, préparais à manger, pensais à Inger, pensais au Chasseur, mais ce n'était que le moi quotidien qui fonctionnait en mode automatique. Il manquait quelque chose là-dessous alors que ça aurait dû être là chez un être humain.

Que ressentais-je dans ces moments-là ? Un sentiment de vide. Que tout au fond de moi et à l'extérieur, il n'y avait finalement que le vide. Ce n'était même pas éprouvant ou effroyable, juste superficiel et insignifiant. Je savais qu'il manquait quelque chose mais je ne le ressentais pas.

C'est peut être la sagesse de la nature qui s'exprime ainsi. Ce que nous sommes vraiment va petit à petit être anéanti, pendant que nous pouvons encore le voir. Nous ne laisserons pas grand chose derrière nous. La coquille d'un être, rien qui mérite qu'on s'y attarde, jusqu'à ce que, pour finir, nous partions d'ici et disparaissions.
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Je regarde les yeux. Ils flottent dans leur solution iodée tels des jumeaux dans le liquide amniotique. Ils bougent : la moindre secousse du bocal les fait tressauter et remonter à la surface. Ainsi, ils peuvent observer le monde autour d'eux : des murs froids, de larges étagères de bois peintes en marron, une seule ampoule nue au plafond.
Ils doivent rêver qu'ils se trouvent ici, dans une cave ou un grenier, et, dans un lent mouvement de torsion, ils laissent leur regard glisser sur des murs de béton et des ombres insondables qui semblent se prolonger au delà des cloisons.
Dans la pâle clarté, quelque chose s'approche, un visage apparaît tout près. Quelqu'un les regarde - que peut il vouloir? A présent, il sort une grande....ça ressemble à une fourchette.
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La nuit est tombée au moment où je sors du cinéma. J'ai quitté un monde aux arbres dorés sous un ciel d'un bleu éclatant et j'en regagne un tout autre. Des néons grimacent. Des gens apparaissent dans la lumière des réverbères avant de disparaître à nouveau.
En attendant le bus, je marche le long de la berge et observe l'eau noire en contrebas. Elle semble morte, mais, de temps à autre, une vague scintillante vient respirer à la surface, en entraînant d'autres dans son sillage. Elles se montrent parfois l'espace d'une seconde avant de replonger. Un guidon de vélo parfaitement immobile émerge des vagues dans le halo projeté par l'éclairage du pont. Un animal qui s'est noyé, tels les crânes des vaches à grandes cornes qu'on voit dépasser du sable dans les westerns.
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Est il vraiment impossible à un être humain d'en connaître un autre en profondeur, même lorsqu'il s'agit de celui qui lui est le plus proche? Je n'ai jamais réellement pu éprouver les sentiments d'Inger, en dépit de toute la bonne volonté que j'y mettais. J'ignore ce qu'elle pensait de nous et si elle était heureuse ou non avec moi. Son calvaire lorsque la maladie la ravageait de l'intérieur m'est resté étranger. J'étais enfermé à l'intérieur de mon système nerveux et elle à l'intérieur du sien.
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Au cours de l'année qui vient de s'écouler, j'ai changé aussi bien en tant qu'être humain qu'en tant que policier. J'ai pensé et fait beaucoup de choses qui m'auraient été étrangères auparavant. Je tiens à en faire un récit exhaustif afin que moi-même et les autres puissions comprendre.
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