Livre assez décevant par rapport aux fausses promesses de son titre. A moins justement que ce ne soit le but recherché !
Il s'intéresse à la rumeur, à son importance dans l'histoire mais toujours sous l'angle de l'humour, presque de la bonne blague.
Lorsque le titre du chapitre 2 annonce les « fake news » on attend autre chose que la narration de l'annonce d'une mort factice avec toutes ses conséquences. Cela fait sourire, le fond n'est pas dénué d'intérêt mais ... il y a tellement plus gros, tellement plus manigancé... que cette dénonciation résonne un peu comme un pétard mouillé.
Cela tombe bien car le chapitre suivant : « l'ère de la désinformation » s'ouvre sur une fausse nouvelle de ... météorologie et se clôture par une amusante « histoire des baignoires aux États-Unis ». le pétard est donc maintenant noyé.
Dommage car finalement, l'air de rien, l'auteur touche des points importants : la manipulation des cartes (sans bien sûr oser fouiller là où cela gratte pour l'occident), la bataille discrète autour des sujets sensibles sur Wikipédia...
Ce dernier par exemple est traité ainsi :
«L'animal en question, un coati, est aussi connu sous le nom d'oryctérope du Brésil, cousin du raton laveur en plus mignon, sans cet air un tantinet maléfique. J'étais ravi de le voir, car il nous en dit long sur la question de la vérité et les problèmes qu'elle nous pose. Voyez-vous, le coati présente un cas très intéressant : on ne l'appelait pas du tout l'oryctérope du Brésil, en tout cas pas avant 2008»
Bien que révélateur, on est quand même loin d'un sujet polémique.
Mais finalement, en abordant avec légèreté ces sujets qui pourraient faire sortir une kalachnikov d'un paquet de cigarettes pour régler l'affaire, l'auteur réussit à nous faire réfléchir (enfin celui qui en a envie, n'exagérons rien, ce n'est qu'un livre, on n'en parlera jamais à 20h sur TFranceMTVnews) à tous ces aspects de la manipulation quotidienne, à bas bruit, qui infuse les esprits les plus perméables.
Et pose finalement la question : qu'est-ce que « l'information »?
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En fait, dans tous ces cas, la faute n’est pas tant à Wikipédia qu’aux gens qui recopient aveuglément les éléments d’une seule source sans la remettre en cause (et qui créent une nouvelle information que d’autres prennent comme preuve que la première source était juste, et ainsi de suite).