Après la mort de sa femme, Pingru RAO décide de nous raconter sa vie, la rencontre avec sa femme Meitang. Ce récit est entremêlé de nombreux dessins. La vie quotidienne occupe une grand place dans ce récit (nourriture, rites...) et cela est très intéressant. J'ai cependant plusieurs regrets concernant ce récit.
Alors que le récit s'étale sur une très longue période, la politique est très peu présente. C'est d'autant plus dommage que Pingru a été envoyé en camp de rééducation car considéré comme droitiste (notion non expliquée...).
Malgré les notes (et la chronologie), je ne suis pas sûr que toutes les notions culturelles et politiques soient assez expliquées pour quelqu'un qui découvre la Chine par ce récit.
De plus, on trouvera à la fin de nombreuses lettres de Meitang adressées à Pingru pendant qu'il était en camp de rééducation. Il est dommage que ces lettres n'est pas été insérées directement dans le récit (comme les dessins). Les avoir mises à part rend leurs lectures un peu bizarre.
Enfin, les dessins sont jolis (bien qu'un peu trop simple) mais la traduction des légendes provoque une redite dans le discours. On lit parfois deux fois la même chose : une fois dans le récit, une autre fois en légende.
Malgré tout cela, je recommande la lecture à toute personne qui s'intéresse à la Chine (mais pas trop à sa politique par contre).
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A la mort de sa femme, Rao Pingru a ressenti le besoin de faire revire leur histoire d'amour dans un livre. Avec une très belle écriture et des dessins originaux, il nous parle de sa vie en Chine des années 1930 à 2008. Un mariage arrangé mais heureux, la guerre contre les japonais, puis la guerre civile en Chine ; l'arrivée des enfants, la dictature communiste et la déportation... Un livre candide et sans acrimonie sur les épreuves traversées, qui fait la part belle à la vie quotidienne. Car le but de Rao Pingru n'est pas de dénoncer les épreuves difficiles qu'il a pu traverser, mais bien d'immortaliser son amour pour sa femme et sa famille.
Ce que j'ai trouvé très intéressant dans la narration, c'est que les images (il y en a presque une par page) ne racontent pas du tout la même chose que le texte. Les dessins sont assez naïfs et disent des choses que les mots ne peuvent pas dire. Cela m'a fait penser au livre de Charlotte Salomon "Vie ou théâtre". Ce livre est tout simplement magnifique !!!
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Une belle découverte, un très bon moment en compagnie de ce livre. Je n'ai pas l'habitude de lire des autobiographies mais en tout cas ici c'est avec plaisir que j'ai parcouru cette histoire.
On suit ici Pingru qui nous racontes son histoire de sa jeunesse et sa vie en tant que personne âgé accompagné de Meitang sa femme.
J'ai aimé découvrir la vie chinoise de l'époque. le petit plus de ce livre c'est les illustrations que l'on retrouve à chaque page. Les dessins de l'auteur mettant en avant une scène de récit avec les explications sur le côté. Ainsi je trouve que le récit est plus parlant, de plus ça nous montre des traditions de la Chine de l'époque.
L'auteur nous livre ici un récit sur sa vie avec une écriture simple, juste et poétique. On partage avec lui c'est moment de joie mais également les moments les plus difficile, les passages de sa vie les plus important.
Ce livre est une bonne découverte, ça permet de découvrir la culture chinoise autrement.
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Deux destins simples, mais qui ne furent guère épargnés, s’exposent dans cette autobiographie double – un genre nouveau et d’un charme infini – qui se déploie dans les interstices de la grande histoire du XXe siècle chinois.
Lire la critique sur le site : LeMonde
Une chronique colorée de la vie quotidienne dans l'ancienne puis la nouvelle société, où la poésie compte plus que l'idéologie, la gastronomie que l'économie et la famille, que le parti.
Lire la critique sur le site : Bibliobs
À 94 ans, Rao Pingru est devenu une célébrité en Chine en publiant son autobiographie dessinée dans laquelle il raconte avec grâce et humour son amour pour sa femme, Meitang, dans un siècle de tourments.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
L'infortune nous voue à l'effort,
Et quand vient la quiétude, le ciel ne nous rend pas nos années perdues ;
A ma grande douleur, finalement tu es repartie ;
Qui sait ce que réserve le sort ?
Passé les vicissitudes, ses poussières n'obscurcissent plus la vue ;
Dans une vie meilleure, j'espère que nous serons réunis
Poême en la mémoire de Meitang écrit par Pingru (page 313)
Meitang et moi avons vu autour de nous tant de couples qui se séparaient et de frateries qui se dispersaient, de parents qui se reniaient et de foyers qui s'effondraient ... Heureusement, l'idée de renoncer l'un à l'autre ne nous a jamais traversé l' esprit.
Avant de la connaître, je n'avais peur ni de mourir, ni de partir loin de chez moi, et je ne me souciais pas du temps qui passe ; mais à présent, je m'inquiétais de l'avenir, plus sérieusement que je ne l'avais jamais fait?
(P98)
Beaucoup de petits riens laissent sans raison particulière une profonde empreinte dans le cœur des gens ordinaires comme nous, devenant avec le temps des souvenirs d'une valeur inestimables.
(P152)
Après être entré à l'école élémentaire, il m'incomba de servir le riz à mes parents chaque matin.
Beaucoup de petits riens laissent sans raison particulière une profonde empreinte dans le coeur des gens ordinaires comme nous, devenant avec le temps des souvenirs d'une valeur inestimable.
Rao Pingru - Notre histoire : Pingru et Meitang