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3,48

sur 89 notes
J'ai reçu ce livre dans le cadre de la masse critique "mauvais genre", j'étais intéressée par ce texte avec ce beau titre et une belle couverture. J'ai commencé la lecture mais n'ai pas réussi à être accrochée par ce texte. il y a beaucoup de références de mythes (Orphée, Eurydice..), à des philosophes, à des poètes. Mais peut être trop et je n'ai pas du tout accrochée et cela m'a lassée. Et j'ai abandonné cette lecture, mais peut être que je reprendrai ma lecture à un autre moment.
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Le résumé m'avait tout de suite attiré avec son côté dystopique. En effet, l'autrice nous projette dans un futur post-apocalyptique où le monde moderne avec ses technologies avancées n'est plus. Les femmes sont au pouvoirs et sont des despotes autant que les hommes ont pu l'être au fil des générations. Ces derniers ne sont d'ailleurs plus vraiment libres hormis les gypsies qui ont un statut particulier grâce à leur lien avec mère nature. Parmi eux, on rencontre Faith et Milo, 2 êtres qui semblent autant s'aimer que se haïr et vont être séparés par le destin. Je dois dire que cette mise en bouche sur fond d'amour maudit avait tout pour me plaire. Néanmoins, j'ai eu du mal à aller au bout de ce roman car bien qu'il soit intéressant et fasse réfléchir sur divers sujets tels que la place de l'homme et de la femme, il est extrêmement dense.
On suit les points de vue et péripéties de ses 2 personnages mais j'ai eu du mal à m'attacher à eux. le pire c'était Faith, que je n'ai eu cesse de trouver égoïste et imbuvable ! Elle n'en fait qu'à sa tête et ne se remet jamais en question.
En parallèle, on a Milo qui est son opposé. Il m'a permis de rendre cette lecture plus abordable ! Au fil des pages, on a l'impression qu'il vit plusieurs vies et franchement, j'ai trouvé que cela permettait d'avoir un aperçu de plusieurs facettes de l'univers !

Pour conclure, je ressors mitigée de cette lecture car j'ai parfois trouvé cette lecture fastidieuse à cause du style d'écriture. Pourtant, l'intrigue vaut largement le détour ! J'ai vu des avis très positifs concernant ce roman alors même s'il n'était pas forcément fait pour moi, peut-être qu'il vous plaira ?
Lien : https://fantasybooksaddict.b..
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Ce livre avait tout pour me plaire : l'autrice puise créé un récit post-apocalyptique qui puise dans la mythologie, dans la littérature. Ce roman est une magnifique épopée, une tragédie captivante.

J'ai tout de suite été envoûté par l'écriture de Emmanuelle Pirotte, mais la proximité qui s'installe avec les personnages a mis un peu plus de temps à s'installer.
C'est un roman dense et immersif qui nous plonge dans un futur féminin violent, esclavagiste. le rapport à la Nature est aussi important. Les vestiges du Vieux monde (notre monde actuel) rappelle que l'humanité s'est égaré. Les femmes semblent être les gardiennes de cette nouvelle chance donnée à l'humanité.

Les femmes sont donc au pouvoir. C'est par fragment que nous comprenons comment fonctionne ce nouveau monde.
C'est plus tard dans le récit, de mémoire avec Helle, qu'une réflexion s'engage vraiment sur cette société dominée par les femmes. Il en ressort que le bon usage du pouvoir n'est pas une question de genre.
J'ai trouvé intéressant que l'intrigue soit ancrée à un moment où des hommes prennent le pouvoir dans d'autres pays.
Il y aurait beaucoup à dire sur la façon dont l'homme est considéré dans ce monde de femmes. Il y a une haine assez féroce à son encontre. Il est utilisé, humilié. Toutefois il existe un lieu où l'idée utopique d'une société égalitaire émerge.

***
Dans "Les reines", il est question du rapport entre les sexes, de pouvoir, de trahison, de filiation, de jalousies, de culpabilité, de vengeances, et au milieu de tout cela une histoire d'amour contrariée et impossible. Cela ne vous rappelle rien ?

Les héros semblent liés de manière inextricable à leur destin. le destin de Milo est exceptionnel, mais son chemin est fait d'errance et de souffrance.
J'ai par moment pensé à Oedipe, à la guerre de Troie ou encore à Romeo et Juliette les amants maudits au cours de ma lecture. Mon seul regret ne pas avoir lu "Othello" qui est cité et mis en scène dans le roman.

J'apprécie les romans qui laisse des blancs pour que mon imaginaire puisse les combler, c'est ce qui rend l'expérience de la lecture unique !
J'ai ainsi apprécié cette fin ouverte qui laisse le champ des possibles ouverts.

J'ai découvert une autrice dotée d'une plume merveilleuse. Je la connaissais de nom, mais je ne m'étais jamais arrêtée sur ses livres. "Today we live" et "De profundis", me tentent particulièrement.
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Reçu dans le cadre d'une masse critique privilégiée Babelio, j'ai entamé cette petite brique avec l'espoir de trouver une belle dystopie féministe. Finalement, j'ai trouvé mieux que ça et ce fût un véritable coup de coeur.

De dystopique, le roman aura surtout le genre puisque Emmanuelle Pirotte floute assez le décor pour que la frontière entre notre monde actuel et celui monde futuriste soit presque imperceptible. du coup, aucune difficulté à entrer dans le roman. D'autant plus que les personnages sont rattachés à des tribus et croyances que l'on connaît déjà : principalement les communautés des gitans et les Amazones.

Fan du genre dystopique, j'ai été soufflée par sa facilité à renverser les codes et à nous servir quelque chose d'unique grâce à plusieurs ingrédients.
Le principal ? Sa capacité incroyable à utiliser les codes des plus grandes tragédies grecques. Je pense sincèrement que c'est le trait de ce livre qui m'a le plus subjuguée. Parce que, j'aime le théâtre tragique, Antigone et Phèdre font partie de mes pièces préférées. Et j'ai vraiment retrouvé l'essence de la tragédie dans cet ouvrage.
Peu de dialogue, peu d'actions : ne vous attendez surtout pas à un livre qui vous fera tourner frénétiquement les pages. C'est un livre qui s'apprécie sur la durée et dont le rythme lent peut laisser des gens sur le carreau. Ce qui n'a pas été mon cas. J'ai trouvé au contraire que cette lenteur était absolument essentielle à la narration et qu'elle servait à renforcer la psychologie des personnages et tendait à cristalliser les haines et les amours. Les dialogues comme je le disais sont peu nombreux : certains personnages ne parlent pas, et d'autres peu. Les dialogues sont principalement intérieurs et encore une fois, c'est un choix qui amène une densité incroyable à l'ouvrage.

Peut-être aurez vous peur de vous lancer dedans, par l'appréhension de vous trouver face à une histoire d'amour. N'ayez crainte, si celle-ci est présente, elle n'est que le fil rouge de l'histoire qui foisonne. On y questionne bien entendu le féminisme puisqu'on se retrouve dans une société essentiellement remplie de femmes : les hommes sont tués, traqués, rangés au rang d'exécutant, leur parole ne compte plus. Mais est-ce vraiment une bonne idée de reproduire les mêmes erreurs ? le livre m'a fait me questionner à bien des niveaux sur ce sujet.
On y parle aussi d'autres sujets très actuel : transidentité, homosexualité, traditions lourdes… Comme je l'ai évoqué plus haut, il n'est vraiment pas difficile d'entrer dans ce roman tant les thématiques évoquées sont au coeur de nos débats actuels.

La fin ouverte était la bienvenue, et pourtant, je ne suis vraiment pas adepte de ce choix. Mais ici, il était essentiel de laisser une porte ouverte à l'imaginaire du lecteur.

Cet ouvrage qui est d'une poésie et d'une brutalité incroyable m'a fait accrocher au style de l'autrice et c'est les yeux fermés que j'irai me procurer ses autres romans pour les découvrir.

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Véritable tragédie aux références antiques et shakespeariennes, ce roman d'anticipation se déroule après la Chute de notre civilisation. Des reines puissantes et cruelles sont au pouvoir, tandis que des groupes nomades parcourent une Terre sauvage à la beauté rude. Dans une communauté de Gypsies, Faith et Milo se vouent un amour dévastateur et interdit. Quand Milo est banni, commence une errance qui aboutira à la découverte de ses origines. Au fil des voyages, des représentations théâtrales, des jeux du cirque et des amours contrariées, différents destins se rejoignent : Milo, Faith, l'impitoyable et pourtant vulnérable reine Edda et la mystérieuse sibylle qui attend sur son île…
Dans ce monde nouveau où l'on côtoie les ruines de notre civilisation (vestiges de centrales nucléaires, d'éoliennes, d'écrans) les humains sont en communion avec le vivant, émerveillés face à une Terre qui a recouvré une forme de sacré, dont les paysages démesurés reflètent les passions humaines.
Les personnages, capricieux, versatiles, ballottés par leurs pulsions et des sentiments qu'ils ne comprennent pas, sujets à des revirements dignes d'une tragédie, sont victimes d'eux-mêmes. Une plume superbe, poétique, trace un lien entre leurs inconscients, leurs rêves, leurs voyages intérieurs, leurs fantasmes et leurs tabous, leur façon erratique de parcourir le monde, de ressentir la puissance du vivant.
J'ai aimé le début, la vie des Gypsies dans les roulottes, les grandes plaines, les réflexions sur l'Ancien Monde (le nôtre). J'ai moins aimé une dernière partie un peu longue, une sexualité destructrice et la perversité monstrueuse des reines. Celles-ci sont d'autant plus cruelles qu'elles craignent une renaissance du patriarcat et fantasment secrètement la violence masculine. Les passions, les désirs et l'errance intérieure et extérieure donnent finalement une impression de vide existentiel.
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"Peut-être est-ce un rêve, le rêve d'une humanité sidérée face au non-sens de l'univers et de la vie, face à sa propre indignité, à son incurable aptitude à la destruction. L'abîme est si proche, parfois."

Détruit par l'orgueil démesuré de nos civilisations, le Vieux Monde a disparu. Il a laissé place à un ordre nouveau où la nature est au centre, tout progrès matériel et scientifique abandonnés. Les femmes en sont les garantes.
A travers les étendues presque vierges de l'Europe, les Gypsies de la tribu Britannia voyagent sans entraves. Parmi cette communauté, deux jeunes gens, Milo et Faith, brûlent l'un pour l'autre. Mais leur amour est interdit, et bientôt le garçon est banni à vie des Britannia. Commence alors une longue errance pour Milo, en quête d'identité et avec l'espoir, toujours, de retrouver Faith.

Emmanuelle Pirotte construit le grand récit mythique d'une Humanité nouvelle. Sous l'épopée d'un homme lancé sur les routes de son destin se dessine la tragédie d'une espèce humaine vouée à ses contradictions. Les personnages forts, entiers, presque démesurés, semblent incarner l'Humanité toute entière. Ses vices, ses excès et ses passions, sa beauté lumineuse et sa laideur la plus noire.

L'écriture d'Emmanuelle Pirotte est belle, elle fait souffler le vent des grands mythes fondateurs (Odyssée, Eneide, Epopée de Gilgamesh ...) sur un conte post apocalyptique. Un récit qui résonne longtemps.
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J'ai mis un peu beaucoup du temps à le lire malgré moi, mais, ce n'est pas pour autant que je n'ai pas aimé, bien au contraire, j'ai adoré.
C'était un voyage dans un monde bien après nous, quand les guerres, la pollution et tout ce qui pouvait se passer est passé et à presque anéanti l'espèce humaine.
Un nouveau monde s'offre au peu des humains qui restent mais cette fois, il y a quelque chose de différent... Les femmes ont le pouvoir !
D'entrée, le fait qu'on puis se submerger dans un monde conduit par des femmes m'a très intéressé et je ne suis pas déçue du tout.
C'est un histoire très complexe, avec un monde très vaste, des personnages incroyables, attachants et bien dans leur peau.
Ma lecture à été bien rythmée par la plume de l'autrice, c'est vraiment un régal, j'en ai pas eu un seul moment d'ennui, j'étais même embêté car je n'avais pas énormément du temps à lire mais je voulais profiter au maximum de chaque instant passé avec ce roman.

J'ai vraiment accroché et j'ai énormément aimé me perdre entre les pages de cette histoire.
Pour moi, c'est un des rares romans qui me font dire, il faut le lire ! Un vrai régal !
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500 ans après l'extinction de notre civilisation s'est créée une nouvelle société dominée par les femmes et plus respectueuse de la nature. L'intrigue, captivante, est centrée sur les amours impossibles du couple de nomades Milo et Faith. Au cours du long voyage qu'ils feront chacun de leur côté et au fil des rencontres de ces amants maudits, l'auteure prend son temps pour nous décrire les personnages, les paysages, la mythologie et le monde post-apocalyptique qu'elle a créés. Une très belle épopée tragique.
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Il est un savant mélange entre le roman épique et le théâtre élisabéthain. Avec de nombreuses références à des personnes mythologique et tragiques, des us et coutumes de certaines peuplades et des allusions à des techniques et des croyances du vieux monde qui nous renvoi à celle de notre société. l'auteure nous emporte dans ce roman grâce à une écriture maîtrisée, emprunte de poésie et qui fait la part belle à la description ( paysage, population ) qui nous confronte à un revirement total de la hiérarchie gouvernementale. Partant du postulat que l homme est un virus dont la terre s est débarrassée pour permettre à la femme de gouverner. Mais parallèlement à cette idée que la femme a de meilleures propension à diriger l auteure nous présente comme personnages féminins principaux des tyrans, misandres et sans foi ni loi envers les hommes qui deviennent des dommages collatéraux. Nous sommes face à une intrigue à base de luttes de pouvoir, trahisons et d amour contrariée. Au fil des pages nous sommes confrontés à une série de rebondissements qui permet de comprendre certains secrets. Dans ce roman on trouve des thèmes tel que le pouvoir, la filiation et la destinée.
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Ce livre est un petit miracle. Et nous n'avons pas souvent dit cela, chez Ô Grimoire. Il s'agit, d'abord, d'un très bel objet : cette couverture, avec ce motif doré sur fond noir, qui attire irrésistiblement l'oeil, avec ce motif presque indécelable en noir sur noir, qui vous a un faux air de Gustav Klimt – et notamment de Pallas Athéna -, c'est très beau !

Ensuite, cette histoire qui semble simple mais qui est tellement complexe, à commencer par Milo et Faith. Comme dans Today we live, comme dans D'innombrables soleils, il y a cette évidence du lien, qui vous tombe dessus. Milo et Faith sont faits l'un pour l'autre, ils l'ont tous les deux senti tous petits. Mais cette évidence est contrecarrée par la volonté du groupe. Alors Faith commet l'incroyable, et fait bannir Milo. Plutôt séparés que proches mais espacés. Et c'est une évidence, ici, qu'ils ne peuvent vivre séparés, mais qu'ils ne peuvent pas non plus vivre ensemble. Que, toujours, il y aura entre eux pour les dissocier, la dimension du collectif. Ce qui pourrait être la pression sociale. Ou, plus tard, une reine, donc le pouvoir. Cette première partie de la trame de cette histoire est tragique, au sens strict du terme.

Autour des reines et de leur destin, s'organise une deuxième trame. Edda, Alba, Helle ont le pouvoir. Certaines font tout pour le garder, même l'impossible, l'impensable, l'inimaginable. Elles tuent, elles traquent, elles brisent tout ce qui pourrait leur résister. Mais, parfois, elles cèdent. Et d'autres, parmi leurs consoeurs, finissent par préférer laisser le pouvoir aux hommes, en contradiction évidente avec ce qui semble devoir marquer le renouveau de l'humanité… mais qui s'avère finalement n'être qu'une même approche de l'humanité. Dans ce livre, les femmes sont fortes, mais pas parce que c'est leur rôle. Certaines sont dures, brutales, violentes, même, parce qu'elles sont ainsi, par nature. Cela se voit parce qu'elles ont le pouvoir, mais ce n'est pas parce qu'elles ont le pouvoir qu'elles sont ainsi.

Et puis il y a cette épopée. Milo qui doit accomplir, lui aussi, son destin, qui est le jouet des dieux et des reines, qui est tabou, esclave, mort-vivant, caché puis révélé, porte à lui seul une troisième trame de l'histoire. Milo qui doit retrouver ses origines, retracer le fil de sa destinée pour pouvoir, enfin, occuper sa place. Et on retrouve ici, alors, de ce souffle épique qui balayait les plaines de l'Iroquoisie, dans Loup et les hommes.

Les reines, c'est comme un condensé, dans lequel on retrouve les thèmes chers à l'auteure – l'amour immédiat mais potentiellement impossible, l'épopée et les grands espaces, la catastrophe et la place de l'humanité -, mais avec encore davantage de souffle que les livres précédents. Je n'oserai pas dire que c'est le livre de la maturité – qui suis-je pour dire cela ? -, mais c'est pourtant bien ainsi que je l'ai reçu !

Alors, êtes-vous prêts, vous aussi, à embarquer avec Milo et Faith ?
Lien : https://ogrimoire.com/2022/1..
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