*Avis de Grybouille sur Léa Touch Book*
Les premiers mots qui me viennent au sujet de ce roman ?
Aventure, Poésie, Délicatesse, Sincérité, Magie et Beauté … Malgré les épreuves traversées par les personnages.
L'aventure commence en France au 17ème siècle, pays de la vieille Europe, où le Marquis Armand de Canilhac vit aux crochets de Mme Louise de Grampin.
Issu d'une famille qui a tout perdu, à cause d'un acte de jalousie qui a mené les siens à la ruine, le marquis vivote.. . Jusqu'au jour, où invité à une fête rue Saint Antoine, il croise une jeune femme du nouveau monde.
Une belle amérindienne qui porte à la naissance de ses seins un bijou au bout d'une chaine en or. Un saphir serti de diamants qui déclenche en lui une lumière, un souvenir enfoui et douloureux, une main familière, celle de son frère, Loup.. .
Aussitôt aperçue, elle disparait.. . Ni une, ni deux, notre marquis vieillissant et casanier, prend armes et bagages, et embarque accompagné de son fidèle valet Valère sur le Saint-Jean Baptiste direction le Canada.
Avec dans son coeur le souvenir d'un frère qui a volé sa vie mais qui l'a tellement aimé, d'une mère qui l'a rejeté, la jalousie, les regrets.. . « Dieu, faites que Loup soit vivant… et qu'il me pardonne. »
Alors face à cette aventure qui s'ouvre à lui, c'est un peu « A la grâce de Dieu. ». Un jeu de piste en terres indiennes, pour y retrouver l'harmonie entre le corps, l'âme et l'esprit.
Pour les lecteurs (trices) qui découvriront ce roman, c'est une merveilleuse histoire qui leur feront découvrir le Canada du 17ème siècle. Une époque où le Roi de France tout ensoleillé envoyait des jeunes femmes se marier avec les colons, où les colons et les indiens tentaient de vivre en « bonne intelligence » et où les hommes en noir portaient la bonne parole.
« C'est une terre de contrastes violents, qui pèse sur les hommes et les bêtes habitués à des climats plus cléments. »
Un parcours de rédemption pour les uns et d'initiation pour les autres.. .
Le style d'
Emmanuelle PIROTTE est une découverte pour le p'tit Duc. Une belle découverte qui a su me toucher. J'ai pris un grand plaisir à découvrir ce monde depuis longtemps disparu, et ces personnages imaginaires qui ont pu le peupler. Je l'avoue, j'ai été bercé par l'architecture des phrases et la magie des mots.
Merci.
Des personnages,
Armand, le nourrisson délaissé, l'enfant non désiré,
Loup, le frère ainé, adopté, jeune il est ivre du pouvoir que lui donne son titre,
Jehanne, la petite fille de 8 ans imposée par Loup, « Si Loup le veut. »
Hugues, le père des enfants, « Voici votre fils, madame. Il s'appelle Loup. »
Isabelle, la mère des enfants.. .
Brune, sur son bijou, « Lumen vitae meae. »
Antoinette, sur le bateau, « Nous autres, filles de Roi, ne sommes ici qu'en tant que ventre à pattes, destinées à porter de quoi peupler le continent. »
Valère, « Ces coquins d'hommes en soutane parvenaient d'un regard à vous accabler de culpabilité. »
Le Gouverneur Maisonneuve, « Que Dieu vous tienne en sa garde.. . »
Les indiens de naissance et ceux qui le sont devenus.. .
Je ne peux que vous souhaiter une bonne lecture. Comment cela pourrait-il être autrement avec ce type de roman ? C'est une valeur sure, foi de p'tit Duc.
Une dernière phrase qui parle des différentes nations qui colonisent ces nouvelles terres : « Les Français sont bien plus intéressés par ce qui les entoure ; ils posent des questions, se font tout expliquer ; ils sont pareils à des enfants qui découvrent le monde. Ce serait fort bien s'ils n'étaient souvent indiscrets et ne se mêlaient de vous apprendre à vivre. »
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