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Voilà un livre qui fait du bien à la morale. Des petits récits de la vie d'un octogénaire vue d'un angle humoristique. C'est drôle, c'est émouvant, c'est frais, ça fait (sou)rire.
Pivot aborde avec bienveillance et un certain humour (pour dédramatiser) un peu toutes les facettes de la vie quand on vieillit : la solitude, les petits bobos, l'amour, la mort, etc... Cela se lit facilement, ça peut plaire ou pas.

J'ai passé un moment de lecture agréable avec lui.
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Un récit écrit par un octogénaire plutôt rafraîchissant !
Notre ami Bernard pivot partage avec le lecteur les péripéties du JOP, avec franchise et beaucoup, beaucoup d'humour. Quelle énergie! bien que beaucoup plus jeune que M.Pivot, je ne peux m'empêcher de me demander lequel de nous deux est le plus vieux ? C'est une leçon de jouvence, écriture simple, vivante et radieuse. On partage quelques épisodes intimes de l'auteur, sans leçons de morale, tout juste un soupçon de philosophie, ça sort naturellement, pas de littérature, juste un ressenti. Merci M. Pivot.
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Ce livre est un véritable coup de coeur. Je l ai dégusté lentement, j y ai trouvé beaucoup de tendresse . Une façon tres lucide d appréhender la vieillesse. Franchise, rire de soi soi même, une façon d eviter l aigreur, l amertume. Une belle leçon de vie. Et une très belle plume!
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Voilà un Monsieur que l'on ne présente plus et il n'avait pas besoin de cet ouvrage pour qu'on lui accorde un certain respect.( expression qu'il n'aime pas, dit-il, quand elle vient d'une jeune fille proposant de lui laisser sa place dans les transports en commun)
Je suis un peu plus jeune que M. Pivot, mais j'ai déjà eu à "affronter" des propos similaires et ...je n'ai pas mieux réagi que lui !! Je le comprends donc tout à fait.
Malgré tout, cette vie qui continue, il l'apprécie, d'autant plus qu'il n'en mesure pas la "chute" pourvu qu'elle survienne avant que "l'existence n'ait plus de sel."
Cet ouvrage m'aurait réconciliée avec la vieillesse s'il en était besoin, il ne manque ni de lucidité, ni d'auro-critique, ni surtout de ce fameux sel qui relève notre quotidien.
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Fait nouveau de société, la vieillesse s'affiche et même revendique sa participation sociale ! Bernard Pivot choisit lui aussi à travers le roman …mais la vie continue de s'inscrire dans un mouvement de visibilité du grand-âge.
A 84 ans, Guillaume Jurus est un retraité amoureux de Manon, légèrement plus jeune que lui qui est encore en activité puisque vétérinaire. Lui, il a quitté une carrière active d'éditeur avec les éditions de Montenotte pour une retraite tranquille. Il choisit de raconter sa vie notamment au travers de sa bande d'amis « Les JOP » (Jeunes Octogénaires Parisiens).
Octo, son plus vieil ami, parle autant de sa prostate que le narrateur de son estomac. Nina, l'ainée du groupe avec ses 95 ans, est plus jeune que les plus jeunes de la bande. Il y a aussi Coco dit Septu, le plus jeune mais aussi le plus séducteur du groupe. Deux couples viennent compléter l'ensemble, les Blazic, « le coupe de la sagesse » et les Gremillion, toujours entrain de se chamailler.
A partir d'anecdotes de la vie de ses octogénaires et même de nonagénaires, Bernard Pivot aborde tous les aspects de la vieillesse en donnant une image édulcorée. Ainsi, sont racontés les douleurs physiques et les problèmes de santé qui prennent plus de trois chapitres tant plus on vieillit plus ça prend de l'ampleur.

Les problèmes de mémoire avec notamment le manque du mot sont de simples soucis par rapport à la peur de la sénilité que représente l'Alzheimer.
Mais aussi, Bernard Pivot n'hésite pas à parler en vrac de sexualité, de sa mort et celle des amis, des bugs de l'informatique, etc.
Ce roman se lit facilement car le ton est toujours plein d'empathie en décrivant même les désagréments. Les plaisirs de la vieillesse y sont aussi racontés, comme des moments à privilégier. L'écriture est souvent poétique, toujours avec un brin d'humour, jamais acerbe.
C'est sûr, ces JOP ont bien de la chance ! Mais, plutôt que de se morfondre à regretter le passé, Bernard Pivot choisit de raconter le grand âge avec légèreté et distance. Un roman à mettre entre toutes les mains !
https://vagabondageautourdesoi.com/2021/05/02/bernard-pivot/

Lien : https://vagabondageautourdes..
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Je connais Bernard Pivot. J'admire Bernard Pivot mais je n'avais jamais lu Bernard Pivot. D'où ma grande envie de lire « … mais la vie continue » et cela a été un plaisir de lecture. le narrateur, dont toute ressemblance avec l'auteur n'est absolument pas fortuite, est un homme cultivé de 82 ans qui raconte sa vie d'octogénaire dans notre société actuelle. Il raconte la vieillesse, sa vieillesse, celle de sa bonde d'amis, les JOP, les Jeunes Octogénaires Parisiens. Tout y passe: la santé qu'ils doivent préserver, leur relation au temps, l'amitié, l'amour bien sur, les petites joies. C'est tendre, vrai, drôle. Bernard Pivot sait nous conter les choses. Et il élude rien. Il le fait avec plaisir et quel petit plaisir de lire de jolis mots que seul Bernard Pivot arrive à employer en étant dans le bon. Alors oui, vieillir, c'est faire face à des soucis de santé, à prendre des précautions dans ses déplacements mais vieillir, c'est prendre son temps, savourer les petites choses de la vie, c'est raconter, apprendre aux autres. Et franchement, quand on a une telle bande d'amis que les JOP, vieillir peut vraiment devenir cool. Mais il ne faut pas occulter la mort qui est encore plus présente quand on est octogénaire. La solitude y est aussi abordée, la solitude quand le compagnon n'est plus. La solitude quand les enfants sont loin. La solitude quand les amis partent.

J'aurais presque envie de dire que vieillir c'est beau quand c'est Bernard Pivot qui nous la raconte. Car il parle de tout et surtout il met en avant le positif malgré les coups difficiles liés à l'âge. Il ne s'apitoie pas, il est sincère. Il n'édulcore pas, il est vrai. Il nous livre une très jolie palette de personnages auxquelles je n'ai pu que m'attacher. « … mais la vie continue », c'est drôle, attachant, frais. La plume de l'auteur est à son image: pas de chichi, que du vrai!! J'ai aimé ma lecture et cela a été un vrai plaisir de rencontrer les JOP. J'ai presque envie d'avoir une suite!!!
Lien : https://unbrindesyboulette.w..
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Réflexions sur les aléas du grand âge, bilan qui ne peut être positif, mais posé avec lucidité, humour et bienveillance.

Parce que le bonheur est le chemin, et qu'il est pavé de plaisirs minuscules. Et qu'être "vieux" est une sacrée chance, comparé à tous ceux qu'on a laissés en chemin.
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Pour qui souhaite s'accorder un peu de repos entre deux textes exigeants, ce faux roman sans la moindre aspérité présente l'avantage de pouvoir être lu rapidement et dans les conditions les moins propices à la lecture.
Bernard Pivot choisit une certaine facilité en se protégeant derrière un narrateur qu'on nous présente en quatrième de couverture comme lui ressemblant comme deux gouttes de vieux bourgogne, l'eau étant, comme on le sait, incolore, inodore et sans saveur. Ce double est bien entendu un épicurien qui porte beau malgré ses 82 ans et les deux centimètres qu'il a perdus depuis le "conseil de révision" du service militaire ; qui, de Pivot ou de son narrateur, affiche la fierté quelque peu puérile de mesurer un mètre quatre-vingts, on ne sait pas trop ... C'est là la difficulté avec ce type d'écrits qui offrent la possibilité d'émettre des avis qui n'engagent que le personnage fictif. Cela dit, sans doute échaudé par le rappel d'une prestation peu glorieuse aux côtés d'un certain Gabriel M. trente ans plus tôt, l'auteur se garde bien d'énoncer des opinions susceptibles de heurter le lecteur dans ce témoignage sur la vie de seniors exempts de tout souci financier et qui semblent pratiquer l'entre-soi plus que de raison.
Ne soyons pas mauvaise langue, notre narrateur n'oublie pas de signaler, à l'avant-dernière page, il était temps, qu'il aime aussi échanger avec Mme Fofana, sa femme de ménage.
Il ne faut cependant pas bouder le plaisir ressenti plus d'une fois à la lecture de telle ou telle observation, Bernard Pivot n'ayant rien perdu de son humour même s'il apparaît un rien désuet parfois.
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J'ai voulu découvrir Bernard Pivot après l'avoir vu à La Grande Librairie début janvier. Je connais l'auteur pour ses émissions mais en tant qu'auteur j'avoue ne jamais l'avoir lu.

Passionnant à l'écran, je l'ai trouvé également piquant à travers ses mots.

Bien-sûr le thème est particulier: les aléas de la vie d'un petit groupe d'amis Nona, Octo, Septu et leurs conjoints. Petit à petit, il nous dévoile tous ces maux qui leur gâchent leur vieillesse, mais le tout conté sur un mode humoristique car unanimement ils ne veulent pas passer pour de vieux chiants!

De leurs soucis de santé à ceux de leur intimité, tout est posé, décrypté avec finesse et allégresse. Un vrai moment de bonheur à lire, un attachement très fort aux personnages et une pointe de tristesse de les voir vieillir. La vie actuelle est confrontée à leurs regrets d'antan autour de diners à thèmes. Chacun y va de ce qu'il préférait avant, ou maintenant, ce qui est inoubliable de ce qui était juste insurmontable.

Je me suis littéralement régalée avec ce roman, laissez vous tenter!

Enjoy!
Lien : http://saginlibrio.over-blog..
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« Lyon est une ville merveilleuse : on y mange à l'heure des repas » c'est la dernière ligne du premier roman de Bernard Pivot « L'amour en vogue » publié par Calmann Levy en 1975 ! Son deuxième roman « … mais la vie continue » a été édité chez Albin Michel en 2021 soit 46 ans plus tard. Entre-temps le journaliste littéraire préféré des Français a mené une carrière brillante dans le journalisme et la télévision. Tout le monde se souvient de ses émissions : Apostrophe et bouillon de culture entre autres. Ses successeurs, François Bunuel et Augustin Trapenard, lui doivent beaucoup pour le succès de leur émission. Bernard Pivot a donné le goût de la lecture à de très nombreux Français.

Maintenant à la retraite Bernard Pivot mène une vie plus tranquille loin des projecteurs et de l'agitation médiatique. Il profite de sa liberté pour consacrer plus de temps à l'écriture (il est déjà l'auteur d'une vingtaine de livres, la plupart des essais sur différents thèmes qui le passionnent comme les livres et la langue française, mais aussi la cuisine, le foot et le Beaujolais !).

"...mais la vie continue » est une autobiographie romancée, le narrateur « monsieur Jurus » né en 1937 [Bernard Pivot est né en 1935] raconte avec humour et malice les petits et grands évènements qui surviennent au sein d'un groupe d'amis dont le plus jeune est septuagénaire. Ils ont constitué une amicale de huit membres « Les jeunes octogénaires parisiens [JOP]. C'est l'occasion pour l'auteur de raconter les délices et les tracas de la vie des personnes du troisième âge. C'est une véritable anthologie de réflexions et d'anecdotes savoureuses sur les avantages et les inconvénients du vieillissement. L'auteur parle crûment des difficultés, des handicaps, des peurs, des sujets de conversation, des envies, des renoncements, des douleurs qui sont communs à tous ceux dont les cheveux blancs deviennent majoritaires. Tout est passé au crible sans aucun tabou, les joies, les peines, les problèmes de santé et la sexualité. Même s'il s'agit d'un personnage de roman on retrouve dans le narrateur les traits de caractère de Bernard Pivot, l'humour, la fantaisie, la joie de vivre, mais aussi parfois l'inquiétude concernant l'avenir. Dès les premières lignes l'auteur nous embarque par sa malice et sa légèreté :
« A quatre-vingts ans, “Comment vas-tu ?” n'est pas une formule de politesse, c'est une question médicale. On n'y répond plus avec désinvolture par “ça va, et toi ?”. On profite de l'aubaine pour détailler à l'interlocuteur imprudent les dernières défaillances du corps et se plaindre des agressions de l'âge. Avant de conclure : “À part ça, ça va. Et toi ?”. [page 11]
« Mes petites filles me demandent si c'était mieux avant. Bien sûr, puisque j'étais jeune, beau, ambitieux, et que mon avenir s'ouvrait comme une campagne ensoleillée vue du haut du Lubéron. » [page 20]

L'auteur décrit dans ce livre, avec beaucoup de finesse et de qualité d'observation, à la fois des souvenirs de jeunesse, mais aussi son vécu actuel. Ce livre peut être considéré comme une catharsis pour les personnes âgées ou en passe de le devenir [c'est-à-dire tout le monde] et donc il peut être lu avec intérêt par toutes les générations, car les moments de vie que l'auteur décrit avec talent ont un caractère universel.

Infatigable défenseur de la langue française Bernard Pivot ne rate pas l'occasion de nous rappeler que l'on peut employer le mot français « courriel » à la place d'e-mail et fait l'usage [avec parcimonie] de mots rares et précieux comme « … coruscantes bisbilles… » [page 43].

Dans tous ces inconvénients liés à la vieillesse, l'auteur est heureux de constater que les difficultés à trouver les mots en parlant impactent peu le travail de l'écrivain. « Le mérite en revient à la lenteur. On n'est pas pressé, bousculé, comme dans une conversation. On a le temps de chercher un mot, d'en choisir un qui sera biffé au profit d'un autre. » [page 99]

Le passage sur les problèmes que connaissent les anciens dans l'usage des nouvelles technologies et de l'informatique en particulier est savoureux et beaucoup de personnes pourront s'y reconnaître. [page 127]

Bernard Pivot nous propose avec ce livre une méthode pour aborder le grand âge et les idées noires : l'humour et la bonne humeur. Il développe en fin d'ouvrage ses résolutions pour vieillir dans la sérénité :

– Ne jamais se plaindre
– Être de bonne humeur
– Entretenir ma curiosité
– Ne pas m'isoler
– Profiter des avantages de la vieillesse : respect, déférence, bienveillance, compassion.
– Rêver
– Ajouter. Ce n'est pas parce qu'on est vieux qu'on n'a pas le droit d'ajouter quelque chose à sa vie. Pour l'embellir, pour l'enrichir. Un divertissement, une foucade, une amitié, une gourmandise, un nouveau rite, une occupation, une croyance, une passion…

Cet ouvrage sensible et fantasque à mi-chemin entre l'essai et le roman, entre la caricature et la description du réel, entre l'humour et la gravité est un véritable guide pour apprendre à vieillir dans la bonne humeur. Bernard Pivot nous démontre encore une fois qu'il est un excellent écrivain au style « coruscant ».

– « … mais la vie continue », Bernard Pivot, Albin Michel [2021], 222 pages.
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