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mais la vie continue (2021) est un roman avec des relents d'autofiction, que d'aucuns ont classé dans les soties et qui met en lumière un éditeur parisien à la retraite, ancien journaliste, un profil qui colle comme un gant à Bernard Pivot. Bien entendu, les cartes sont brouillées.

Ce roman autofictionnel veut nous parler de la nouvelle vie du personnage, un octogénaire encore bien vert, ingambe, plein de malice et qui aime et dévore la vie à pleines dents. Il a constitué une garde prétorienne autour de lui avec des amis fidèles qui se voient souvent, volontiers pour ripailler, boire et départir gaiment sur un thème qui aura été accordé d'avance, en général par l'octogénaire ingambe, imbattable pour trouver de bonnes idées à développer à table. Ce sont des jeux de l'esprit.

Bien entendu, à ce stade de la vie on a beau être le champion des ingambes, le thème qui prédomine dans les conversations de la bande, est la santé. Plusieurs chapitres en sont dédiés et tout est passé en revue avec humour et cocasserie, parfois truculence, allant jusqu'à faire une ode à la sexualité. À plus de 80 ans, c'est un tournant.

J'ai été étonnée par la franchisse de l'auteur qui n'a rien voulu cacher de son vécu.

J'ai beaucoup aimé le livre, je l'ai trouvé assez jouissif, léger, réaliste, sans complexes, très franc, jamais vulgaire.
Lien : https://pasiondelalectura.wo..
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Après avoir lu avec grand plaisir Lire, le livre de Bernard Pivot écrit en tandem avec sa fille Cécile, j'ai découvert …Mais la vie continue en audio-livre, lu par Jean-Michel Ribes. Je remercie Babelio et les Editions Albin Michel et Audiolib, même si j'avoue avoir été déçue.
Ce livre, pour citer l'auteur lui-même, est un témoignage sur la vieillesse, exprimé à la première personne du singulier par un narrateur qui ressemble assez à son créateur, me semble-t-il, avec sa verve et son humour. Il est lucide sur le vieillissement et ses conséquences mais pense néanmoins qu'il faut garder le sens de l'humour car celui-ci aide à le supporter, comme tout au long de la vie, il aide à supporter bien des choses, n'est-ce pas ?
le narrateur n'est pas le seul en piste ; en effet, il fait partie des JOP, à savoir les Jeunes Octogénaires Parisiens, un groupe d'amis sensiblement du même âge, dont l'un s'appelle Octo et l'autre, une femme, Nona. Je vous laisse deviner d'où viennent leurs noms.
Ce livre est découpé en courts chapitres qui portent sur divers thèmes (celui de la santé lui en vaut quatre ou cinq bien sûr) : la lenteur, les défauts, les douleurs, les amis, les décès des amis du même âge, etc…Toutefois, la vieillesse, dit-il, n'a pas que des côtés négatifs, elle a même des privilèges :la liberté de mouvement, de jugement, de parole, étant libérée des contraintes liées au travail, aux enfants, au chômage, etc….
L'idée-maitresse que j'ai personnellement retenue, c'est qu'il faut renoncer aux renoncements, même petits. Car en fait, renoncer, se dire que l'on ne peut plus faire telle ou telle chose, c'est baisser les bras, c'est plier devant le vieillissement. Donc l'idée, c'est de continuer à vivre, de savourer la vie et tout faire pour que le désir continue. Bref garder le moral et ne pas être bougon, sinon les gens se détournent de vous. Avis que je partage totalement, pour avoir dans mon entourage plusieurs personnes plus ou moins âgées.
J'ai également été déçue par la lecture de J.M. Ribes, dont j'attendais plus ; en effet, je l'ai trouvée assez monocorde; j'aurais bien vu plusieurs lecteurs, pour donner un peu plus de dynamique et de variété, et une lecture plus enjouée pour un texte qui justement demande que la vie continue.
Le livre se termine par une interview de Bernard Pivot ; il y dit entre autres que ce que le livre veut démontrer, c'est qu'il faut accepter le vieillissement tout en étant en révolte, c'est à dire en continuant à tout faire pour que la vie continue.
Vous l'aurez compris, cela n'a pas été le coup de foudre, alors que le sujet m'intéressait.


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On le sait, on ne peut pas être et avoir été. C'est d'ailleurs toute l'essence de ces 3 petits points et du « mais » adversatif du titre. Pour autant, cette autofiction (c'est du moins ainsi que ce livre m'est apparu) n'est ni triste, ni déprimante, ni un supplément littéraire de magazine pour retraités.
C'est un roman de notre temps qui témoigne des maux et des joies que les générations précédentes ignoraient car leur espérance de vie était trop courte.
Sur un fil tendu entre nostalgie et plaisirs nouveaux, l'auteur, dont la verve pleine de tendresse, d'ironie et d'élégance nous guide à travers ce voyage au bout de la vie, exploite des thématiques diverses et notamment le passage et la relativité du temps. Paradoxe central du roman, ce temps qui file inexorablement vers la fin et celui qu'on peut enfin prendre à défaut de pouvoir le perdre. le temps des petites et grandes trahisons du corps et le bonheur de la connaissance accumulée, la peur de la dégénérescence et l'éloge de la lenteur, la tristesse des amis qui partent avant nous et emportent avec eux des pans entiers de notre monde d'avant…
Le protagoniste et ses acolytes nous offrent des moments drôles, un regard lucide sur notre société et sur l'humain, à travers leurs conversations nourries et leurs bisbilles amicales sans aucun tabou : la mort, la maladie, le sexe, l'amour, la carrière, la vanité et l'essentiel tout est évoqué à saut et à gambade, servi par l'admirable plume de M.Pivot.
Je n'avais jamais rien lu de lui mais j'y retrouvé ici ce que j'apprécie chez de grands hommes des lettres comme D Ormesson : la pureté de la langue au service de l'effervescence de l'esprit.
C'est donc sans aucune réserve que je recommande +++ cette lecture à tous les publics curieux de la vie et amateur de langue française et remercie Babelio de m'avoir permis cette belle découverte. Mention pour la performance de lecture de J-M Ribes dans la version audio du roman ! (même si cela confirme mon inappétence pour ce format de lecture…)
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Pas de bouillonnement culturel dans ce livre un peu brouillon où se succèdent des considérations sur le vieillissement et sur sa suite logique et inévitable. Compte tenu des antécédents de l'auteur, on aurait pu s'attendre à des références et anecdotes littéraires, mais non, ce sont des réflexions souvent entendues, banales en quelque sorte, mais formulées ici avec humour et brio, sur la santé et l'art de (sur)vivre et dont la pertinence vient de ce qu'elles ont été écrites par un homme de 82 ans.

Les personnages amis du narrateur sont catégorisés en Septu, Octo et Nona. Étant moi-même (temporairement ?) rangé dans les septuagénaires, j'ai retrouvé des descriptions amusantes de situations vécues mais je me suis demandé quel plaisir et quel profit pourraient tirer de la lecture de ce livre des ados, quadras ou quinquas. Je ne suis pas sûr que l'agréable divertissement qu'a été pour moi cette lecture puisse être également partagé entre toutes les générations.

Il est un âge heureux où ce n'est pas perdre son temps que de ne rien faire (même de ne pas lire...). Plus sérieusement, une nouvelle fois, ma conviction que le vieillissement, au moins dans sa première phase, s'accompagne du ravissement de savourer avec lenteur des plaisirs autrefois brûlés sans que l'on s'en soit rendu compte, mais aussi et surtout renforce notre conscience d'exister, d'être au monde.
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Essai fort sympathique, mais pas indispensable...
Comme le site réclame 250 caractères, je n'ai rien de plus à ajouter quant à la lecture de ce livre. Donc sympathique mais pas indispensable. Je persiste et je signe. Cet essai n'appelle pas de grands commentaires, à mon humble avis.
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Un témoignage tendre et sans compromis de la vieillesse vécue en communauté. Bernard Pivot nous plonge dans son quotidien au passage octogénaire où l'humour et la réalité se côtoient dans une vie toujours active, peut-être un peu moins. L'amitié et la culture lui sont à jamais inséparables.
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Un livre témoignage sur le grand âge, ses maux et ses joies (si si !), qui conjugue finement ironie et lucidité. Il est beaucoup question du temps, celui d'avant, celui qui passe, celui qui nous reste, celui qu'on voudrait prendre et celui qu'on a envie de perdre.
Des propos et un ton que l'on trouve aussi chez d'autres écrivains de talent… la grande différence ici c'est la troupe des JOP !
Cette fine équipe de séniors unis par l'amitié est un vrai bonheur, une étincelle, un soleil, qui éclaire tout le récit !
Ces personnages qui entourent le narrateur m'ont fait penser aux héros des Vieux Fourneaux, j'ai beaucoup aimé cheminer à leurs côtés.
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Dans le cadre d'une Masse Critique Babelio, j'ai reçu ce texte en audiolivre, lu par Jean-Michel Ribes.
Un peu déçue que l'auteur ne soit pas le lecteur, j'étais tout de même rassurée par le choix de Jean-Michel Ribes : cet homme de théâtre saurait donner le ton.
Malheureusement, s'il sait écrire des pièces de théâtre qui plaisent à beaucoup, il a encore à apprendre en tant que lecteur : mauvaise articulation, voix fatiguée à chaque milieu de chapitre, il n'a pas su donner le ton gouleyant et tonique de Bernard Pivot.
Bien sûr, c'est un texte sur le grand âge écrit par un homme qui le porte. Bien sûr, on n'y parle pas que de choses joyeuses. Mais tout de même, il semble souvent au bord de la dernière expiration, en contradiction avec le titre.
Le texte m'a également déçue. Malgré quelques perles de la langue française, tombées en désuétude mais d'un charme fou, l'auteur nous afflige de listes non exhaustives sur ce qui était mieux avant et sur ce qui est mieux maintenant.
Enfin, le déroulé consciencieux dans le Paris germanopratin ne permet pas une identification de la population générale, loin des abandonnés des EHPAD.
Bref, un coup éditorial qui n'intéressera qu'un microcosme.
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L'an dernier, j'avais lu La voyageuse de nuit de Laure Adler, un autre livre qui parle de la vieillesse et nous sommes à peu près dans le même ordre d'idée : prendre à revers (avec beaucoup d'humour) l'idée reçue qui veut que la vieillesse soit un long et fastidieux chemin vers le déclin et vers la mort, tout en ne niant pas les éventuelles difficultés qui "naissent" le grand âge venant comme les problèmes de mémoire, de mobilité, de "petites" douleurs ou les pertes de proches de plus en plus nombreuses, le tout dans un roman (insistons bien sur le mot) très bien écrit, passionnant et extrêmement bien articulé avec des chapitres relativement courts, ce qui est d'autant plus agréable.
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Plaisant à lire. Souvent drôle. Une certaine dérision face à sa vieillesse. Les réunions des Jeunes Octogénaires Parisiens sont l'occasion de portraits pétillants. Un bémol toutefois : un style qui laisse parfois à désirer... Un bon critique littéraire n'est pas forcément un écrivain de premier rang.
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